La fin des problèmes ?

Article du 01 avril 2024 au 07 avril 2024

Le traditionnel point auto

Comme nous étions à Auckland, nous en avons profité pour voir le garage où nous avons acheté le van, en espérant qu’ils nous aideraient à accélérer les réparations de notre pare-brise. Le gérant nous a pris un rendez-vous avec un spécialiste des pare-brise pour le lendemain matin. Nous devons donc pour nous plus grand bonheur (c’est faux) rester une nuit de plus à Auckland.
Le point positif, c’est que nous avons pu rencontrer un couple de français qui finissait leur voyage après 10 mois et venait faire reprendre leur van. De fil en aiguille, nous avons discuté plus d’une heure avec eux. Ils nous ont partagé des bons plans, leurs expériences et leurs doutes avec un début en Nouvelle-Zélande tout aussi chaotique que le nôtre. Cela nous a fait du bien et nous avons été rassurés de voir que nous ne sommes pas les seuls à démarrer lentement notre installation tout en ayant adoré leurs aventures malgré ça. Ils leur restaient plein de nourriture et de produits d’entretien qu’ils n’allaient pas ramener, ils nous en ont gracieusement fait don et nous sommes repartis les mains pleines !

Mardi, le lendemain, en arrivant au garage, nous apprenons que le spécialiste a eu un imprévu et aura 3 heures de retard. Nous occupons notre matinée comme l’on peut, et à 13h notre sauveteur arrive. 
En lui expliquant la situation, il applique la solution la plus simple (la moins chère aussi), qui consiste à mettre une pâte sur les potentiels points d’infiltration.
Après 15 minutes, les fuites de Gandalf sont enfin sous contrôle ! Enfin, on l’espère, car sinon il faudra changer le pare-brise alors que nous avons annulé notre rendez-vous précédemment pris, au profit de cette technique de réparation dont nous n’avions pas connaissance.

Vendredi, nous nous sommes levés tôt pour voir le coucher de soleil sur la plage. Malheureusement, il a plu dans la nuit et il ne semble pas faire très beau, mais nous sommes réveillés alors essayons tout de même. 

En montant à l’avant du van, nous avons été assez surpris, et déçu, de voir que l’eau s’était infiltré à nouveau. De plus, comme nous aurions pu nous en douter, le lever de soleil n’est pas au rendez-vous. Disons que cette journée commence mal. Nous allons reprendre prendre un rendez-vous pour changer notre pare-brise, fini les solutions pas chères, et faire en sorte que cette histoire soit derrière nous, en espérant que ce soit le plus rapidement possible.
Heureusement, il n’est même pas 8h du matin, nous avons la journée devant nous, c’est un des avantages de se lever tôt ! Mais Gandalf ne semble pas très matinal, car il ne veut plus démarrer, et alors là, c’est pour nous le truc de trop, on est vraiment à bout. Nous essayons quand même à plusieurs reprises de démarrer, mais en vain. Clem n’est pas mécano, mais il a quelques notions en matière d’automobile, et d’après lui, c’est le démarreur qui nous lâche, ce n’est pas un problème de batterie puisque toute l’électronique fonctionne.
 Après une vingtaine de tentatives, le vieux briscard démarre ! À ce moment, le seul objectif que nous nous donnons c’est d’aller directement chez un garagiste pour faire diagnostiquer le problème.
Une fois arrivé, nous coupons le moteur et essayons de le redémarrer pour être sûr que nous ne sommes pas fous. Comme nous nous y attendons, rien ne repars, mais au moins cette fois nous sommes à proximité de personnes qualifiées. Nous expliquons notre problème, le mécanicien souhaite quand même voir par lui-même pour pré-analyser le défaut et essaye de démarrer. Ironie du sort, ça fonctionne, exemple parfait de « l’effet Bonaldi » (ou « effet démo »).
Il nous croît quand même et propose de faire la réparation pour 500$ dans la journée, ce que nous acceptons sans hésiter, car nous ne voulons pas prendre le risque de ne pas pouvoir redémarrer à nouveau, et les réparations nous serons remboursés par le vendeur du van qui nous a fait une garantie de 1 mois.
En début d’après-midi, nous récupérons notre compagnon qui démarre au quart de tour et nous allons directement chez un spécialiste en pare-brise, bien décidés à en finir avec ces problèmes.
Nous obtenons un rendez-vous pour le lundi suivant, pour faire changer notre pare-brise et le scellé. En revanche, le technicien suspecte de la rouille au niveau du pare-brise, ce qui demanderait des réparations supplémentaires. Nous n’en seront rien avant lundi, quand ils enlèveront le pare-brise.
Nous pouvons enfin commencer le week-end, pas forcément rassurés, mais avec une solution plutôt rapide ce qui nous rend déjà un peu heureux.

Assurer ses arrières pour l’hiver

Durant la semaine, nous avons également commencé à chercher un logement pour notre saison au ski. En effet, lors de notre dernier entretien, nous avons demandé s’il était possible de dormir dans notre van pour la saison, et c’est possible, mais peu recommandé à cause des températures. La recruteuse nous informe que dans les prochaines semaines elle posterait des annonces de logements à proximité dans le groupe Facebook des saisonniers. De plus après une journée de travail, une douche ne se refuse pas, et sur ce point Gandalf n’est pas autonome. Après avoir brièvement regardé les possibilités de camping où nous serons basés, nous nous rendons compte que cela nous reviendrait au même prix que le loyer d’un appartement et pour moins de confort.
Ici, les stations de ski ne sont pas exactement comme en France, il n’y a pas de village au pied de la station, tout le monde redescend en vallée, à 25 minutes de trajet, en fin de journée.
Dès les premières annonces postées sur le groupe Facebook, il y en a une qui nous plaît beaucoup d’après les photos, et nous nous décidons à envoyer un message. En quelques minutes nous avons une réponse, et la propriétaire souhaite organiser un appel pour en savoir un peu plus sur nous. La particularité de ce logement est que c’est une chambre chez l’habitant avec salle de bain privé, et nous comprenons parfaitement que cette dame avec son fils ne souhaite pas voir n’importe qui au quotidien. Nous, nous y voyons l’opportunité de vivre au contact de kiwis (pas l’oiseau ni le fruit, mais les habitants de Nouvelle-Zélande dont c’est le surnom) et nous adorons cette idée !
L’organisation de l’appel a été un peu compliquée, mais nous y sommes arrivés en fin de semaine, et le courant est plutôt bien passé entre nous. À la fin elle nous propose d’organiser un appel vidéo le lendemain pour nous montrer plus concrètement la maison. Le lendemain, comme prévu, elle nous fait le tour en vidéo de la maison et nous nous projetons déjà, nous avons hâte. Même si nous nous sommes un peu précipité, comme pour le van, ici nous nous achetons une tranquillité et un confort, le village est plutôt petit et attendre peut devenir un risque de ne pas trouver de logement, et puis ce sera aussi une autre façon d’en apprendre plus sur la vie en Nouvelle-Zélande.
À peine 3 heures après avoir raccroché de cet appel vidéo, Mav reçoit un SMS lui confirmant qu’elle est prête à nous recevoir chez elle, et nous sommes ravis de cette bonne nouvelle !

Sorties de la semaine

Auckland

Nous commençons la journée par faire une randonnée juste à côté de notre camping que nous n’avions pas pu faire hier par manque de temps, les Karamatura Falls.

Puis nous sommes retournés à Auckland pour rattraper ce que nous n’avons pas pu faire en transport en commun les deux premières semaines. Nous nous rendons du côté de North Shore, et plus particulièrement au quartier de Devon port. Nous sommes montés au sommet de North Head, qui autrefois était une place-forte pour la défense du port lors de la seconde guerre mondiale.

Nous poursuivons par Cornwall Park au pied de One Tree Hill. Le parc est hyper agréable, Clem en a profité pour manger une glace, ce gourmand ! Et nous sommes grimpés sur One Tree Hill admirer la vue. Le sommet est aussi là où est enterré Sir John Logan Campbell, un des premiers colons britanniques à s’établir en Nouvelle-Zélande.

La chaîne alimentaire grandeur nature

Tous les rebondissements liés à Gandalf, nous ont fait perdre du temps sur notre programme du week-end. Alors on ne perds pas de temps, direction l’Est pour se rendre dans une région plutôt sauvage et peu touristique. Nous entamons donc un road trip de 4h, pour parcourir presque 300km. Nous avions réservé une activité avec des raies le samedi matin, il était préférable pour nous d’être sur place la veille.
Au départ, nous étions un peu réticents à faire cette activité, car on le sait, le contact entre les humains et les animaux n’est généralement pas bon pour eux. Cette excursion nous permet en effet d’être en contact avec des « stingray » et de les nourrir. Ces dernières sont catégorisées « dangereuses » car elles peuvent être mortelles, ce qui n’est pas le cas des mantas que nous avons vu à Hawaï. Cette image d’animal dangereux leur colle à la peau, et un des objectifs de cette sortie est de comprendre qu’elles sont dangereuses uniquement lorsqu’elles se sentent en danger. En nous renseignant sur cette excursion précise, nous avons appris qu’elles sont même curieuses, voire collantes, lorsque l’on reste calme et respectueux.
Ainsi, nous avons passé 30 minutes, les pieds dans l’eau à marée basse, à en apprendre plus sur elles, à pouvoir les toucher et Mav a même pu en nourrir une.

À la mi-journée, nous avons repris la route, car nous avions quelques stops de prévu et notre camping pour le soir était à plus de 3h de route.
Nous avons déjeuné à la baie de Tolaga, puis nous avons admiré ses falaises.
Nous avons ensuite poursuivi pour aller voir l’arbre Pohutukawa, sacré pour les Maoris. Celui-ci est particulier, vieux de 300 ans, il est réputé pour être le plus grand du pays, avec une hauteur de 20 m et une envergure de 38 m, impressionnant.
Nous avons également hésité à aller au phare le plus à l’Est du monde (selon les fuseaux horaires), qui est connu pour être l’endroit où le soleil se lève en premier, mais de nombreux avis mentionnait un fermier peu agréable, voire très agressif avec les touristes. N’ayant pas la possibilité d’y aller pour le lever du soleil, nous n’avons pas pris de risque de se faire crever les pneus (oui il est vraiment pas commode).
Malgré toutes ces heures de route, elles passent relativement vite car nous avons décidé d’écouter des podcasts, mais surtout grâce à la beauté et l’authenticité des paysages, qui au détour d’un virage sont à couper le souffle.

En arrivant au camping sur la côte, nous voulions manger le plus rapidement pour aller se reposer au plus vite. Nous installons notre table et nos chaises et Mav commence à battre l’omelette. Tout d’un coup, nos voisins nous demandent si nous voulons aller voir des orques dans la baie. C’était bien évidemment impossible de refuser cette proposition, qui nous a fortement étonnés au début. 
Nous les suivons et attendons sur le bord de l’eau avec eux, mais à part quelques rochers qui nous trompent, rien ne dépasse de la surface, nous profitons malgré tout du coucher de soleil face à nous. Nous constatons que de l’autre côté des personnes se pressent sur la plage, et nous décidons de les suivre.
Et à partir de ce moment le « spectacle » à commencé. En à peine quelques secondes nous n’en croyons pas nos yeux. Nous voyons un premier aileron, puis un deuxième à seulement une dizaine de mètres du rivage. En quelques instants, nous sommes face au prédateur au sommet de la chaîne alimentaire marine.
Nous avons appris ce matin que les orques se nourrissent majoritairement de phoques, mais les orques néo-zélandaises se nourrissent aussi des raies que nous avons rencontrés ce matin. Où nous sommes il n’y a pas de phoques, et la marée est haute, il y a donc assez d’eau pour que les orques puissent s’approcher du lieu de vie des raies et les chasser, nous permettant par la même occasion de les voir de très près.
Nous ne pouvons pas vous décrire ce que nous ressentons tellement cela nous parait hors du temps. Nous gardons bien en tête que ce qui se passe sous nos yeux est sanglant et violent, mais tout à fait naturel. Tout se passe très rapidement et à contre-jour, il n’est donc pas évident de faire des photos car nous sommes également impressionnés. Nous n’avons donc malheureusement pas pu photographier la queue d’une orque que nous avons eu la chance d’apercevoir.

Nous n’étions pas les seuls à vouloir observer ces mammifères. Des personnes qui faisaient une soirée sur la plage sont venues, un peu alcoolisées, et l’une d’entre elle parle à Mav et prend un selfie avec nous, puis rejoint sa soirée aussi rapidement qu’elle est arrivée.
Après une vingtaine de minutes, nous retournons au van pour enfin cuire notre omelette. C’était sans voir qu’un couple commençait à s’approcher pour nous demander si nous voulons du poisson, car ils en ont trop pêché. Clem est un peu déstabilisé par la situation entre les orques et cette proposition, refuse immédiatement car nous ne savons pas préparer un poisson. Ils sont un peu étonnés de cette réponse, et insistent en expliquant que c’est du très bon poisson, qui peux même se manger cru ou cuit avec simplement du beurre et de l’ail, qu’ils ont simplement un surplus et qu’il est déjà en filet. Dans ce cas, nous acceptons. En nous amenant le poisson, nous sommes plus qu’étonnés en voyant la taille, et les remercions une nouvelle fois. Voilà comment nous nous sommes retrouvés avec un énorme filet de grande sériole, apparemment l’un des meilleurs poissons.

Cette soirée était improbable et nous avons pu faire de belles rencontres qu’elles soient humaine ou animal. Aussi brèves qu’elles soient, elles nous font du bien.

Après une bonne nuit, nous prenons notre temps pour retourner à Tauranga, et au moment de partir, un dilemme s’impose à nous. Nous sommes presque sur la réserve et la station-service la plus proche est à 20km mais dans la mauvaise direction. L’autre option est de tenter de faire les 70km dans la bonne direction pour l’autre station la plus proche, sans être sûrs d’avoir assez de carburant pour l’atteindre. Nous faisons le choix de la sécurité, nous ne sommes pas pressés. C’était certainement le bon car le voyant s’est allumé 5 min avant que l’on arrive pour faire le plein.
Sur le retour, nous avons pris un auto-stoppeur avec plaisir et nous le déposons chez son frère, car il a crevé un pneu hier en roulant sur la plage.
Nous finissons le week-end en beauté en s’installant dans un parc, très calme, qui donne sur une baie pour déguster notre poisson frais de la veille.

Pas d’anecdote, mais plutôt un enseignement cette semaine :

Malgré toutes nos galères et mauvaises surprises, nous faisons également de belles rencontres et apprenons de bonnes nouvelles. Finalement, tout s’équilibre à la fin.

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Commentaire(s) à propos de "La fin des problèmes ?"

  • Maryvonne le 17/04/2024 20:07

    Encore de belles aventures humaines et animalières. Enjoy🫶

  • VIDAUD Nathalie le 21/04/2024 21:26

    😍😍

  • Victor le 25/04/2024 23:13

    Coriace le Gandalf! mais je suis certain que vous en viendrez à bout.
    Super que vous ayez pu sécuriser un logement pour l’hiver! Je suis certain que c’est une bonne décision et que vous avez fait un bon choix.
    Content que malgré tous vos déboires vous continuez à vivre de belle expériences