Les alentours de Taipei sous la pluie ☔️
Article du 28 mars 2025 au 01 avril 2025
Malheureusement, le temps s’est dégradé aujourd’hui et la pluie a commencé à faire des siennes. En fin de matinée, nous rejoignons Hsin pour prendre le téléphérique de Maokong, qui nous emmène en hauteur, au cœur de la forêt et tout près de plantations de thé.
Nous ne nous attendions pas à ce que le trajet dure une trentaine de minutes, mais nous avons été agréablement surpris de constater que la nature était si proche de la capitale. Une fois arrivés, nous marchons à travers la forêt, sous les averses, jusqu’à la Yinhe Cave, qui abrite un temple niché dans la roche, derrière une cascade. Sans un guide local, nous ne nous serions jamais aventurés jusqu’ici, mais cela valait vraiment le coup. Ce lieu très atypique accueille le dieu de la séparation, réputé pour mettre les couples à l’épreuve.


Avant de reprendre le funiculaire, nous déjeunons dans un restaurant avec vue sur la vallée, et Hsin nous fait découvrir de nouveaux plats typiques.
Ensuite, nous passons à l’auberge pour récupérer nos sacs. Nous déposons nos gros sacs dans des casiers à la gare, pour ne garder que les plus petits, car nous partons en week-end avec Hsin et une amie à lui, GinGin.
Nous prenons un train pendant une petite heure et rejoignons le district de Ruifang, à l’Est de Taipei. Nous arrivons à l’auberge sous une pluie battante. Heureusement, nous avons de la chance : l’hôte nous surclasse en nous offrant une chambre rien que pour nous.
Pour le dîner, nous allons juste à côté, dans un restaurant très local où nous sommes assis sur des tabourets en plastique rouge, entourés d’enfants en sortie scolaire. Beaucoup d’entre eux nous regardent, rigolent ou parlent entre eux. Nos amis nous expliquent que c’est sûrement l’une des premières fois qu’ils voient des Blancs, car, à en juger par leur teint de peau, ils doivent venir de la campagne. Ils nous disent même que l’un d’entre eux doit être aborigène, ce qui nous interpelle. Ils nous expliquent alors qu’il existe encore des tribus à Taïwan, et que certains de leurs ancêtres auraient même été les premiers à peupler la Nouvelle-Zélande ! Comme quoi, on peut dire que la boucle est bouclée.
Après le repas, sous des trombes d’eau, nous prenons le bus en direction de Jiufen et de sa vieille rue. Il est assez tard, et avec le mauvais temps, le quartier n’est plus très animé. Nous avons tout de même pu apprécier ses ruelles étroites, éclairées par des lanternes rouges qui donnent beaucoup de charme au lieu. Nous avons dû imaginer la vue sur les montagnes et la mer, mais nous avons passé un excellent moment au bar, à discuter tous les quatre.


Shifen et Houtong
Au réveil, la pluie est toujours là, mais nous ne nous laissons pas abattre et maintenons notre programme.
Aujourd’hui, nous découvrons les alentours, avec un premier stop à Shifen. Pour y aller, nous prenons un train fonctionnant au diesel et qui empeste. À quelques minutes de l’arrivée, le train s’arrête en plein milieu de la voie. Nous ne comprenons pas le mandarin, mais lorsqu’une annonce retentit, que nous voyons du personnel faire des allers-retours entre les wagons, puis le train repartir en arrière, nous nous doutons qu’il y a un souci. Finalement, après quelques minutes, nous reprenons la bonne direction.
En descendant, nous découvrons la vieille rue de Shifen, construite de part et d’autre d’une voie ferrée, où les touristes viennent faire s’envoler des lanternes sur lesquelles ils ont inscrit leurs vœux. Sous une pluie battante, nous atteignons la cascade de Shifen, la plus large de Taïwan. La vue reste dégagée malgré la météo, ce qui donne au débit une puissance impressionnante.


En repassant dans la vieille rue, nous observons le train qui passe très près des passants et des bâtiments, ce qui nous stupéfait. Alors que nous nous promenons, une lanterne déviée par le vent se coince sous l’avancée d’un magasin. Risquant de provoquer un incendie, Hsin réussit à la rattraper de justesse et la remet à une personne qui s’assure de son envol.
Arrêt suivant à Houtong, connu sous le nom de village des chats. Il y aurait apparemment 200 fois plus de félins que d’habitants. Nous en profitons pour nous abriter dans un café où, sans surprise, tout est à l’effigie des chats.

La pluie ne nous incite pas à rester longtemps dehors, alors nous finissons la journée à l’auberge, où GinGin nous propose une séance de guasha. C’est une technique de thérapie manuelle traditionnelle chinoise, utilisée pour soulager la douleur et améliorer la circulation sanguine et lymphatique. Pour cela, elle appuie sur la peau du dos à l’aide d’un instrument en forme d’assiette, le long des muscles. Petit à petit, la peau change de couleur et devient rouge, voire violette. La pression n’est pourtant pas forte ; elle nous explique que cette réaction cutanée lui permet d’identifier où se situent nos blocages. Nous sommes vraiment choqués, car cette technique est visuellement impressionnante. Cette séance nous a tous un peu cassés, et nous restons tranquillement à l’auberge.
Retour à Taipei
Le temps est toujours mauvais, alors nous décidons de rentrer à Taipei plus tôt que prévu.
Nous récupérons nos affaires dans les casiers avant de les déposer à l’auberge, puis nous rejoignons à nouveau nos amis pour un dernier petit-déjeuner avec GinGin.
Le Japon étant géographiquement proche de Taïwan, il y a beaucoup de similitudes, mais sans les inconvénients du surtourisme.
Nous avons donc enfin pu goûter aux pancakes soufflés sans faire la queue ni nous lever de bonne heure. Mav a bien apprécié, mais Clem n’a pas trouvé grand intérêt à la recette.
Nous disons au revoir à GinGin, et à bientôt à Hsin, que nous reverrons dans quelques jours. Nous passons dans quelques boutiques, Clem s’achète une paire de chaussures, puis nous allons nous reposer.

Les deux jours suivants, nous les avons passés à l’intérieur. La pluie n’a pas cessé, nous n’avions donc pas envie de sortir, et l’excuse de devoir écrire des articles nous a donné bonne conscience.
Nous en avons quand même profité pour goûter quelques plats locaux, comme le poulet frit de chez McDonald’s.
Cela fait longtemps que nous n’y mangeons plus, mais selon les dires de notre ami, c’est vraiment une institution. Et nous comprenons pourquoi : celui-ci est vraiment bon !