Hawaï – Mahalo Big Island, Aloha Maui

Article du 14 février 2024 au 16 février 2024

Dernier jour à Big Island

Pour notre dernière journée de visite sur Big Island, nous commençons par une plage de sable noir. C’est assez impressionnant, le sable est très fin ce qui est très agréable, mais à cause de sa couleur sombre, il est aussi brûlant.
Alors que nous prenions quelques photos, en tournant la tête nous voyons une tortue en train de manger dans l’eau. Après quelques minutes, cette dernière est retournée plus au large.

Deuxième étape de la journée, nous allons au point le plus au sud des États-Unis. Pour s’y rendre, nous traversons le « Far West » d’Hawaï en se rendant compte que nous sommes entourés de ranchs.
Il n’y a rien de particulier à y voir, simplement de pouvoir raconter cette anecdote.

Non loin il y a un parking qui nous permet d’accéder à une plage de sable vert. Nous ne savions même pas que cela existait avant d’apprendre l’existence de celle-ci. Il en existe seulement quatre au monde, nous devions voir ça. Pour avoir le privilège de la voir, il faut soit marcher deux heures aller-retour soit payer 25$ par personne pour que des locaux nous emmènent à l’arrière de leur pick-up. C’est également possible de s’y rendre en voiture, mais le risque à prendre avec une voiture de location est trop grand, nous restons raisonnables.
Alors c’est parti pour enfiler les chaussures de randonnées et se tartiner de crème solaire. Le chemin est plutôt sympa au bord de l’océan, mais est exposé en plein soleil. Il passe au cœur de collines à terre orange très poussiéreuse qui salit nos chaussures, mais heureusement la couleur c’est assez vite estompée avec le temps. Nous avons chaud, mais la vue de la plage nous réconcilie avec l’effort que nous venons de faire.
Nous nous mettons en maillot et courrons dans l’eau, car comme pour la plage de sable noir, le sol est bouillant. Le sable est effectivement d’une belle couleur verte, cette couleur est due à l’érosion des falaises proche de la plage qui sont riches en olivine, une pierre semi-précieuse de couleur verte. La texture du sable est elle aussi particulière, très molle, un peu comme de la pâte magique.
Nous profitons de l’endroit pour manger notre sandwich.

Pas le temps pour nous de vraiment profiter de la plage, car il nous reste une heure de marche pour retrouver la voiture, puis une heure de route pour aller à un parc national historique qui ferme à 16h30.
Le retour est compliqué, car nous sommes en pleine digestion et le soleil ne fait que taper plus fort. Visiblement, c’est pourtant au retour et dans des conditions plus difficiles qu’à l’aller que nous allons plus vite.

Le parc national historique Pu’uhonua O Honaunau est un endroit sacré. Plusieurs chefs ont été enterrés dans le temple. C’était également un refuge pour ceux ayant entravé la loi. Pour se repentir, ils devaient atteindre ce lieux sacré à la nage. Une longue distance à parcourir avec comme récompense le pardon de prêtres qui étaient à l’arrivée.

Nous devions faire un dernier stop au monument dédié au Captain James Cook, mais en mettant l’itinéraire nous nous rendons compte que pour y accéder, il faut faire une marche de 6 km avec 400m de dénivelé. Il est bientôt 17h, le temps aller-retour est estimé à 2h30 et nous devons encore nous rendre à l’auberge et faire des machines de linge alors nous faisons l’impasse.

À l’auberge, il y a un parking et nous en sommes ravis. En demandant à la gérante où nous pouvions faire nos machines, elle nous a dit qu’elle peut nous les faire pour 5$, et là, nos yeux se sont illuminés. Ce n’était pas cher et nous n’avions rien à faire à part lui donner nos sacs de linge.

Après une bonne douche, nous sommes allés voir le coucher de soleil sur une plage en face de l’auberge. Puis nous sommes allés manger dans un restaurant cuisinant uniquement du poisson frais, le prix des plats dépend des prix du jour au marché. En rentrant, nous plions le linge qui nous attend encore chaud sur nos lits, puis nous allons nous coucher.

Maui la « romantique »

L’auberge était parfaite, mais le plus gros inconvénient des auberges est que nous ne choisissons pas avec qui nous partageons la chambre. Cette fois, nous avons eu le droit aux ronflements à gogo, les notifications du portable toute la nuit et les discussions à voix haute.
Habituellement, c’est Mav qui a plutôt du mal avec les bruits, mais personne n’a été épargné cette fois. Ce que nous espérions être une bonne nuit, et nous en avions besoin, en a été une plutôt courte et il faut avouer qu’on est contents de partir.
Nous avons adorés l’île et ses paysages, mais nos 3 derniers logements n’étaient pas top, ou du moins nous n’avons pas très bien dormis. Avec les journées très longues, cela devenait compliqué de se lever le matin et notre énergie diminue petit à petit.
Nous espérions faire une bonne nuit, car nous ne sommes pas sûrs que la suite soit mieux. À Maui et Kauai, les deux prochaines îles, nous seront en camping, car il n’y a pas d’auberges de jeunesse et/ou les logements sont extrêmement chers. Nous appréhendons un peu, car aucun de nous n’a déjà dormi en van, et même si c’est très à la mode depuis quelque temps, nous espérons que ce mode de vie nous correspondra. De plus, nous nous y sommes pris tard pour réserver les emplacements de camping et nous n’avions pas l’embarras du choix.
Cela nous permettra aussi de tester l’expérience, car nous avons prévu de vivre en van lors de notre année en Nouvelle-Zélande, pour nous permettre d’être plus flexibles.

Nous faisons le plein d’essence habituel, puis nous rendons la voiture et nous voilà à l’aéroport, toujours aussi petit, pour prendre un avion de 34 min… Nous allons nous répéter, mais nous sommes vraiment tristes de devoir prendre l’avion pour si peu.

Maui sait nous accueillir, nous retrouvons la pluie et nous avons six heures à attendre avant de pouvoir récupérer notre van, alors nous décidons de prendre le bus pour aller en ville. Le bus passe juste devant nous et le prochain est dans une heure. Comme nous avons de toute façon rien à faire, que l’on attende ici ou dans le centre commercial, c’est un peu pareil.
Au bout de quelques minutes, Clem reçoit un message pour nous dire que le van est prêt et que quelqu’un peut venir nous chercher gratuitement pour le récupérer, contrairement aux 25$ initialement demandés. Trop contents, nous acceptons immédiatement.

Notre van est très bien équipé et le lit a l’air confortable 🤞. Tout est très bien, à part qu’il est un peu vieux, que nous avons seulement une glacière en guise de frigo, et que nous ne pouvons pas nous rendre au parc national d’Haleakalā avec. Le propriétaire a mis un traceur GPS et la caution de 500$ sera gardée si nous y allons. Nous sommes un peu déçus, car nous avions prévu d’y aller.

Premier stop au supermarché où nous avons fait des courses pour 10 repas et les petit-déjeuners pour seulement 70$ ! Oui, il nous en faut peu, mais nous sommes très contents de n’avoir payé que ça.

Il est plus de 14h et nous commençons à avoir faim. En regardant ce qu’il y a autour, nous voyons qu’il y a le fast-food local, Zippy’s que nous avait conseillé Troy.
Ce n’était pas fou, tout ce que l’on peut attendre d’un fast-food. Nous n’avons pas mal mangé et les portions étaient très copieuses, mais il n’y avait rien d’exceptionnel, à part le prix 24$, à croire qu’ici la nourriture n’est pas cher.
En mangeant, nous avons profité de la wifi pour regarder les locations de voitures à la journée pour pouvoir monter à Haleakalā. Environ 100$ pour une journée, ce n’est pas rien, mais nous pensons que nous ne les regretterons pas.

Même en ayant récupéré le van, six heures d’attente, c’est long et il pleut toujours ce qui nous empêche de faire quoi que ce soit.
En termes de conduite, Clem a l’impression de conduire un bus, le van est très long et large, pour nos standards mais parfaitement adapté à ceux des États-Unis. Il est tellement large que Mav n’arrive pas à le toucher en tendant le bras.
Il faut aussi s’habituer au confort plus rustique, rien d’insurmontable, mais nous n’avons plus de GPS, de régulateur, de poste radio, nous ne trouvons même pas les warnings.

Comme le temps ne s’est pas amélioré, Mav propose d’aller au cinéma. Mais visiblement, ce n’était pas la seule à y avoir pensée, au moment de choisir nos places, nous voyons qu’il n’en reste qu’au 2ème rang.
Nous préférons donc passer les 1h30 qu’il nous reste dans le centre commercial avec la wifi.

L’heure d’aller à notre emplacement de camping arrive, il s’agit simplement de se garer le jardin des hôtes. Il y a une cabine de toilettes comme ceux présents sur les chantiers et un robinet à côté, nous ne captons pas la wifi, et il pleut toujours.
Additionnés à la fatigue, les nerfs commencent à craquer pour Clem. On nous avait dit que cette île était la plus romantique, pas pour nous.

Nous essayons de relativiser avec un peu de musique, et en nous disant que cela nous permettra d’avancer sur le site. Nous finissons la journée du mieux que nous le pouvons devant un film en espérant que le temps soit meilleur demain.

« Tu l’as vu !? »

Nous avons, étonnement, plutôt bien dormis, enfin !

Nous avons mis un réveil un peu avant sept heures pour réserver des places pour le lever du soleil sur Haleakalā, dans deux jours. Nous y arrivons et nous sommes plutôt contents, alors nous essayons de nous rendormir.
C’était sans compter sur les coqs qui en ont décidé autrement. Malheureusement, la pluie ne s’est pas arrêtée de toute la nuit, alors nous prenons le petit-déjeuner en espérant que la pluie passe.

Nos souhaits ont l’air de s’exaucer, et nous décidons de prendre la route, en pyjama, c’est l’avantage de se déplacer avec sa maison. Nous empruntons une « autoroute » connue pour la beauté qu’elle offre et pour aller voir une baie.
Sur la route, la pluie revient, pour pimenter le tout, la route se rétrécit et il y a des chutes de pierres. Nous ne sommes pas des plus à l’aise et regrettons notre choix de passer par le Nord-est de l’île. Nous aurions peut-être dû passer par le Nord-ouest, où la météo nous indiquait moins de pluie. Heureusement, nous ne croisons que deux voitures de locaux qui ont l’habitude et le croisement s’est bien passé.
En arrivant au point de vue, nous avons plus l’impression d’être en Écosse qu’à Hawaï. Il bruine, les collines sont vertes et font face à la mer, et des vaches nous observent.

Finalement, en reprenant la route, le temps s’est dégagé, du moins la pluie s’est arrêtée et nous avons pu profiter du paysage.

Nous nous arrêtons plus loin sur la route pour faire une balade au bord d’une baie. Nous décidons alors de nous habiller, car à 11h, nous étions encore en pyjama.
En fermant la voiture, nous nous apercevons que la porte coulissante latérale ne se verrouille pas, pourtant, le reste était bien fermé. Nous essayons en fermant les portes avec la centralisation à l’intérieur, et cette fois-ci la porte reste fermé le temps d’un instant, car nous réessayons de l’ouvrir pour s’assurer qu’elle est bien fermée et elle s’ouvre à nouveau. Nous n’y comprenons plus rien et la situation est un peu agaçante. En testant diverses façons de verrouiller le véhicule, nous avons l’impression que le loquet n’est pas très solide et qu’en le bougeant un peu, il se déverrouille. Nous essayons d’appeler notre contact en vain. Nous avons très peu de réseau et cela nous inquiète.
Au bout de 20 min, nous ne savons pas par quel miracle, la porte est bien fermée. À moitié rassurés, nous allons profiter du chemin qui nous offre un magnifique point de vue sur les baleines.
En revenant, la voiture est toujours là et les affaires dedans aussi.

Direction le prochain stop Nakalele Blowhole. Au moment de se garer, nous avons eu une petite frayeur, le parking se fait sur le bord de la route et nous nous sommes retrouvés dans un trou assez profond pour empêcher le van de repartir en avant.
Heureusement, Clem le pilote à gérer, en repartant en arrière et en remettant les roues sur le bitume.
Ce site est connu pour une curiosité de la nature. Un trou s’est formé dans le sol près du rivage laissant l’eau s’infiltrer dans la roche et créant un impressionnant jet projetant l’eau à plusieurs dizaines de mètres en l’air. Cela ressemble au souffle d’une baleine, mais en étant très proche.


Nous repartons en direction d’un autre point de vue le Honokohau Lookout. Depuis cet endroit, nous pouvons voir Molokai une des 6 îles de l’archipel sur laquelle nous ne nous rendrons pas.
En arrivant, le temps est désormais bien dégagé et nous voyons une personne avec un appareil photo équipé d’un immense objectif ainsi qu’une personne avec des grosses jumelles. En s’approchant, nous nous rendons compte que dans l’océan une compétition de surf à lieu.
Nous restons un moment pour les observés prendre les vagues, puis nous nous rendons compte qu’en contrebas, il y a aussi deux tortues dans la baie.

Vient l’un des moments le plus important de la journée pour Clem, le déjeuner. Nous décidons de le prendre sur une plage, cependant quelques secondes après avoir sorti nos sandwichs nous étions cernés de poules et des coqs. Comme ce n’est pas le type de voisins que l’on préfère, nous avons repris la route.
Nous sommes allés sur une plage qui se trouve dans une ville où se mélangent golfs, villas et hôtels de luxe. En écoutant la conversation de nos voisins, Mav regarde au loin et voit des baleines. Nous avons donc eu le droit à un beau spectacle, car pour la première fois nous avons pu les voir « sauter » hors de l’eau, et en plus des dauphins se sont invités à la fête ! Nous concluons alors qu’elle est « Plutôt sympa la plage des riches ! ».

Nous avons poursuivi notre route à Kaanapali Beach, une longue plage vide, où nous avions en vue les 3 îles à l’Est de Maui, à savoir Molokai, Lanai et Kaho‘olawe.

Ensuite, nous voulions aller à Lahaina, une ville historique. Malheureusement l’été dernier un incendie à ravagé l’entièreté de la ville.
Nous pensions que nous pourrions tout de même accéder à quelques lieux d’intérêts, mais les dégâts sont inimaginables. Avant même d’entrée dans la ville, des panneaux indiquent qu’il est interdit de s’arrêter et que les accès sont réservés aux véhicules participant au déblayage et à la reconstruction. Dès l’entrée, nous pouvons voir que tout est brûlé, il ne reste que la fondation des bâtiments et tout de suite nous ressentons une infime partie de la douleur que les habitants ont dû ressentir en voyant leurs maisons partir en fumée.
En avançant, nous avons été surpris, car quelques bâtiments étaient encore debout et semblaient intacts et ce qui nous rendait confus. En analysant bien les façades nous avons compris qu’il s’agissait de bâtiments neufs et que la reconstruction était déjà avancée. Impossible de se rendre dans le centre, car toutes les routes sont barrées et seuls ceux avec un droit d’accès peuvent y rentrer. La route nous amène donc à contourner la ville.
Nous devons avouer que la vision d’une ville partie en fumée, nous a profondément touché et quelque part mis mal à l’aise.

Le dernier stop de la journée à Papawai Scenic Lookout que l’on recommande à 1000%.
Nous avons passé plus d’une heure à observer les baleines à bosse qui nous ont fait leur meilleur show. À de multiples reprises, nous les avons vues sauter et retomber sur leur dos, les jumelles nous ont permis d’encore mieux les apprécier. C’était incroyable. Nous qui hésitions à réserver un tour de bateau pour s’en approcher, nous avons bien fait, car de notre point de vue, nous réalisons que les bateaux semblaient « chasser » les baleines dès leur apparition à la surface.

De retour à notre emplacement de camping, Mav a pris sa douche dehors. Vous avez sûrement déjà vu les douches en extérieur dans des chambres d’hôtels aux tropiques. Ici, beaucoup moins glamour.
C’était une douche de piscine fermée avec un rideau qui s’envolait au moindre coup de vent, et une palissade qui nous séparait de la piscine et de la rue extérieure. Pas hyper à l’aise, heureusement qu’il y avait au moins de l’eau chaude !

L’heure d’utiliser la plaque de cuisson avait sonné. Un peu différente d’un réchaud classique comme en France, Clem a dû regarder une vidéo pour savoir comment l’appareil fonctionnait. Sur la boîte, il était écrit de ne pas allumer le feu dans une voiture alors Clem est allé dehors pour mettre la théorie en pratique. Nous avons pu nous régaler de pâtes épinard ricotta devant un film.

Lire l\'Article précédent Lire l\'Article suivant

Répondre à VIDAUD Nathalie Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les commentaires sont tous sujets à validation, pas de panique si ce dernier n'apparait pas tout de suite. Les champs obligatoires sont indiqués avec *.

Commentaire(s) à propos de "Hawaï – Mahalo Big Island, Aloha Maui"

  • Maryvonne le 12/03/2024 23:45

    Vous avez vécu de sacrés moments sur ces îles, c’est incroyable. Merci de nous faire partager vos émotions

  • Victor le 17/03/2024 19:52

    C’est pas tous les jours facile, d’autant plus que vous faites très attention à votre budget. Mais bon, ça fait partie de l’aventure et vela vous laissera pleins de bons souvenirs, a minima, celui du spectacle des baleines.

  • VIDAUD Nathalie le 31/03/2024 20:22

    Au fil de nouveaux passages de lecture que je n ai pas lu hier.
    Vos récits sont toujours autant passionnants.
    Nathalie