Enfin les vacances !

Article du 16 octobre 2024 au 19 octobre 2024

Gandalf reprend du service

Nous devons nous rendre à Auckland au plus tard le 5 novembre, car nous avons allons voir Trevor Noah, un humoriste américain. L’objectif de ces prochains jours est donc de remonter tranquillement sur l’île du nord pour début novembre.
Pour notre premier stop, nous ne nous éloignons pas beaucoup. Il y a un camping gratuit à 15 min de la maison et nous décidons de s’y installer pour la nuit. Ce n’était pas vraiment le plan initial, mais nous avons pris plus de temps à faire nos valises et à dire au revoir que prévu, alors nous décalons un peu notre programme. Nous ne sommes cependant pas déçus du spot de cette nuit, entourés de pré avec des vaches et cernés par les montagnes encore enneigées. Nous reprenons doucement nos habitudes.

Lake Coleridge

Le réveil sonne à 8h, car nous nous sommes donné des horaires à suivre pour réussir à faire tout ce qu’on a prévu. Un couple de lièvres se court après pendant que nous prenons notre petit-déjeuner, et ça nous donne déjà envie de repartir explorer la nature.

Au programme de la journée, une randonnée pour admirer le lac Coleridge et ses environs.
Pour accéder au départ de la randonnée nous sommes passé devant un élevage de biches, ce qui nous surprend toujours, et de nombreux troupeaux de moutons, accompagnés de leurs agneaux nés il y a quelques semaines à l’arrivée du printemps. Après avoir fait quelques kilomètres dans un chemin de terre, nous nous arrêtons au pied d’une colline qui nous parait assez raide. Hsin, avec qui nous avons marché la veille, nous avait dit que nous pouvions faire la moitié du chemin pour avoir un point de vue suffisant sur le lac.
Nous nous rendons rapidement compte que l’option de s’arrêter au point intermédiaire est peut-être préférable, car les premières centaines de mètres sont très raides sans plat pour reposer les jambes. De plus, nous ne voulons pas nous mettre en retard sur notre programme. À mi-chemin, nous arrivons donc au point de vue qui est déjà très impressionnant, mais nous apercevons un petit avant goût de la vue qui nous attend au sommet, et nous décidons de nous accrocher et de continuer. Tant pis pour le programme, nous sommes en vacances.
Sur les dernières portions, les pentes sont plus douces, ce qui nous va bien. Nous sommes également accompagnés d’un joli rapace qui nous fait le plaisir à plusieurs reprises de se poser assez proche nous.
Au sommet, nous ne regrettons pas d’avoir écouté notre tête et non notre corps. Nous découvrons une vue à couper le souffle. Le paysage est incroyable. Nous nous retrouvons tous les deux, face à une imposante chaîne de montagnes enneigées, et un lac bleu turquoise en contrebas. Alors nous prenons d’admirer la splendeur de la nature. C’est paisible.

Le retour l’est beaucoup moins, le dénivelé n’est pas plus agréable à la descente, en particulier quand nous devons marcher sur un sol glissant avec des pierres qui roulent sous nos pieds. Définitivement, le chemin n’est pas plaisant, mais la vue d’en haut est époustouflante.

Avec plus d’une heure de retard sur notre programme, nous nous dirigeons vers Akaroa qui est un petit village qui attire beaucoup de touristes. Nous souhaitons arriver au plus tôt afin de maximiser nos chances d’avoir un emplacement de camping pour la nuit.
Nous arrivons un peu avant 15h, et par chance le parking n’est pas plein, nous pouvons même choisir notre emplacement. À une minute à pied, nous nous installons sur une table de camping qui donne sur une vue magnifique de la péninsule de Banks pour grignoter, car nous n’avons même pas pris le temps de manger.
Puis, nous déambulons rapidement dans ce village « français » et découvrons les enseignes et rues qui pour ont opté pour des noms français et nous trouvons cela est assez drôle. Malheureusement, il est 16h et les boutiques sont déjà fermées, mais la journée de demain sera dédiée à ce village.

Akaroa et la péninsule de Banks

Au programme ce matin, nous avons une excursion en bateau pour voir le dauphin d’Hector. Ils vivent dans la péninsule de Banks et sont les plus petits de leur espèce. Au réveil, le temps est couvert, mais nous espérons que le soleil prend juste son temps pour se découvrir et que nous l’aurons une fois en mer.
Comme nous somme dans un village « français », pour le petit-déjeuner, nous allons à la boulangerie acheter des viennoiseries et une baguette. Le pain au chocolat et le croissant ne sont pas mauvais, mais n’ont pas la saveur de la France non plus. Nous les savourons tout de même en profitant de la vue face au port.

Nous embarquons ensuite sur le catamaran et nous ne sommes pas les seuls français. Une famille et un autre couple sont montés à bord pour découvrir les animaux marins. À bord, deux chiens sont présents et formés pour repérer les dauphins grâce à leurs « flairs affûtés ».

Après être sorti du port, le capitaine nous fait un petit point d’histoire sur Akaroa. Il nous explique notamment que les origines françaises remontent un peu avant les années 1840, alors que les occidentaux n’était pas encore installés. Un aventurier français, Jean Langlois, avait saisit l’opportunité d’acheter des terres pour peu cher aux Maoris. Le français rentra en hexagone pour convaincre le roi de coloniser le pays, en s’installant sur la parcelle de terre dont la France était le nouveau propriétaire. Lorsque que le navire commandé par la compagnie Nanto-bordelaise arriva dans la péninsule, les marins aperçus le pavillon britannique flottant dans le port. En effet, entre-temps, le traité de Waitangi (équivalent de la Constitution) avait été signé entre les tribus maoris et la couronne anglaise, donnant la souveraineté à nos voisins brittaniques sur les îles néo-zélandaises. Les colons français ont tout de même pu rester et se sont vu attribuer quelques terres. C’est pourquoi aujourd’hui la présence français se fait encore sentir, avec par exemple certaines voies nommées « Rue Lavaud ».

Nous poursuivons en direction de l’océan et à flan de falaise, nous pouvons observer quelques moutons en liberté qui broutent. Un peu plus loin, nous ralentissons pour observer à la surface de l’eau un radeau de manchots à ailerons blancs, une espèce endémique.
Le soleil est sorti et nous nous dirigeons vers le grand large pour espérer apercevoir les dauphins. Au loin, nous voyons une grosse masse noire en surface et tout le monde se demande ce que c’est. Après quelques secondes, le capitaine nous annonce que cela pourrait être notre jour de chance, peut-être une grande orque ou une baleine. Tout le monde s’extasie. Malheureusement, l’excitation retombe assez vite, quand nous nous rendons compte que ce n’est qu’un tronc d’arbre qui flotte.
Rapidement, nous sommes cependant réconfortés par les deux premiers dauphins que nous apercevons et viennent naturellement près du bateau. Un troisième se joint à eux et ils jouent quelques minutes à l’avant du bateau. Après que leur curiosité soit redescendue, deux autres bancs de dauphins nous rejoignent. Nous les voyons sauter, puis disparaître après leur plongeon et revenir profiter de la pression que le bateau leur offre pour s’amuser. Nous sommes aux anges. Certes, ils sont petits mais pas moins mignons avec leurs ailerons noirs.

Nous faisons demi-tour dans un ancien cratère de volcan et nous apercevons quelques phoques se prélasser au soleil. Sur le chemin du retour, nous avons l’immense chance de voir un dauphin acrobate sauter hors de l’eau et faire une pirouette à deux reprises. Nous observons un dernier manchot et une otarie qui nous font l’honneur de venir nous voir, avant de regagner la terre ferme.

À peine midi passé, nous visitons le jardin de Tāne (divinité Maori de la forêt et des oiseaux) et nous ne lui trouvons pas de grand intérêt. Nous préférons nous balader dans la petite ville et flâner dans les boutiques.

Nous nous rendons au musée d’Akaroa qui est un petit musée qui retrace la vie dans la péninsule. Nous n’apprenons rien de fondamentalement nouveau, mais les récits détaillés de l’arrivée des colons français (avec 6 allemands et 1 belge) sont intéressants. Toutefois, la « frenchness » d’Akaroa est en fait plutôt récente en dehors des noms de rues. En effet la « french touch » a été rétabli à des fins touristiques et commerciales, ce qui explique qu’il ne reste qu’une seule maison d’architecture d’époque.
Adjacent au musée, se trouve une boucherie où l’on trouve des rillettes. Pas de fabrication française évidemment, mais nous nous disons que cela sera parfait avec la baguette achetée le matin. Nous faisons un dernier stop dans une boutique de décoration, mais qui vend aussi du fudge maison. Première fois pour tous les deux, nous goûtons, mais Mav trouve cela trop sucré, quand Clem trouve ça original. Il repartira avec un morceau goût crème brûlée et un autre chocolat vanill

Nous quittons la ville, l’eau à la bouche, pour pique-niquer à un point de vue. En chemin, nous nous arrêtons dans une fromagerie qui a reçu de nombreuses récompenses pour agrémenter notre casse-croûte.

Il est l’heure de quitter la péninsule pour se rapprocher de Christchurch.
Sur la route, nous décidons de faire un crochet par un site pittoresque. Malheureusement, nous découvrons que la route est fermée jusqu’à dimanche. Nous poursuivons à la prochaine étape, un point de vue sur la baie des gouverneurs. La vue est très jolie, mais nous apprenons que la route pour rejoindre le parking de ce soir est elle aussi fermée, nous obligeant à faire un détour.

Nous arrivons, avec un peu de fatigue en plein milieu d’une zone portuaire, pas du tout glamour, mais plutôt pratique.

Christchurch nous surprends

Ce matin, le temps est couvert et les montagnes dans la brume nous rappellent Hawaï.
Nous ne perdons pas de temps, nous avons réservé le ferry pour mardi matin et il nous reste pas mal de choses à voir en chemin. Au programme du jour, deux randonnées le matin et visite de Christchurch l’après-midi.
En souhaitant nous rendre sur le point de départ de la première marche, un panneau nous annonce que la route est fermée. Avec les fermetures de la veille, nous nous demandons si la fermeture de toutes ces routes est liée et la raison. En attendant, nous repartons bredouille et démotivés par le temps gris, frais et venteux du jour.
Nous nous arrêtons sur une plage pour observer une grotte formée naturellement dans la roche. Pas emballés, nous apprécions tout de même les fleurs qui poussent et qui habillent la roche.
Puis, face au mauvais temps, nous prenons la décision de ne pas faire la deuxième randonnée prévue et d’aller dans un centre commercial fraîchement rénové pour se poser et organiser la journée.

Nous décidons de se rendre dans le centre de Christchurch pour se balader dans le parc botanique puisque le ciel s’est entre-temps enfin découvert.
Juste en face du parc nous nous faisons happé par la façade du centre d’arts Te Matatiki Toi Ora. Le style du bâtiment n’est pas commun ici et nous découvrons ce qui a visiblement été un lycée au vu des inscriptions sur les devantures. En se promenant, nous tombons sur plusieurs food truck. Le nez de Clem est réveillé par l’odeur de fromage, et en tournant la tête nous nous apercevons qu’un monsieur s’est spécialisé dans la vente de fromage à raclette. Amusés Clem se laisse tenter et commande un plat de fromage fondu. Pendant la préparation, le cuisinier nous a proposé d’acheter une demi-meule de raclette pour Noël, pensant que nous habitions Christchurch. Incomparable à la France, le goût fait tout de même plaisir aux papilles.

Après ce petit en-cas, nous nous dirigeons finalement vers le parc et sommes émerveillés par les parterres de fleurs. Nous visitons enfin un jardin botanique au printemps ce qui nous rend heureux car nous pouvons enfin admirer les jolies couleurs des pétales et l’odeur des fleurs. Nous faisons la rencontre inattendue d’une famille de canard adorable. Les papillons étaient aussi de la partie, virevoltants devant nos yeux d’enfants.

Nous nous rendons ensuite à New Regent Street, une rue commerçante aux façades colorées. Nous marchons jusqu’à la place de la cathédrale, qui a malheureusement été grandement endommagée lors du séisme en 2011. Nous avons été agréablement surpris par le nombre et la beauté des fresques de street art qui il y a dans la ville. Sûrement pour contre-balancer avec l’atmosphère chaotique des bâtiments en ruines. Pour terminer nous nous promenons dans le parc Victoria le long de l’Avon.

Cette journée nous a fait apprécier Christchurch. Nous n’étions venus que rapidement, dans des quartiers pas très sympas, ce qui ne nous avait pas donné envie de revenir. Alors qu’aujourd’hui, nous avons compris les attraits de la ville et nous nous imaginons bien revenir ici pour faire un jogging dans le parc avant d’aller manger en terrasse d’un restaurant ou sur le pouce dans un food truck.

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Commentaire(s) à propos de "Enfin les vacances !"

  • Maryvonne le 01/11/2024 19:27

    Encore un article passionnant où la faune, la flore, la culture, la gastronomie se mélange et nous émerveille. J’ai une préférence pour la faune qui me fait rêver

  • Victor le 03/11/2024 17:54

    Quel dépaysement après plusieurs mois dans votre station hivernale!
    Cela fait plaisir de voir tout ces paysages ensoleillé et Gandalf en pleine forme pour vous porter vers toutes ces nouvelles aventures.
    Vous avez laissé chats et chiens domestiques derrière vous mais vous retrouvez de magnifiques animaux vivant dans leur milieu naturel.
    Le parcours semble parsemé de petits lieux de restaurations sympathiques. J’ai l’impression que vous allez vous remplumer rapidement! Profitez bien.