New York – Flânerie dans le froid et devoir de mémoire

Article du 20 janvier 2024 au 22 janvier 2024

Winter is Coming (jour 7)

Aujourd’hui, c’est le week-end, alors nous avons profité de la matinée pour prendre le temps de se reposer et discuter avec Mathilde. Puis, au vu de la météo (grand soleil) Clem a proposé d’aller à Coney Island, la plage la plus proche de Brooklyn. Nous nous sommes habillés pour affronter le vent, et nous sommes partis.

En sortant nous sommes tombé sur le marché où Mathilde et Tim font leurs courses, puis au loin nous avons vu petits et grands s’amuser avec des luges, alors nous nous sommes approchés de plus près, et nous sommes arrivés en plein milieu de Prospect Park. C’était magnifique, il faisait beau et chaud, nous avions envie de rester là toute la journée. On se croyait dans un film de Noël. Nous nous sommes baladés dans l’espoir de rejoindre le jardin botanique de Brooklyn, mais l’entrée n’était pas sur notre chemin, alors nous avons décidé de continuer notre route par le parc en direction du métro. Sur la route, nous avons croisé énormément de joggers, mais également une rencontre plus inattendue : une skieuse de fond.


À Coney island, il n’y a pas que la plage et un parc d’attraction, c’est aussi là que se trouve le quartier russe de Brighton Beach (ou Little Odessa) dont Clem avait entendu parlé dans un reportage. Alors comme nous y étions pour le déjeuner, nous avons décidé de goûter des spécialités russes : vareniki (ravioles) à la pomme de terre, borscht (soupe ukrainienne) et un poulet stroganoff. C’était délicieux, nous nous sommes régalés !

Puis nous avons visité un peu le quartier. C’était un quartier plutôt pauvre, où tout était écrit en russe et traduit en anglais, sauf quelques détails comme un kiosque à journaux 100% russe. Nous avons été surpris de voir des illuminations de Ménorah. Nous avons alors approfondis nos recherches pour apprendre que ce sont des immigrés juifs d’une partie de l’union soviétique (actuellement l’Ukraine) qui ont fui les persécutions nazies. Ce quartier est ainsi devenu le centre de l’immigration de l’Union Soviétique.

Nous sommes finalement arrivés à la plage pour trouver un décor inattendu : la neige sur le sable, l’Océan Atlantique en fond, et le soleil qui embellissait le tout. Nous avions l’impression d’être en Alaska. Le calme et la beauté du paysage étaient apaisants. Nous nous sommes baladés le long de la côte, accompagnés de bourrasques de vent glacial.
Arrivés devant le parc d’attraction à la déco des années 1900, nous avions l’impression que nous étions devant une zone désaffectée. Le bruit du vent sur les manèges était plutôt menaçant et nous étions contents d’être là en plein jour.

En regardant l’heure, Mav, c’est dit que ce serait plutôt sympa d’attendre 50 min pour voir le soleil se coucher sur l’eau, au désespoir de Clem grelottant. Pour faire passer le temps, il a eu la « bonne » idée de proposer d’aller marcher sur la jetée qui faisait quelques mètres. Sur le retour, le vent était encore plus fort, et au vu des nuages qui commençaient à s’accumuler à l’horizon, nous avons finalement décidé de rentrer.

Dans le métro, on était tellement crevés par la première semaine de voyage, et par le vent, que l’on s’est endormi dedans. Heureusement, le trajet était plutôt long et nous gardions un œil à moitié ouvert pour s’assurer que nous ne loupions pas l’arrêt.
En sortant, du métro, Clem avait tellement froid qu’il tremblait. Heureusement pour Mav, Mathilde lui avait prêté un manteau plus épais que le sien, car sinon la journée se serait arrêtée plus tôt.
Bien content d’arriver au chaud, nous avons terminé la soirée par une soupe vietnamienne de nouilles fumante et réconfortante, et des parties de The Game.

Après une semaine, notre moyenne journalière de marche est de 15km/jour. 😮‍💨

Un dimanche normal, mais à New York (jour 8)

Ce matin, il fait encore très froid, -12 de ressenti. Nous commençons à en avoir vraiment marre. Même si les paysages sont beaux sous la neige, ce n’est pas évident de passer une journée en extérieur, et cela devient dur de se motiver à sortir, nous avons hâte de mettre nos shorts à Hawaï !
Aujourd’hui, c’est, comme tous les dimanches, course à pied pour Mathilde et Tim qui préparent leur premier marathon, et c’est également notre programme du jour, car nous avons prévu de les accompagner (sur le début de leur course évidemment). Initialement, nous devions courir le matin, mais au vu des températures, ce sera repos et mise en ligne de notre second article de blog, en attendant des températures plus clémentes en début d’après-midi.

En fin de matinée, il y avait une visio dans la famille de Clem, une tradition depuis quelques années pour fêter des anniversaires. Même si cela ne fait pas longtemps, revoir de la famille fait toujours plaisir.
En début d’après-midi, on s’équipe chaudement pour courir, et on part bien accompagné pour ce run tranquille. L’objectif initial était de faire 5km, mais à cette distance, nous étions au pied du pont de Brooklyn. L’occasion était trop belle, nous avons donc traversé le pont avec eux pour arriver à un peu plus de 7km de l’appartement. Les conditions étaient si agréables : le froid ne se faisait pas sentir, le ciel était bleu et la vue de New York nous faisait complètement oublier l’effort. Finalement, nous les avons accompagnés jusqu’au dixième km, ce qui a permis à Mav d’établir un nouveau record de distance en course à pied (youpiiiii 🎉).

Nous sommes rentrés en métro, avons pris une douche puis, un peu fatigué de la course à pied nous nous sommes reposés le reste de l’après-midi. Au moment du coucher du soleil, nous sommes montés sur le toit de l’immeuble où vivent Mathilde et Tim pour admirer un super panorama sur Lower Manhattan. Il faisait bien froid donc nous ne sommes pas éternisé, et nous nous sommes préparés pour le soir.

Le restaurant était typique de ce que l’on peut imaginer de la cuisine américaine, spécialisé dans les BBQ et smoker, avec des ribs, de l’effiloché de porc et encore d’autres viandes cuitent au grill, le tout en regardant un match de football américain.
En sortant du restaurant, nous avons vu une descente de la NYPD (New York Police Department). Nous ne savons pas la raison exacte, nous avons simplement vu 5 voitures s’arrêter devant une épicerie. L’employé de l’épicerie leur a dit : « He has a gun! », et la police a démarré sur les chapeaux de roues.

Après cette intrigue, ce bon repas et l’effort physique de l’après-midi, nous nous sommes endormis instantanément.

Rappelons-nous (jour 9)

Aujourd’hui, nous nous sommes séparés pour la matinée. Clem a visité le musée Intrepid, un porte-avion engagé lors le Seconde Guerre Mondiale et la Guerre Froide. Mav s’est promenée dans le New Jersey, de l’autre côté de l’Hudson, pour avoir une vue différente de Manhattan. Malgré son accès pas facile car éloigné du centre, c’était hyper joli de pouvoir voir en une seule fois la Statue de la Liberté (même si elle était de dos), Ellis Island, Brooklyn, le quartier de Wall Street, et même l’Empire State Building en fond.

Puis nous nous sommes rejoints en début d’après-midi, pour manger avant de visiter le musée du 11 septembre 2001.
Le musée du 9/11 (en anglais le mois est avant le jour) est construit autour des fondations (encore visible) des tours jumelles, et directement l’atmosphère est particulière.

Rapidement Mav sentait les larmes qui montaient et au premier reportage audio, les larmes ont coulées et les yeux sont restés mouillés tout le long de la visite. On remarque qu’elle est loin d’être la seule dans cet état car il y a des mouchoirs à tous les coins de salles.
Beaucoup d’objets sont exposés et nous nous rendons compte de la violence des attentats. Pendant 3h30 le temps c’est comme arrêté. Nous sommes interpellés par une personne de la sécurité qui nous dit que les portes ferment bientôt, et on a l’impression que depuis plusieurs heures nous avons presque été en deuil des personnes qui ont été au mauvais endroit au mauvais moment. Ce n’était vraiment pas facile, mais plus qu’important pour nous d’être là, et de commémorer des vies perdues mais également des héros, sans qui le bilan final aurait été plus élevé.

On ressort de ce musée un peu en état de choc face à l’atroce réalité de la journée que nous venons de revivre. À la sortie, d’instinct nous nous prenons dans les bras, reconnaissants d’être tous les deux. Nous avons une chance extraordinaire, et nous comptons bien en profiter au maximum.
Émus, nous avons dû mal à voir les gens se prendre en photo dans cet endroit où les gens ont tragiquement perdus la vie.
Nous sommes également contents de rejoindre Mathilde et Tim pour finir la soirée sur une note plus joyeuse.

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