De retour sur l’île du Nord

Article du 20 octobre 2024 au 02 novembre 2024

Randonnée triplette

Nous avons passé la nuit sur le parking d’un supermarché, mais en nous réveillant, nous sommes contents de voir qu’il fait beau pour les randonnées de la journée, car il y en a plus d’une.

Quelques mètres avant d’arriver au point de départ du sentier, nous apercevons une mer de nuage au-dessus de l’océan alors que nous sommes autour de 300m d’altitude. Lorsque nous commençons à marcher, nous comprenons que la brume, qui donne des airs mystiques à la forêt, va gâcher les points de vue. Une bonne partie de la randonnée se fait donc entouré de brouillard et nous décidons donc de ne pas faire de crochet pour aller voir la plage, ni le point de vue manifestement obstrués.

Nous avons tout de même traversé des plaines vallonnées verdoyantes tachetées de blanc, indiquant la présence d’agneaux et de moutons, baignés de soleil.
Clem a cependant trouvé la randonnée ennuyante et le chemin sur l’herbe peu agréable, il voulait jouer à « Devine à quel animal, je pense » pour faire passer le temps, au désespoir de Mav.

Nous étions contents de retrouver Gandalf, et même si un coup de barre se fait sentir, on prend la direction d’une deuxième randonnée.

En sortant de la voiture nous sentons le soleil nous brûler la peau et décidons de mettre de la crème solaire pour la 2ème fois de la journée.
Cette marche est beaucoup plus courte et nous amène à un bâtiment historique utilisé comme poste de surveillance pour les départs de feu. Moins difficile, nous avons quand même eu chaud, car le chemin est complètement exposé au soleil. Au sommet, nous avons un panorama sur la vallée qui héberge une importante plantation d’arbres. Nous comprenons ainsi un peu mieux d’où vient toutes ces quantités de bois que nous voyons fréquemment transiter par train ou en attente sur le quai des ports.

Nous nous dirigeons vers Hanmer Springs, une ville thermale aux eaux concentrées en minéraux et notre camp de base pour la nuit.

Avant de s’installer au camping, nous profitons d’avoir écourté la première randonnée ce matin pour prendre de l’avance sur le programme de demain qui est une journée un peu différente. Nous faisons donc notre 3ème randonnée de la journée, Conical Hill, pour avoir une vue sur la vallée.

Sur la route du camping nous faisons un arrêt imprévu pour se ravitailler pour l’apéro du soir. Nous trouvons un semblant de saucisson d’origine espagnole qui nous l’espérons fera l’affaire.

Enfin arrivés au camping, nous apercevons une rivière face à nous et nous hésitons quelques minutes à nous y rincer pour éliminer le mélange de transpiration et de crème solaire accumulé sur notre peau.
L’eau s’avère fraîche mais suffisamment chaude pour ne pas avoir froid en sortant, malgré le petit vent.

Après ce bain naturel, nous nous sentons rafraîchis et entamons maintenant le meilleur moment de la journée, l’apéro. Nous savourons ce moment au soleil, face aux montagnes, et en nous délectant du reste de fromage d’Akaroa et de la charcuterie dégoter au village. Un avant-goût de l’anniversaire de Mav qui est demain.

Happy Birthday ! 🎂

Aujourd’hui est une journée spéciale, Mav fête ses 25 ans, et pour l’occasion, elle a le droit à un petit-déjeuner de reine ce matin. Au menu, œufs brouillés et tartines de Nutella.
Malheureusement, les équipes d’assainissement ne semblent pas avoir l’info, car un camion est venu récupérer les eaux usées des toilettes à côté de nous et l’odeur n’est pas des plus appétissantes. Cela fait partie des aléas de la vie en van.

Après être repu, nous nous baladons dans le village d’Hanmer Spring, au quel on ne trouve pas de grand intérêt, puis nous nous dirigeons vers l’attraction phare, les piscines thermales.

Nous reprenons rapidement la route, car demain nous traversons le détroit de Cook pour retourner sur l’île du Nord. Ce n’est pas moins de 4h de trajet qui nous attendent, car nous faisons un crochet par Cathedral Gully pour admirer les piliers rocheux formés par l’érosion naturelle des eaux de pluie.

Le trajet se fait assez bien et est occupé par les appels des proches de Mav, malgré une réception hasardeuse sur la route.
Après un détour de plusieurs kilomètres dans les chemins de terre, car la route principale était fermée pour travaux, un hérisson pas pressé, une famille canard dont les parents ne sont pas très courageux, un lapin suicidaire et des vaches sans caractéristiques particulières, nous arrivons autour de 21h sur le parking où nous passerons la nuit.
La flemme nous fera dîner au McDo, que nous regrettons, mais le choix de restaurant à cette heure est plus que limité. On ne tarde pas à aller se coucher, car le réveil sonne à 5h30 demain.

Journée dans la capitale mais au vert

Ce n’est pas une surprise, le réveil fait mal et nous avons du mal à nous réveiller, mais le trajet pour arriver au port n’est que d’une vingtaine de minutes.

Nous sommes agréablement surpris, car nous embarquons assez rapidement, ce qui n’avait pas été le cas la première fois avec une attente de plusieurs heures, et le bateau part avec 20 minutes d’avance.
La traversée est bien plus agréable que la dernière fois et nous gagnons encore 10 minutes sur l’heure d’arrivée. Nous arrivons donc à Wellington, un peu tôt pour le déjeuner, mais nous en profitons pour s’arrêter au point de vue du Mont Victoria qui nous offre une vue à 360 degrés sur la capitale et ses environs.

À midi, nous profitons de l’offre du mardi, à 10$ la margherita, dans une pizzeria que nous connaissons.

Nous passons l’après-midi à Zealandia Te Māra a Tāne, un sanctuaire où l’on peut observer des espèces indigènes, et notamment des oiseaux rares.
Armés d’une fiche explicative sur les espèces du refuge, nous sommes partis à leur recherche. Pendant que Mav se balade, Clem est très attentif et observateur.
Il est rapidement récompensé par un premier oiseau, un saddleback ou tīeke, qui grattait la terre pour se nourrir. Ralentie par les conseils de Clem, Mav trouve Kākā, un perroquet marron avec des ailes orangées. Caché en hauteur, dans l’ombre et derrière les branches, il a plus l’aire d’une tâche sombre en photo que d’un oiseau. Nous ne sommes pas déçus très longtemps, car nous sommes interpellés par whitehead qui virevolte dans les arbres.
Un peu plus loin, un copain à lui joue à cache-cache derrière un arbre nous offrant sont portait parfois à contre-jour, parfois en pleine lumière, ce qui nous permet de faire des clichés plutôt artistiques.

Au détour d’un chemin, nous avons de la chance de retomber sur 3 kākā joueurs qui alternent entre se voler après et se faire la toilette. Un des perroquets nous a même frôlés, c’était plutôt impressionnant.
Sur le retour, north island robin nous a fait le plaisir de s’approcher de nous et de se laisser prendre en photo.
En plus de la rencontre avec tous ces nouveaux oiseaux, nous avons été accompagnés tout au long de notre balade par nos acolytes tuï et fantail, le duo infaillible. Nous avons également revu kereru, notre pigeon bourré, et la caille de Californie, assortie de sa plus belle plume.
Cette visite était comme une chasse aux trésors, rythmée par les chants des oiseaux, les mouvements dans les branches, et les vols planés dans le ciel.

Pour la nuit, nous remontons un peu sur la côte ouest pour s’arrêter à Paraparaumu en bord d’océan. Nous profitons de la fin de journée pour se balader sur la plage et profiter des derniers rayons de soleil. Nous finissons la journée avec un risotto aux poireaux et une très jolie vue avec coucher de soleil.

Cap sur Taranaki

Aujourd’hui nous voulions aller sur l’île de Kapiti, une réserve naturelle des plus importantes de Nouvelle-Zélande qui est juste en face de notre campement. Malheureusement, il n’y avait plus de place quand nous avons regardé hier, et de toute façon la météo n’est pas au rendez-vous.

Alors nous en profitons pour faire les tâches ménagères, aller à la laverie et au supermarché. Même si ce n’est pas des moments que nous aimons particulièrement faire, il faut savoir que cette fois-ci, nous sommes plutôt contents. En effet, cela fait maintenant une semaine que nous nous nourrissons principalement de produits qui étaient au congélateur chez Jane et que nous n’avions pas eu le temps de manger avant de partir.

Nous passons la nuit à Whanganui, une ville qui ne nous a pas vraiment charmés.
Malgré tout, le lendemain, nous avons essayé les tourtes de chez Butcharts’ Home Cookery, récompensées plusieurs fois. Ce n’étaient franchement pas les meilleurs, bien que toujours meilleurs que celles que l’on peut trouver en supermarché.

Nous avons poursuivi notre route et sommes remontés jusqu’au Mont Taranaki, un volcan iconique de paysage néo-zélandais. Sa forme conique, quasi-parfaite, qui lui donne des airs de cousin du mont Fuji, est considérée comme l’une des montagnes les plus symétriques au monde.
Au fur et à mesure du trajet, nous avons le plaisir de voir la montagne pointer son sommet à l’horizon.
Nous profitons de la météo clémente pour faire une balade sur la Kamahi loop track. Seulement 15 minutes de marche, mais qui offre une atmosphère très particulière à travers la forêt dense et les arbres recouverts de mousse. Nous avons l’impression d’être dans un décor de cinéma.
Ensuite, nous nous dirigeons vers notre camp pour la nuit, un parking sur les pentes du mont et avec une vue dégagée sur son sommet encore enneigé. Malheureusement, le vent s’est fortement levé et le temps se gâte en début de soirée où pluie et nuages obstruent la vue.

En stand-by ⏳

S’en suit plusieurs jours où nous n’avons pas fait grand-chose, pas par choix, mais plutôt par obligation.
En effet, cette météo automnale nous a accompagné plusieurs jours. Alors le lendemain, nous avons décidé de nous abriter sur le parking d’un jardin botanique nous offrant tout le confort nécessaire pour hiberner : café et lodge avec wifi, toilettes et douches chaudes en 24/7.

L’endroit s’est avéré être une bonne surprise. N’imposant pas un nombre limité de nuit, ce qui est plutôt rare, nous avons décidé d’y rester jusqu’à ce que l’épisode pluvieux passe, soit un peu plus d’une semaine.
Étonnamment, les 9 jours sont passés relativement, vite. Nous avions établi une route où nous allions nous installer au café ou au lodge pour charger nos appareils électriques, profiter de la wifi pour avancer sur le blog et planifier notre voyage au Japon.
Nous avons tout de même visité le jardin botanique le temps d’une éclaircie et c’était plutôt agréable. Bien que les dizaines de millimètres de pluie et de grêle aient fait tomber des pétales au sol, nous avons pu profiter de la jolie collection de rhododendrons en fleur.

Anecdote de la semaine

1. Depuis que nous nous sommes fait masser, nous n’arrêtons pas de faire pipi. Rien de nouveau pour Mav, mais une fréquence plus élevée pour Clem.
2. Nous avons rencontré un Wētā, insecte indigène de Nouvelle-Zélande. En maori, Weta signifie Dieu des choses laides. Malheureusement pas de photos à l’appui, car nous n’avions pas nos téléphones. Mais il faudra nous croire, ou regarder sur internet, quand on vous dit que c’est une bête plutôt grosse et pas très belle.