Expérience mitigée

Article du 17 juin 2024 au 30 juin 2024

Environnement de travail désagréable

Nous travaillons depuis maintenant deux semaines et nous devons avouer que le début a été plutôt pénible pour nous et cela ne sera pas dans nos meilleurs souvenirs.
Nous avions quelques attentes sur ce travail saisonnier que nous voulions essayer. Nous nous imaginions que le travail en station de ski se déroulerait dans une ambiance sympa et fun, où nous allions rencontrer et travailler avec plein de personnes différentes, avec tout de même une organisation assez rigoureuse au vu des 51 ans d’expérience de l’employeur et de l’élection, 9 ans d’affilée, en tant que meilleure station de ski dans le pays. Nous avions donc toutes les raisons valables de leur faire confiance. Cependant, ce scénario était utopique et nous avons été déçus.
Nous avons effectivement rencontré des collègues extrêmement gentils et d’horizons très différents, même si nous ne travaillons pas étroitement, mais tout le reste ne répond pas à nos espérances et ce n’est pas agréable. Le matin au réveil, nous n’avons pas de motivation et aucune envie de travailler, car nous savons d’avance que la journée va être remplie de contrariétés.

Nous ne pensons pas que rentrer dans les détails apportera quelque chose à notre récit, car nous ne voulons pas les garder pour plus tard, mais nous pensons pour autant qu’il est important que nous nous souvenions de cette sensation d’avoir l’impression de perdre du temps, de ne pas gagner beaucoup d’argent et d’être laissé-pour-compte.

Nous avons énormément pris sur nous durant la première semaine qui a été remplie de contrariétés et où on nous a fait sentir que l’on dérangeait alors que l’on essayait de savoir le déroulement clair de notre journée. Au début de la seconde, nous avons décidé de faire part de nos ressentis à différentes personnes en charge du management car cela était valorisé durant leur discours de bienvenu. Ces échanges nous ont permis de remettre les choses à plat et de partir sur de nouvelles bases.
La fin du mois de juin s’est terminé avec un week-end de 3 jours très chargé pendant lequel a eu lieu le nouvel an Maori, Matariki. Cet événement était l’occasion de voir les premiers changements ce que nous avons apprécié. Nous avons l’impression qu’il a tenu parole en faisant varier nos missions qui permettent de nous occuper quand nous avons fini nos tâches, en travaillant notamment en cuisine où l’équipe est particulièrement réduite.
Dans tous les cas, nous ne savons pas si nous travaillerons ici toute la saison car le travail est assez répétitif et Mav commence déjà à se lasser.

Un custodian (ou custo pour les intimes) en action

Parce qu’une image vaut mieux que mille mots, nous voici en pleine labeur.

Le compacteur

Machine qui permet d’écraser le carton pour le transporter plus facilement.

Allumer le feu

Objectif zéro émission de gaz à effet de serre en 2030

Plusieurs actions ont été mises en place et sont renforcées cette année pour réduire l’impact carbone de la station de ski, notamment une station de tri de déchets liés à l’alimentation et aux boissons. Ne pouvant pas faire confiance aux clients, le staff doit gérer ces stations pour s’assurer du bon tri, mais ne pouvant pas toujours être à ce poste, nous devons trier à nouveau tous les matins les canettes et le verre. Cette activité peut nous prendre jusqu’à 2h par jour.

Heureusement que nous sommes là pour s’assurer que le recyclage soit bien effectué, cela permet sûrement de compenser avec le porc importé d’Espagne plusieurs fois par semaine. C’est vrai qu’ils n’ont pas une importante industrie agro-alimentaire.

Déneigement

Les bons côtés

Nous avons commencé à profiter de nos avantages en prenant nos premières leçons de ski gratuitement. Une grande première pour Clem qui avait appris grâce à Mav et une amie, Fiona. Avoir une vrai professeure lui a permis de corriger sa technique pour skier en confiance, sur presque toutes les pistes et sans se soucier des autres.
 Mav a elle eu plus de mal à faire une leçon car ces dernières sont disponibles pour le staff uniquement si 2 clients ont réservé, par soucis de rentabilité. Malheureusement ses leçons ont été annulées à 2 reprises par manque de nombre réservations. La 3ème fut la bonne et elle a pu peaufiner les imperfections qui avaient émergé depuis sa dernière leçon quand elle était enfant. En parallèle, nous avons également eu le plaisir de pouvoir skier avec certains collègues que nous affectionnons tout particulièrement.

Nous avons le luxe de pouvoir choisir de skier principalement lorsque les conditions sont bonnes, ce qui nous permet d’avoir un panorama à couper le souffle. Lorsque l’on regarde au Sud, nous sommes assez déstabilisés car nous avons une vue dégagée sur la plaine, et si vous zoomez bien, vous pourrez voir l’océan. La face Nord correspond plus au paysage que nous avons la chance d’admirer du haut de nos domaines skiables français.

Escapade à Christchurch

Suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale, nous devons nous déplacer jusqu’à Christchurch pour pouvoir établir une procuration. Christchurch (ou Chch pour les locaux) est la deuxième plus grande ville de Nouvelle-Zélande en nombre d’habitants. À 1h de chez nous, nous profitons du déplacement pour l’amortir et faire de grosses courses aux supermarchés. Une note salée de 400$, qui on l’espère nous permettra de tenir 3 semaines.

Anecdote

Le pain est une des denrées qui nous manque le plus (à équivalent avec le fromage pour Clem). Ce dernier a alors profité de nos jours de repos pour essayer d’en faire lui-même, à défaut d’en avoir fait pendant les confinements.
Les premières tentatives ne sont pas très réussies, mais c’est l’occasion d’ajuster quelques paramètres pour mieux réussir les prochains.

En bonus, les vues incroyables que l’on a durant nos footing (quasi) hebdomadaire