New York – Derniers jours

Article du 26 janvier 2024 au 28 février 2024

Encore du mauvais temps (jour 13)

Le jour du départ approche, et nous n’avons plus beaucoup de jours ici. Il ne nous reste cependant plus grand-chose à faire et à voir, alors nous prenons aujourd’hui encore un peu de temps pour se reposer.

Nous souhaitons voir une dernière fois le coucher de soleil sur la statue de la liberté alors nous nous rendons à Edge, un immeuble de 103 étages qui, à son sommet a une plate-forme extérieure pour nous permettre de voir la ville. Pour réserver un créneau horaire, nous devons nous rendre sur place le jour même.
En arrivant, nous apprenons que la vue d’en haut est totalement obstruée par les nuages. Un peu tristes, nous espérons que le ciel se dégagera dans la journée.

En attendant, nous nous rendons à une librairie publique de New York dans laquelle se trouve la salle Rose Main Reading Room, connue pour de nombreux tournages. Nous sommes malheureusement arrivés trop tard pour la visite libre, mais, par chance, en avance pour la visite guidée. Alors nous décidons de la faire, et en attendant le début, nous nous baladons dans le bâtiment.
Durant la visite nous apprenons que la librairie ne fonctionne pas comme une librairie classique, car leur collection, qui se situe au sous-sol, et est immense (2,5 millions de livres). Il faut donc passer par un système de réservation pour pouvoir les consulter. Il est aussi interdit de les ramener chez soi.

Pour le déjeuner, nous sommes allés dans la boulangerie française où travaille Tim. Nous nous sommes régalés avec une part de quiche, un croque-monsieur, un sandwich au pâté, un pain au chocolat et un flan en dessert !

Le ciel ne s’étant pas découvert, nous avons abandonné l’espoir de voir une dernière fois le coucher de soleil, et nous avons choisi à la place la sieste pour Mav et la réservation de campings à Hawaï pour Clem.

En début de soirée, nous sommes allés dans un comedy club. Nous adorons aller voir des spectacles d’humour, et nous y sommes allés accompagner de Tim. Nous avons adoré terminer la journée sur une note joyeuse et l’humoriste new-yorkaise Emmy Blotnick, ainsi que sa première partie, nous ont fait beaucoup rire.

Alerte générale ! (jour 14)

Avant dernier jour à New York et aujourd’hui il ne pleut pas alors c’est reparti pour les balades !

Nous avons visité le Botanical Garden de Brooklyn. Janvier n’est pas la meilleure époque pour visiter un jardin, mais ce dernier est gratuit pendant l’hiver. Enfin c’est ce que nous croyons, car à notre surprise, le parc reste payant les week-ends au tarif de $12. Nous ne souhaitions pas payer pour une nature morte, mais la dame au comptoir nous a gentiment laissé rentrer gratuitement, car l’affluence n’était pas des plus fortes et elle comprenait notre ressenti.
En nous promenant, nous avons tenté d’imaginer les allées de cerisiers et la roseraie en fleur. Le jardin japonais reste toujours paisible et agréable en hiver. Il y a tout de même des serres où sont disposés les plantes dans différents climats que nous avons pu visiter, ainsi qu’une exposition de bonsaïs, dont certains en fleur, qui étaient magnifiques.
Le parc se termine par des parcours plus ludiques, tels que le jardin des parfums et un parcours éducatif sur la nature. Nous recommandons vivement ce parc dans une autre saison que l’hiver.

Ensuite, nous sommes allés dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn. Ce quartier est plutôt branché avec une partie plutôt « bobo ». Quant au sud du quartier, il a la particularité d’être habité par une communauté juive très orthodoxe.
La démarcation est flagrante. Alors que nous étions dans un quartier très animé, simplement en traversant la rue nous nous retrouvions dans un quartier résidentiel, hyper calme et sobre. Une espèce de ligne imaginaire sépare ces deux modes de vie, et le contraste était énorme. Nous marchions désormais au milieu de maisons avec des fenêtres obstruées, la majeur partie des écritures étaient en hébreu, pubs, bus scolaires et enseignes. Mais ce qui nous a marqué en premier était de voir les hommes en tenues traditionnelles avec des coiffes en fourrure. Nous avons croisé de rares touristes comme nous, et lorsque nous croisions des habitants, nous sentions que nous étions tolérés, mais pas souhaités. En passant devant certains bâtiments, nous avons pu y entendre des chants, probablement de prière, qui s’en échappaient. Avec ce sentiment, nous n’avons même pas pensé à prendre de photo tellement cela aurait été intrusif et nous ne nous sommes pas éternisés.

Il faisait faim, alors nous nous sommes rendus dans une pizzeria recommandée par Mathilde comme étant une des meilleures de New York. En arrivant, nous voyons une longue queue sur le trottoir, et vous l’avez deviné, c’était pour la pizzeria. Malgré l’heure d’attente annoncée, nous avons choisi de rester dans la file, car nous voulions aller manger dans un parc à côté.
Prenant notre mal en patience, au bout de 30 min, Clem a, comme fréquemment depuis notre arrivée, vérifié le statut de notre vol lundi pour Hawaï. En effet, nous avons réservé nos vols avec la compagnie Alaska Airlines qui a eu, il y a quelques semaines, une porte qui a explosé en plein vol d’un Boeing 737 MAX 9, ce même avion que nous devions prendre dans moins de 48h. Ce modèle étant cloué au sol par l’administration américaine depuis l’incident, la plupart ont été remplacés par d’autres temporairement. Seulement certains vols subissent encore des annulations, et c’est à ce moment que nous avons appris que c’était le cas de notre vol New York-Seattle, mais pas notre vol Seattle-Honolulu.
Nous n’étions pas surpris, car nous nous attendions à cette éventualité. Cependant, la situation ne reste pas moins stressante, car le vol sur lequel nous étions replacés nous faisait arriver 24h plus tard. Nous avions notre logement et la voiture de réservé à O’ahu, et bien que nous sommes sûrs que le lit en auberge sera moins confortable que notre chambre ici, nous n’avions dans tous les cas plus vraiment d’activités à faire à New York, et nous avions hâte de découvrir l’archipel hawaïen. Avec un peu de mal, nous avons réussi à trouver un vol qui nous faisait partir 12h plus tôt pour San Francisco, ainsi qu’un vol supplémentaire San Francisco-Seattle, nous permettant d’avoir notre vol initial depuis Seattle pour Honolulu. Merci pour l’empreinte carbone que cette 2ème escale nous ajoute, elle qui était déjà mal en point pour nous cette année, nous l’avons achevée.

Nous avons assisté au match des Brooklyn Nets contre les Houston Rockets. Nous avons trouvé que les deux premiers quart-temps étaient plutôt long : 24 min de jeu en 1h20, cela ne nous est pas familier. Après une pause repas pendant la mi-temps, le match a pris une autre tournure. Les adversaires, menés d’une vingtaine de points, ont été plus offensifs et ont rattrapé l’écart qui s’était creusé. Au dernier quart-temps, l’ambiance a vraiment changé : les scores se sont fortement resserrés et la tension monte. Nous avons été tenus en haleine par le match jusqu’au dernier dixième de seconde pour finalement voir les Nets gagner, de quelques points 🎉 Nous avons beaucoup apprécié le match et nous étions plutôt stressé à la fin de les voir perdre. Par contre, encore plus qu’au hockey, les minutes de jeu sont précieuses, car il y a beaucoup de temps morts.

Nous n’avons pas tardé à aller nous coucher, puisqu’une une grande journée nous attend demain.

L’heure du départ (jour 15)

À 6h, le réveil sonne. Nous n’avons malheureusement pas très bien dormi, car ces histoires de changement d’avion de dernière minute nous ont un peu chamboulés.

Notre avion est plus tard dans la journée, mais nous devons déjà nous lever, car nous avons réservé une visite sur le gospel, dans le quartier de Harlem, qui se termine par une messe dans une église pour la messe du dimanche. Même si nous étions contents lors de la réservation, nous ne sommes plus très motivés, car nous préférerions faire des machines pour préparer nos sacs, et aussi parce qu’il pleut toute la journée et l’idée de rester dehors ne nous réjouit pas.
Nous nous motivons (de toute façon, nous avons payé 😅), et montons dans le métro pour remonter tout Manhattan et se rendre à l’adresse de rendez-vous pour rejoindre notre guide. Par chance, nous tombons sur un guide incroyable qui a su transformer ce moment qui ne nous donnait plus très envie en un bon moment ! Au travers des rues et églises du quartier, nous en apprenons plus sur l’histoire du gospel, comment il est arrivé jusqu’à NYC et comment il s’est exporté. Malgré la pluie et le froid, sa bonne humeur et ses anecdotes font passer les deux heures rapidement. Nous sommes tout de même ravis de rentrer dans l’église pour nous réchauffer et sécher.

Les messes sont particulières ici. Ce n’est pas comme dans les églises traditionnelles que nous avons en France.
Premièrement, le bâtiment est moderne. Quand nous entrons, la salle s’apparente plus à une salle de conférence avec une configuration d’amphithéâtre et une estrade au centre. Ensuite, il y a un écran où sont projetés plusieurs informations, comme la prochaine soirée organisée pour la Saint-Valentin (seulement pour les couples mariés), mais aussi les comptes de l’église pour envoyer de l’argent, ou encore un quiz pour tester nos connaissances sur la religion chrétienne (de l’ancien testament) en attendant le début de la messe. Nous ne sommes vraiment pas habitués à ce genre d’approche.

La messe commence par une chanson de gospel de vingt minutes. Oui, vous avez bien lu et nous ne nous sommes pas trompés. Vingt minutes à chanter, danser, sur une chanson avec pas plus de dix phrases. Les prises de paroles se font très rares et sont rapidement remplacés par d’autres chants. Au bout du deuxième, nous avons vu une première personne rentrer en transe. C’est une particularité dans ce type de messes, les religieux « deviennent heureux », c’est comme ça qu’ils l’appellent, et ressentent la présence de Dieu au cours de la prière.
La messe dure trois heures, mais nous devions partir plus tôt pour préparer les sacs et prendre notre avion le soir.

Nous avons été un peu déçus car dans cette église il y avait beaucoup de touristes et cela pouvait s’apparenter à du « voyeurisme », mais nous comprenons aussi que ce soit organisé de cette façon car toutes les églises n’acceptent pas les touristes durant leurs prières. Nous avons adoré le côté concert et festif de la célébration de Jésus, comme ils l’appellent, mais ils sont tellement transportés par leur chant qu’ils font, pour nous, trop durer le moment. Nous avons été touchés de voir les gens si heureux et bienveillants envers nous, mais Clem trouvait que ce type de messe avait des côtés un peu sectaire.

Après ce pieux dimanche matin, nous nous sommes dépêchés de rentrer pour se doucher et laver les vêtements (vive les sèches-linges) et manger un bout.

Et puis l’heure de dire au revoir à NYC était arrivée. Sur le chemin en direction de JFK, nous avions le sentiment de ne pas avoir pris le temps de partir. Nous ne savons pas comment l’expliquer, mais partir 12h plus tôt, même si ça ne semble rien nous a vraiment perturbés.
Nous avons fais nos sacs en quelques minutes et n’avons même pas eu le temps de dire au revoir à Mathilde et Tim, car notre planning avait été chamboulé. Nous devons donc les remercier pour leur accueil qui a été exceptionnel par message.

Heureusement, nous avons pu faire tout ce que nous voulions, et avons vraiment bien profité de ces 2 semaines à New York. Même si nous nous sommes beaucoup plaints de la première semaine glaciale, c’est celle où nous avons pu faire le plus d’activités, car le ciel était dégagé et sûrement aussi parce que nous avions l’excitation du voyage. La deuxième a été plus calme, avec la fatigue qui nous est tombée dessus après notre périple à Washington et la pluie n’a pas aidé.
Pour résumer ces deux semaines, nous sommes ravis d’être venus. Nous avons pu voir de nos propres yeux des lieux que nous avons beaucoup vus sur écrans ou étudié à l’école, et nous avons pu (re)découvrir Mathilde et Tim avec qui nous avons adoré passer du temps. Les discussions et les rires que nous avons pu avoir resterons notre meilleur souvenir de ce premier stop !