Japooow 🇯🇵

Article du 09 mars 2025 au 11 mars 2025

entre Tradition et modernité

Nous avons la chance de rester trois semaines au Japon, ce qui nous permet de sortir un peu des sentiers battus et de découvrir des coins moins populaires.
Pour notre dernier jour à Tokyo, nous décidons de profiter de ce jour de beau temps pour aller à Kamakura. Le trajet dure tout de même plus d’une heure, alors nous nous levons tôt pour rejoindre la ville côtière.

Le programme consiste principalement à visiter des temples et des sanctuaires. Nous débutons de bon matin par celui d’Engaku-ji. En descendant du train, nous ressentons immédiatement le changement, tout est plus calme, les maisons sont plus basses, les rues sont petites, et cela nous fait du bien.
À peine entrés dans l’enceinte du temple, nos yeux s’émerveillent lorsque nous apercevons de la neige sur les toits. Cela crée un cadre et une atmosphère juste magiques.

Nous nous promenions tranquillement quand Clem entend des chants de prières. Un peu curieux, nous nous dirigeons vers le bâtiment d’où semble provenir ce son. L’air est embaumé d’encens, et nos oreilles sont bercées par la mélodie. Le moment est hors du temps et semble se dérouler dans un sanctuaire reculé, perdu dans les montagnes.

Ensuite, nous nous rendons au Kencho-ji, qui est lui aussi très calme. Le parc est cependant plus grand, et, au fond, un point de vue permet d’apercevoir le mont Fuji par beau temps. En grimpant les marches pour nous y rendre, nous entendons à nouveau un son de prière. Une fois en haut, nous ne pouvons que deviner la silhouette du sommet voilé, mais nous avons le plaisir d’assister à la prière des moines bouddhistes.

Nous poursuivons par Hokoku-ji, un sanctuaire shintoïste bien plus animé. Nous nous baladons dans l’enceinte, puis nous réalisons qu’une cérémonie est en cours. Après quelques minutes, nous comprenons que nous assistons à un mariage. Nous sommes intrigués que cela puisse se dérouler au milieu de centaines de touristes, qui, comme nous, photographient l’instant. Nous restons plusieurs minutes pour essayer de comprendre le déroulement de la célébration.

Nous avons été surpris par la foule dans ce temple, mais nous comprenons mieux pourquoi en rejoignant la rue piétonne du centre-ville, qui est bondée. En même temps, nous sommes dimanche, le temps est magnifique, et après une semaine de grisaille, tout le monde veut en profiter.

En longeant les nombreuses échoppes, nous nous laissons tenter par un mets visiblement local : la saucisse assaisonnée. Nous goûtons celles aux herbes et au citron, servies façon hot-dog dans un bun brioché, qui s’avèrent succulentes.
Il est déjà difficile de résister aux nombreuses odeurs de nourriture au Japon, mais à l’heure du déjeuner, cela relève presque de la mission impossible. Nous nous arrêtons pour déguster des croquettes de pommes de terre, puis nous en profitons pour faire quelques achats souvenirs.

Nous reprenons notre visite des temples avec celui de Kotoku-in, qui abrite une statue monumentale en bronze du Bouddha en position assise.

Enfin, à Hasedera, nous sommes charmés par les centaines de mini-statuettes et la vue sur la mer.

Mine de rien, la fin d’après-midi approche déjà, et nous nous empressons de reprendre un train en direction de Tokyo, car nous avons réservé une visite au musée TeamLab Borderless, un musée immersif.

Nous sommes fatigués et nous serions bien rentrés nous reposer, mais cette visite ne s’improvise pas vraiment puisqu’il faut la réserver à l’avance. Toutefois, nous avons beaucoup apprécié le musée, ce qui nous a donné un regain d’énergie.
Les œuvres sont toutes numériques et interactives avec le public en fonction de ses actions, comme son placement. Même si certaines salles ont des thèmes définis, il n’y a pas de « barrières », et on retrouve parfois des éléments qui se mélangent à d’autres.

Pour le dîner, nous essayons un restaurant de style izakaya, l’équivalent d’une brasserie à la japonaise. Nous partageons plusieurs plats avant de rentrer pour notre dernière nuit à Tokyo.

Changement d’ambiance

Avant de quitter la capitale en tout début d’après-midi, nous retournons au parc Ueno pour profiter du lieu sous un beau soleil. Nous visitons les temples Ueno Toshogu Shrine et Benten, deux lieux devant lesquels nous étions déjà passés à de nombreuses reprises, mais où nous ne nous étions jamais arrêtés.

Nous récupérons nos sacs à l’auberge, puis nous nous rendons à la gare pour partir en direction des Alpes japonaises.

Notre venue au Japon a été fortement influencée par les nombreuses personnes que nous avons rencontrées lorsque nous travaillions en station de ski en Nouvelle-Zélande. À plusieurs reprises, on nous a vanté la neige japonaise comme étant la meilleure du monde. La première fois, nous étions un peu étonnés, en tant que Français, nous n’en avions jamais entendu parler. Cela a piqué notre curiosité. Il allait donc de soi que nous allions voir par nous-mêmes cette neige réputée.
Après quelques recherches, nous avons réservé une nuit dans un hôtel de la vallée de Hakuba, à quatre heures de la capitale en transports en commun.

Pour nous rendre à destination, nous montons à bord de notre premier Shinkansen, le TGV japonais, réputé mondialement pour sa rapidité et sa ponctualité. En tant que grands adeptes du ferroviaire en France, nous avions hâte de tester son homologue nippon, et nous n’avons pas été déçus. Esthétiquement, sa particularité est de posséder un nez très allongé pour maximiser l’aérodynamisme et minimiser son impact sonore sur l’environnement où il circule.
L’intérieur est très sobre et peu ostentatoire, mais d’un confort exceptionnel. Les sièges sont spacieux, pour ne pas dire immenses, et le calme règne encore plus que d’habitude dans des transports déjà incroyablement silencieux. Après 1h20 de trajet que nous n’avons pas vu passer, nous étions presque déçus de devoir descendre. Pourtant, nous avons l’habitude de voyager en première classe dans le TGV, pour le plus grand plaisir de Clem, mais en comparaison le niveau a été mis bien trop haut par les Japonais.

À la descente, nous découvrons un paysage entièrement enneigé qui nous enchante et nous donne une seule envie, celle de toucher la neige.

Pour la suite de l’itinéraire, nous enchaînons avec un train local, bien plus rustique, qui nous emmène à travers les montagnes. Pendant tout le trajet, nous restons émerveillés par la beauté du paysage qui défile sous nos yeux.

À notre arrivée, nous découvrons notre magnifique hôtel aux inspirations européennes. Le standing quatre étoiles est bien au-dessus de nos habitudes, et après plusieurs mois de vie en van et en auberge de jeunesse, nous découvrons l’opulence.
Comme skier au Japon fait partie des « kiffs » que nous nous sommes offerts et que Clem a trouvé cet hôtel proposant une offre incluant une nuit, la demi-pension et les forfaits de ski, c’était exactement ce qu’il nous fallait.

Nous pensions nous coucher tôt, mais c’était sans compter sur le sèche-linge, qui a mis plus de deux heures à sécher notre machine à laver.

La meilleure neige du monde

Malheureusement, ce matin, le ciel bleu a laissé place à des nuages, et les prévisions annoncent même de la neige ! Ce mauvais temps ne nous motive pas à nous précipiter sur les pistes.
De toute façon, la station est assez petite, avec moins de 20 km de pistes, donc nous n’avons pas besoin de nous presser, ce qui fait aussi du bien.

Après le petit-déjeuner, nous allons louer notre matériel et nos tenues. Une fois dehors, nous découvrons avec plaisir que les pistes sont presque vides et qu’il n’y a pas de file d’attente aux remontées mécaniques, alors qu’il est déjà 10 h.

Nous faisons une première descente et réalisons que les skis « performance » que nous avons loués sont vraiment excellents. La plus grande différence est pour Mav, qui avait des skis moyens, voire très mauvais, en Nouvelle-Zélande.

Nous passons la journée à prendre notre temps et à profiter, ce qui n’est jamais le cas lorsque nous allons skier. Ne pas attendre aux télésièges, se retrouver souvent seuls sur les pistes et skier sur une neige d’une qualité exceptionnelle, le tout en même temps, est extrêmement rare.

Comme prévu, nous avons eu un peu de pluie sur le bas de la station, ce qui a donné de la neige aux points les plus hauts.
Ce qui est étonnant ici, c’est que nous ne sommes qu’à 1 600 m d’altitude, mais l’épaisseur de neige est impressionnante, presque 6 mètres. Encore plus fou, il n’existe pas de canons à neige, ce qui signifie que nous sommes entourés à 100 % de neige naturelle.

Après la pause déjeuner, nous avons profité de cette couche de neige poudreuse, que nous entendions craquer sous nos skis, un pur bonheur.

Nous avons même pris le temps en fin de journée pour s’essayer au ski en arrière. Ce qui est assez déroutant mais rapidement plaisant avec les bons conseils de Mav.

Pour refermer cette parenthèse, en fin de journée, Mav a profité des onsens, ces bains chauds communs aux propriétés thérapeutiques, avant que nous ne quittions la station pour rejoindre Kanazawa.

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Commentaire(s) à propos de "Japooow 🇯🇵"

  • Victor le 15/04/2025 21:09

    Quels changements par rapport à votre séjour à Tokyo!
    Cela a du vous faire de bien cette petite escapade à l’extérieur de la mégalopole. Ensuite, c’est vraiment top de pouvoir aller skier au Japon. C’est clair que cela a du vous changer de votre station de ski en NZ. En revanche, moi non plus je n’avais jamais associé le ski et le Japon jusque la.