Du changement

Article du 11 août 2024 au 30 septembre 2024

Nouvelle stratégie

Mise au clair

Au fil du temps, nous avons commencé à apprécier notre chef de département. Ce n’était pas gagné, ça on vous l’accorde !
Mais en travaillant avec lui, nous nous sommes rendu compte qu’il était le premier à aider peu importe les tâches, et on ne peut pas dire que c’est le cas de tous ceux avec qui on travaille. En discutant avec lui, nous avons aussi découvert que beaucoup d’informations lui étaient cachées par les cheffes d’équipes et que les consignes qu’il donne ne descendent pas jusqu’aux équipes, ce qui ne l’aide pas pour sa première saison. De plus, la première impression qu’il nous a laissée ne l’a pas aidé à obtenir la confiance de ses équipes, et son manque de confiance/connaissance a de fait laissé la place au doute dans le département.
Avec ces informations en tête, nous avons l’impression qu’il a été utilisé comme bouc émissaire par les cheffes d’équipes et qu’il a toujours essayé de faire de son mieux, ce qui nous a permis de nuancer notre discours en ne le désignant pas comme seul coupable.

Ras-le-bol

Durant une énième conversation avec le chef de département, nous avons appris que des personnes s’étaient plaintes de nous. Étonnés, et voulant en savoir plus, nous apprenons, après avoir insisté, que deux cheffes d’équipe n’étaient pas contentes de notre travail ni de notre comportement. Ça a été la goutte d’eau, surtout que, selon nous, ces deux personnes ne sont pas les plus impliquées. Pour Mav, ça a surtout été le déclic.

  1. Elle ne travaillera plus avec elles, hors de question de les aider si elles n’apprécient pas notre aide.
  2. Elle allait commencer à faire le strict minimum, et arrêter de chercher du travail quand nos missions ont été faites.

De notre point de vue, nous avons passé les 2 premiers mois à nous impliquer pour essayer de changer ce qui nous paraissait ne pas bien fonctionner, en allant voir, à plusieurs reprises, tous nos supérieurs, des cheffes d’équipes, en passant par la RH, jusqu’au directeur de la station. Tout cela dans le but de leur partager nos irritations quotidiennes et avec l’espoir que certaines choses changent, mais rien. Rien n’a été organisé, ni mis en place pour améliorer la situation. Alors nous avons pris la décision que ces deux prochains mois seront à l’opposé de notre conscience professionnelle, mais sûrement mieux pour notre bien-être.

Et il faut dire que cela a porté ses fruits. Au début, nous avions un peu culpabilisé, mais cette nouvelle trajectoire professionnelle a finalement résulté en une réduction de stress, plutôt apprécié en fin de journée.

Le vent s’invite en Nouvelle-Zélande 🌬️

Il faut savoir que de par sa localisation et sa géographie, la Nouvelle-Zélande a une météo très changeante et difficilement prévisible, c’est quelque chose qui nous a frappés dès notre arrivée chez les kiwis.
La station de ski est par nature totalement dépendante de la météo, et nous avons été plutôt chanceux jusqu’à maintenant avec celle-ci. En effet, Mt Hutt est très exposée au vent, et nous avons connu un peu plus d’une dizaine de jours de fermeture pour l’instant à cause de petits épisodes venteux ou de brèves chutes de neige. Alors que l’année dernière, la station avait ouvert pour deux semaines, mais a ensuite dû fermer pour deux semaines consécutives. Jusqu’ici les conditions météorologiques instables nous ont seulement permis d’être témoin de scènes farfelues pour nous, comme par exemple la queue créée par une petite centaine de voitures en bas de la montagne à 7h de matin, car la route n’avait pas pu être sécurisée à temps. Ou encore des clients impatients d’attendre l’ouverture des remontées mécaniques, momentanément fermées à cause de bourrasques de vent, et qui décident de monter les pistes à pied afin de profiter de quelques descentes.
Cependant, l’hiver touche à sa fin et se clôture par un important épisode venteux sur toute la Nouvelle-Zélande. Des rafales jusqu’à 240km/h ont été enregistrées au sommet de la montagne, bloquant toutes chance de faire fonctionner les remontées mécaniques. Malheureusement, cela a résulté à la fermeture de la station pendant une quasi-semaine, ce qui revient pour nous à une semaine de salaire en moins, car nous sommes payés uniquement pour les jours où nous devons travailler puisque nous avons tout de même une compensation pour les jours fermés où nous sommes censés travailler. Nous pouvons aller faire une activité de 2h, organisée par les cheffes d’équipes et qui nous permet d’être payés pour ces heures. Pour certains départements, ces 2h permettent de se former sur des sujets liés a leur travail, mais pour notre département cela relève souvent du passe-temps, que nous aimons plus ou moins faire. La semaine de fermeture va se ressentir sur notre fiche de paie, mais ces activités payées nous permettront au moins de couvrir nos charges.

Un nouveau membre intègre la famille 🐶

Un soir, le fils nous annonce qu’ils vont bientôt adopter un chien, et sa maman nous précise que prochainement, un petit jack russel sera parmi nous. Trop contents, nous avons hâte de rencontrer ce chiot !

Quelques semaines plus tard, en discutant avec la propriétaire et ses amies, le soir de l’anniversaire de son fils, nous apprenons qu’une petite Bella arriverait le lendemain soir.
En la découvrant, Mav est directement tombée amoureuse. Pas compliqué nous direz-vous, le chiot a elle aussi été directement à l’aise avec Mav. Dès le premier soir, elle s’est directement endormie sur ses genoux, visiblement pas stressée d’être dans un nouvel environnement.
Partir travailler a tout de suite été plus compliqué, et le retour à la maison tout de suite plus attendue. Nous nous sommes volontiers proposé à Jane de nous laisser Bella à la maison lorsque nous sommes en jours de repos pour profiter au maximum de cette boule de poil. Rapidement, elle a naturellement fait ses siestes sur nos genoux, ce qui nous a fait craquer. S’en ai suivit un début d’apprentissage pour aller aux toilettes (avec quelques loupés), s’asseoir, aller chercher et déposer (ces deux dernières instructions ne sont encore pas bien comprises).
Sa venue n’a cependant pas été appréciée par les chats, apeurée de ce nouveau truc à 4 pattes qui leur cours après. Clem, premier défenseur de Max et Mobsy s’est donc empressé de leur montrer que le petit monstre n’avait pas sa place dans notre chambre, et qu’elles y étaient donc en toute sécurité.

Il se pourrait qu’on soit gaga.

À la recherche des plus petits pingouins 🐧

Durant un des nombreux jours de fermeture, nos amis nous ont proposé d’aller voir des pingouins au bord de la plage ! Comme nos journées ne sont pas très chargées et que nous ne croisons pas ce type d’oiseau à chaque coin de rue, nous acceptons volontiers.
Nous partons donc à deux voitures en milieu d’après-midi pour faire 1h30 de route, direction Timaru. Enfin arrivés, nous retrouvons les passagers de la deuxième voiture tant bien que mal dans un jardin botanique (en plein hiver), et après avoir fait le tour de ce parc dénué de fleurs pendant 45 min, nous nous mettons d’accord pour aller manger avant d’aller voir les pingouins visibles après le coucher de soleil. Cependant, notre conducteur nous a directement conduit au point de vue, 1h avant le coucher de soleil, moment après lequel nous avons le plus de chance de voir les pingouins.
Après avoir longuement patienté sur la plage et dans la voiture, nous devenons impatients, car le soleil est couché depuis un bon moment et toujours aucun pingouin en vue. Au bout de 45 min, nous en voyons un au loin qui sort de l’eau, mais qui y retourne aussitôt. Déçus nous décidons de tout de même rester, en nous disant que ce soir, ils sont peut-être un peu en retard. Durant cette attente, un de nos amis s’occupe en faisant des allers-retours sur le quai. À l’opposé de là où nous étions, il nous dit qu’il entend les pingouins, mais ne les voit pas. Nous nous disons que c’est toujours mieux que de ne rien voir ni entendre alors on se met nous aussi en chemin. Et tout à coup, en marchant dans sa direction, Clem voit sur les rochers un pingouin nous regardant, se demandant certainement ce qu’on fait ici, près de son nid. Habitué à voir des humains, il n’est pas perturbé et continue son chemin à travers les rochers. En le suivant, nous les entendons de plus en plus et nous en apercevons quelques autres.
Nous sommes heureux d’avoir vu en pleine nature ces manchots bleu de 40 cm, les plus petits du monde. Mais nous sommes un peu déçus, car nous pensions qu’ils passeraient sur les plages et non pas dans les rochers ce qui nous a fait perdre du temps.
Malheureusement, ils sont difficiles à prendre en photo, car la luminosité n’est pas très bonne, le flash étant interdit.

De skieur à rider 🏂

Un des avantages à travailler à la station de ski, c’est d’avoir accès à des leçons gratuites. Après en avoir pris un ou deux à ski pour améliorer notre niveau, nous nous sommes dit que l’occasion était parfaite pour apprendre le snowboard. Mav avait déjà essayé d’apprendre toute seule avec une amie, mais cela, c’était soldé par beaucoup de chutes et de douleurs aux poignets.
Alors, après avoir pu bien explorer la station à ski, et commencer à s’ennuyer à toujours faire les mêmes pistes, nous nous sommes laissé tenter par le « snow », et nous avons adoré. Il faut dire qu’on a été plutôt privilégié avec un cours presque particulier où nous étions seulement trois. Après avoir appris les basiques au cours de la matinée, en fin de journée nous étions capables d’enchaîner les virages. L’instructrice a été plutôt impressionnée, car ce niveau est rarement atteint après la première journée. Il faut avouer qu’elle nous a mis très à l’aise en nous laissant le choix d’être plutôt autonome ce qui nous a permis de nous sentir à l’aise sur la planche. Évidemment, notre expérience à ski nous a bien aidés, car le sentiment de glisse sur la neige ne nous est pas inconnu bien qu’il soit différent entre les deux pratiques. Ce qui est sûr, c’est que nous avions le soir même l’envie de recommencer !

Bonus

Le printemps est là 🌸

Les jours s’allongent et se réchauffent avec l’arrivée du printemps. Les arbres fleurissent et nous avons été surpris par le nombre de cerisier japonais qu’il y a dans le village, et avons pu faire de jolies photos.

Les élevages de mouton et de vaches sont également de retour dans les prés.

Un matin, en tirant les rideaux, nous nous sommes rendus compte que Mobsy a malencontreusement passé la nuit dans le van. Le beau temps de la veille nous avais permis de l’aérer, ce qui a sûrement dû donner envie au chat d’explorer.

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Commentaire(s) à propos de "Du changement"

  • Françoise le 29/09/2024 18:17

    Merci pour le partage de ces expériences du bout du monde.
    J’aime beaucoup lire vos articles.
    Hâte d’avoir la suite
    Bisous

  • Victor le 03/10/2024 19:08

    En effet, il y a un changement radical dans l’approche de votre travail, ce que l’on peut très bien comprendre au vu de tout ce que vous avez fait et de la reconnaissance que vous en avez (pas) eu!
    Au moins, cela vous permet de prendre du recul et de mieux profiter de votre temps libre avec, notamment, la visite des pingouins, l’expérience snowboard,….
    La cerise sur le gateau: Bella! Ella à l’air vraiment chou et vous a bien adopté (ou le contraire? 🤣). C’est sur que cela rend vos retours à la maison encore plus agréable. Espérons que les chats finissent par s’y habituer!
    Bonne courage pour votre fin de séjour à la montagne.