New York – Touristes de bases

Article du 17 avril 2024 au 19 avril 2024

Statue de la liberté et Empire State Building (jour 4)

Au réveil, nos portables annonçaient -8, ressenti -15, température la plus froide que nous avons jamais vécu. Par ces conditions, nous avons alors décidé de reporter notre visite du jardin botanique de Brooklyn à un moment plus chaud, car nous avons déjà prévu que le reste de la journée allait être majoritairement en extérieur. Nous avons à la place pris du temps pour nous occuper de notre journal de bord.
En fin de matinée, nous nous sommes rendus à Lower Manhattan pour un déjeuner anticipé et ainsi pouvoir prendre le bateau pour la Statue de la liberté et Ellis Island à 12 h.

Liberty et Ellis Island

Après un petit contrôle de sécurité, nous y sommes habitués maintenant, car presque tous les musées en effectuent un à leur entrée, nous avons embarqué vers Liberty Island.
Les conditions météos étaient exceptionnels, nous ne pouvions pas rêver mieux à part quelques degrés en plus. De plus, les touristes sont peu nombreux en janvier ce qui est franchement agréable pour profiter pleinement. Grâce à cela, nous avons pu faire de magnifiques photos de la statue et son piédestal quand le bateau est passé devant.

Le musée était très intéressant et bien fait, avec dans un premier temps un film qui explique toute l’histoire du monument. Il est possible d’avoir plus de détails en se promenant dans l’exposition adjacente. De sa conception dans des ateliers français, à aujourd’hui en tant que symbole dans les luttes pour de nombreuses minorités, nous en avons appris plus sur « La Liberté éclairant le monde », un cadeau de la France aux États-Unis pour célébrer leur indépendance, mais aussi la fin de l’esclavage.

Pour la suite, nous sommes allés sur Ellis Island connu pour son passé lié à l’immigration aux États-Unis. La première chose qui nous a étonnés est la beauté du lieu, les bâtiments sont élégants pavés de pierres rouges et d’ornements blancs. Sur cette île, il est possible de se promener, mais nous étions un petit peu juste dans le timing, car Clem passe beaucoup de temps dans les musées et veut tout lire, donc nous avons filé directement au musée de l’immigration.

Nous en avons appris plus sur l’immigration aux États-Unis, et plus particulièrement à New York. Nous avons notamment retenu que les désaccords entre la Chine et les États-Unis datent des années 1880, création de la première loi qui interdit l’entrée d’un groupe de travail sur des conditions ethniques. Cependant, nous nous trouvons rapidement que le musée est très répétitif dans ses explications. Nous avons donc décidé de survoler le reste des expositions en s’arrêtant à des points clefs comme les pièces qui reconstituent les conditions de vie d’époque.

Ainsi, nous avons pu prendre un ferry pour retourner à Manhattan et admirer le coucher de soleil sur la statue de la liberté à nouveau, mais cette fois armé de l’appareil photo.

Direction l’Empire State Building

Après avoir perdu nos doigts à prendre des photos (les parents, on vous rassure, ce n’est qu’une expression), nous avons remonté le sud de Manhattan via South St., qui longe l’East river et permet d’avoir une vue exceptionnelle sur Brooklyn. La hauteur des bâtiments est certes moins impressionnante que celle de NYC, mais nous lui avons trouvé plus de charme que sa voisine.
Les couleurs du coucher de soleil sur la ville donnent envie de revenir l’été pour pouvoir prendre le temps de flâner sur la promenade. Cependant, nous avons eu l’impression que certains ne faisait pas de différence entre l’été et l’hiver car, même par -12 nous avons croisé des personnes faisant leur jogging en short, ce que nous aimons appeler des «fous».

En tant que touristes, nous avons préféré nous réfugier à l’Empire State Building pour admirer la ville de haut et de nuit. Après un cheminement expliquant l’histoire du bâtiment et notamment les conditions de travail, aujourd’hui inimaginables, des ouvriers qui se jetaient des rivets sortant tout juste du feu à plusieurs centaines de mètres de haut sans aucun mécanisme de sécurité. Nous avons pris un ascenseur qui nous a conduits au 80ème étage en moins d’une minute, pour admirer la vue depuis l’intérieur, puis un second ascenseur pour accéder au 86ème étage et cette fois sortir sur une terrasse. Le spectacle était magnifique. A cette hauteur on se rend compte de l’immensité de la ville qui s’étend sur une bonne partie de l’horizon qui est quand même à 40 miles (environ 64km) à cette hauteur. Nous sommes restés le temps de quelques photos, car le vent est également bien présent à cette altitude.

Pour finir la journée, nous avons mangé indien en ville, ce n’est pas typique, mais nous aimons bien la cuisine indienne. Mav nous a trouvé une adresse «locale» : un restaurant où tous les clients étaient des hommes visiblement d’éthnie similaire à la cuisine. Au début, nous n’étions pas vraiment à l’aise car l’accueil n’a pas été des plus chaleureux, mais nous avons très bien mangé, un peu trop épicé pour Mav. Nous recommandons le restaurant Haandi.

Pour le retour, nous avons emprunté un métro qui emprunte le Manhattan Bridge ce qui permet d’avoir une belle vue sur le Brooklyn Bridge et les buildings du sud de Manhattan. Voilà qui clôture parfaitement une journée chargée d’activités iconiques à New York.

Visite de Midtown et musée de l’héritage juif (jour 5)

Lendemain d’une journée intense, nous sommes un petit peu démotivé par le froid qui règne même s’il est légèrement moins intense que la veille. Une nouvelle fois, nous décidons de partir en fin de matinée car le programme est encore majoritairement en extérieur avec la visite de nombreux quartiers. Au moment de sortir, la différence avec le froid de la veille est quand même bien visible ce qui nous redonne de la motivation.

Au détour d’une rue, nous remarquons le drapeau ukrainien que nous connaissons malheureusement bien maintenant. Nous ne sommes pas étonnés et pensons que ce sont des personnes qui affiche leur soutien à ce pays en guerre. Cependant au fur et à mesure, nous nous rendons compte que ce n’est pas un acte de solidarité isolé, mais que nous sommes à Ukrainian Village. Nous apprendrons plus tard que leur présence de ce côté de l’Atlantique date de plusieurs années, quand ils ont fui les conditions difficiles notamment liées au nazisme qui se répandait dans leur région.

Nous avons ensuite traversé le quartier de Nolita (North Of Little Italy), où l’on retrouve des rues propres car c’est un quartier plus bourgeois, où se trouve notamment des créateurs indépendants. Il est, comme on le comprend par son acronyme, adjacent aux célèbres quartiers de Little Italy et de Chinatown.
Little Italy est plutôt une rue qu’un quartier, et comporte majoritairement des restaurants. Certaines façades sont décorées en vert, blanc, rouge rappelant le drapeau italien, mais nous ne nous sentions pas réellement dans un quartier italien, nous n’avons par exemple pas entendu de personne parlant italien. 
En revanche, le quartier suivant lui est bien plus grand et ne comporte pas qu’une rue et des restaurants, il s’agit de Chinatown. Ce dernier empiète même désormais sur ce qui devrait être Little Italy.

Simplement en traversant la rue, les écritures sont désormais en mandarin, il y a de l’animation comme on pourrait s’imaginer dans un marché chinois avec des lanternes sont suspendues entre les façades, des magasins de contrefaçons et de rachat d’or qui bordent les rues. C’est tellement dépaysant, que le temps d’un instant, on oublierait presque être à New York. C’est ici que nous décidons de manger le midi, dans un restaurant à première vue peu attrayant.

Il s’agit de descendre une dizaine de marche, d’entrée dans un sous-sol pour pénétrer dans ce qui ressemble à une cave remplie d’une dizaine de tables dans une salle sans fenêtre et à la décoration particulière. En effet, les murs du lieu sont tapissés de billets de 1$, signés et datés par des clients de l’établissement. Installé côte à côte face à un mur, ce n’est pas le repas le plus romantique que nous ayons eu, mais il était bon, copieux et peu cher.

L’après-midi, nous avons visité le musée de l’héritage juif sur le bord de l’Hudson. Ce musée retrace d’abord les origines de la diaspora juive et de leurs persécutions au cours de l’histoire, puis explique l’Allemagne nazi, l’holocauste et les conditions du peuple juif à cette période, et fini par une partie traitant de l’après Seconde Guerre mondiale en notant la création de l’Etat d’Israël, sujet plus que d’actualité. Ce n’est pas le premier musée sur l’histoire juive que nous faisons, mais les témoignages de cette période ne sont jamais simples à lire et à revivre, notamment au travers de ceux qui l’ont vécu et qui ont la force de la raconter. Il nous parait important de s’informer sur l’histoire de notre monde pour mieux le comprendre et afin de respecter la mémoire des vies, trop souvent inutilement, sacrifiées pour notre liberté.

Après plus de 3h de visite, il était déjà la fin de la journée et nous avons retrouvé Mathilde et Tim pour le repas.

Art et culture (jour 6)

Après de bons bagels de Chez Bagel Pub à Brooklyn en guise de petit-déjeuner, nous avons filé en direction du Musée Guggenheim pour une exposition « Going Dark », sur la place des personnes de couleurs et les minorités dans la société. Malgré le sujet très intéressant, nous ne sommes pas des fans inconditionnels de l’Art.
Nous avons donc été plus rapides que prévu, et avant d’aller au MoMA (Museum of Modern Art) nous avons bravé la tempête de neige (juste beaucoup de vent et de neige) pour voir quelques points d’intérêt sur la 5ème avenue comme le magasin Apple et les boutiques de luxe, la Trump Tower, la St Patrick’s Church, le Rockfeller Center et un magasin Lego. Nous aimons bien visiter ces derniers car leurs créations sont toujours impressionnantes et nous retombons en enfance. De plus, nous étions curieux de voir toutes les collections qui n’existent pas en France.

Puis retour à l’Art avec le MoMA. Encore une fois, nous n’avons pas la passion et les connaissances pour comprendre les expositions, et avons trouvé la visite des 5 étages un peu longue. Outre les œuvres d’artistes connues Monet, Van Gogh, Picasso etc. Peu d’oeuvres nous ont réellement parlé ou fait ressentir quelque chose.

Pour clôturer la journée, nous avons combiné nos activités du jour, l’Art et le chant, en allant pour la première fois à l’Opéra. Il nous avait été conseillé de voir le Metropolitan Opera et le bâtiment est somptueux, de plus, les personnes qui viennent à l’opéra jouent le jeu et se mettent en tenue de soirée. Nous avons assisté à une représentation de Carmen revisitée à l’époque moderne. Nous avons grandement apprécié l’expérience de l’Opéra, qui, dans sa version plus contemporaine, pouvait être comparé à une comédie musicale, sans pour autant comprendre les paroles qui étaient pourtant en français, mais qui étaient chantées.