Osaka, plutôt ses alentours
Article du 19 mars 2025 au 21 mars 2025
La meilleure viande du monde
Après deux jours à Hiroshima, nous repartons en direction d’Osaka, mais nous nous arrêtons à Kobe, le berceau du bœuf du même nom. Nous avons fait coïncider notre heure d’arrivée avec celle du déjeuner et donc nous avons réservé une table dans un restaurant pour déguster cette viande mondialement connu pour sa qualité gustative exceptionnelle.
Le cadre du restaurant est très calme et intimiste ce qui contraste beaucoup avec l’extérieur. Nous sommes un peu intimidés et nous avons l’impression de faire tâche avec nos sacs à dos et nos tenues pas très classe.
Le style de cuisson est teppanyaki, c’est à dire que la cuisson est faite sur une plaque chauffante et nous sommes assis devant, au comptoir. Nous choisissons deux morceaux de bœuf de qualité différentes pour tester.
En guise d’amuse-bouche, nous avons le droit à une soupe au bœuf délicieuse puis une salade. Puis le chef s’installe face à nous et la viande, ainsi que les légumes, sont apportés sur un plateau. La préparation du repas sous nos yeux ressemble à une chorégraphie avec des gestes précis et techniques, nous avons l’impression d’assister à un spectacle.
Mais ce pourquoi nous sommes là est principalement et sa qualité dites exceptionnelle. Le premier morceau que nous avons choisit est le moins cher, mais la viande est tout de même succulente et nous n’avons jusqu’ici jamais goûté quelque chose de comparable. Cela nous met l’eau à la bouche pour le second morceaux. Lorsque celui-ci nous est servi, nous découvrons quelque chose de nouveau, ça ne ressemble presque plus au bœuf que l’on connait. Le gras de la viande la rend tellement fondante que nous avons l’impression que cette dernière fond littéralement dans notre bouche. Nous prenons le temps de déguster et de savourer ce mets.
Nous sommes forcément déçu lorsqu’il ne reste plus rien dans notre assiette, mais nous sommes très contents d’avoir pu goûter, au moins une fois dans notre vie à ce bœuf exquis.

Le retour à la réalité est un peu compliqué, dès que nous sortons, le brouhaha de la ville nous agresse et nous aimerions avoir un hôtel à deux pas dans lequel nous pourrions nous prélasser. Ce n’est malheureusement pas le cas et nous prenons un train pour Osaka et allons récupérer nos gros sacs à dos avant d’aller à l’auberge.
La journée a été jusqu’ici assez calme, nous décidons donc de sortir voir le Namba Yasaka Jinja et son autel en forme de tête de lion immense. Après nous sommes allés voir le sanctuaire Sumiyoshi Taisha qui ne nous a pas conquis même si son pont à arches abruptes à l’entrée était impressionnant à monter et a descendre.


De retour dans le centre ville, nous avons fait un tour au marché couvert de Kuromon Ichiba où Clem a testé des gyozas dans une échoppe apparemment validé par le guide Michelin puis nous sommes allés acheter des fraises. Nous ne le savions pas avant d’arriver au Japon, mais la région d’Osaka est connue pour ses fraises, notamment leur taille qui est plutôt grosse. Nous avons donc décidé d’en acheter, mais nous ne les avons pas trouvé exceptionnelles, en revanche, nous avons été étonné que l’intérieur soit blanc.
Avant de rentrer, nous sommes allés à Dotonbori, c’est quartier animé et touristique avec des panneaux lumineux et des enseignes de restaurants imposantes. Nous avons fait quelques magasins dans la rue piétonne Shinsaibashi-Suji, il y avait cependant bien trop de monde pour nous et étions contents de retrouver le calme de nos capsules en rentrant.

Visite chez Mario et Harry Potter
Pour cette nouvelle journée la météo est annoncée au beau fixe, ce qui nous convient bien, car nous allons à Universal Studios, un autre parc à thème. Nous craignions que comme à DisneySea il y ait beaucoup de monde et que l’on soit déçus. Nous arrivons donc 1h30 avant l’ouverture du parc. Cette fois nous n’avons que 30 minutes de train ce qui est bien plus confortable car nous ne devons pas nous lever trop tôt.
Malgré des rames de métro bondées, lorsque nous arrivons, les gens s’éparpillent assez rapidement dans la rue commercante.
Désormais devant les grilles du parc, nous nous rendons compte que cette personne sont déjà à l’intérieur, et petit à petit, nous comprenons que les portes sont déjà ouvertes avec 1 heure d’avance. Cela nous agace un peu, car nous aurions aimé le savoir pour profiter du parc au maximum.
Heureusement, ce sentiment ne va pas rester très longtemps puisque assez rapidement nous avons réalisé que nous aurions le temps de faire toutes les attractions que nous voulions, voire plus, tant le temps d’attente était relativement faible. Il n’était que 10h et nous avions déjà fait 3 attractions, ce qui est plutôt bien. De plus, nous avons réussi à obtenir des places pour rentrer dans le Super Nintendo World, pour la fin de matinée ce qui nous a enlevé ce stress.
Dès lors que nous sommes rentrés dans cette zone nous avons été émerveillé et nous avions l’impression d’être dans les jeux de notre enfance. Tout était là, le château de Peach et de Bowser, les pièces, les koopas, etc. Les moindres détails ont été pensé pour nous faire retomber dans nos souvenirs et cela fonctionne parfaitement. Il y a également une partie sur l’univers de Donkey Kong, nous sommes moins familier avec ce personnage, mais nous avons adoré son attraction où l’on ne voit pas les rails, ce qui donne quelques surprises assez amusantes. Nous passons au total 4 heures dans cette partie, car une fois sortie il n’est pas possible d’y rentrer à nouveau et les temps d’attente pour les attractions sont les plus importants du parc.



Le reste de la journée s’est super bien passé et c’était sûrement une de nos meilleures journées, merci au beau temps et à la foule plutôt raisonnable. Nous avons découvert de nouveaux types d’attractions que nous avons adoré comme celle de Jurasic Park qui est un grand 8 qui se fait allongé sur le ventre ! Nous avons aussi bien aimé l’idée de faire des montagnes russes avec de la musique provenant directement du siège.
Nous quittons le parc un peu avant sa fermeture et nous prenons notre repas dans un restaurant réputé pour ses bols de ramen que nous avions vu la veille à côté de notre auberge. Devant cet établissement, il y a toujours une longue queue, alors nous sommes contents de pouvoir prendre à emporter puisque la porte de notre auberge est celle juste à côté. Pour conclure cette super journée, il s’avère que cela sera le meilleur ramen que Mav ait mangé, pour Clem cela ne détrônera pas celui de Kyoto et son porc parfaitement cuit.
un hâvre de paix
Nous souhaitions voir Koyasan, un petit village dans les montagnes au Sud d’Osaka. Dans un premier temps, nous ne pensions pas avoir le temps, car le temps de trajet est plutôt long en transport en commun. Mais grâce aux visites que nous avons fait lors de notre arrivée, nous avons gagné un peu de temps, ce qui nous a permis de nous y rendre.
C’est donc avec un nouveau un réveil matinal et un petit coup de stress, lorsque nous apprenons qu’il est nécessaire de réserver un siège pour le train, que commence la journée. Heureusement, nous pouvons les acheté directement à bord, ce qui nous arrange bien.
Après une grosse heure de train, nous empruntons un cable-car, qui monte dans la forêt enneigée, ce qui nous émerveille. Fait amusant, nous avons le droit à des explications en français, car il existe un « partenariat » avec un cable-car suisse. Nous apprenons que le village est un sanctuaire fondé par un moine bouddhiste et que c’est désormais un haut lieu de pèlerinage. Nous savions qu’après avoir pris un train et être monté dans un téléphérique, nous devons prendre un bus pour arriver à ce lieu de pèlerinage bouddhiste reconnu.
Ce dernier nous dépose devant l’immense porte Daimon qui marque l’entrée du mont Koya.
Nous entrons ensuite dans l’immense temple Kongobu-ji, qui est constitué de différent pavillon dédié à une divinité. Les édifices sont plutôt impressionnants et nous ne sommes pas surpris que ce lieu soit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Pour notre plus grand plaisir, comme à Shirakawa-go, la neige ajoute du charme à la visite et le soleil est la cerise sur le gâteau pour que l’on passe une très belle journée.



Alors que nous faisions le tour, un moine s’approche pour prier devant un des temples que nous étions entrain de prendre en photo. Ce moment était à part, l’un des plus beau de notre voyage. Tout semblait paisible, nous avions l’impression que le temps s’était suspendu.
Nous décidons de ne pas visiter l’intérieur du bâtiment principal du temple et nous nous dirigeons directement au plus grand cimetière du Japon, Okunoin. Ce dernier se trouve en plein milieu d’une forêt d’arbres immenses, les allées sont bordées de lanternes offertes par les fidèles. Nous avons été surpris de voir certaines pierres tombales portant le nom et le logo de grandes entreprises comme Nissan. Grâce à la traduction, nous avons compris qu’il s’agit de stèle pour rendre hommage aux employés de la firme qui sont décédés.
Au fond du cimetière, se trouve un lieu de pèlerinage sacré qui abrite le mausolée de Kobo Daishi, le fondateur du bouddhisme Shingon, celui actuellement pratiqué au Japon.


Nous traversons un pont qui délimite le monde sacré du profane et nous nous inclinons en marque de respect.
En chemin pour le mausolée, nous entendons un bruit en bordure et nous voyons un monsieur essayant de soulever quelque chose à une main. Un peu intrigué, nous décidons d’aller voir et nous arrivons face à une petite structure en bois qui abrite une énorme pierre. Les inscriptions indiquent que les personnes saines n’auront aucune difficulté à la soulever. Nous avons donc tenter notre chance, mais cela était impossible.
Enfin nous sommes arrivés au mausolée, l’atmosphère était à nouveau particulière. Nous avons pu ressentir l’énergie du lieu, notamment en voyant les nombreux fidèles venus prier.
Nous rentrons à Osaka, car Mav a un rendez-vous, Clem lui a offert un massage crânien. C’est un type de massage très connu au Japon, utilisant des mouvements de pression et de pétrissage pour stimuler la circulation sanguine et détendre les muscles du cuir chevelu pour le revitaliser. Le petit hic est que les japonais ont des cheveux très lisses et les soins sont donc adaptés à cette typologie. Nous avons bien ri quand en sortant les boucles de Mav avaient disparu.
Pour finir la journée, nous allons au restaurant pour essayer un plat typique l’omurice. C’est une omelette roulée garni de riz et accompagné d’une sauce ketchup dans sa version la plus simple. Clem a opté pour une version un peu plus élaboré accompagné d’une sauce au bœuf ce qui est un peu meilleur, mais ce n’est pas notre meilleur souvenir culinaire.

Nous nous sommes ensuite rapidement baladé dans le quartier d’Amerika-Mura où se trouve de nombreuses boutiques de vêtements vintage d’inspiration américaine autour d’une réplique de la Statue de la Liberté.