Hawaï – Des hauts et des bas 🎢

Article du 20 février 2024 au 22 février 2024

De surprise en surprise

La journée commence avec un petit-déjeuner face au lever de soleil, puis nous prenons la route pour remonter la côte nord de l’île.

Nous nous arrêtons d’abord à une seconde plage classée comme l’une des 10 plus belle du monde, et nous comprenons rapidement pourquoi. Elle est atypique avec son sable rouge, une arche marine en fond, et un rocher qui se dresse dans l’océan au large. En plus, le soleil nous fait l’honneur de sa présence, ce qui donne des couleurs éclatantes.

Le deuxième stop est également une plage de sable rouge. En nous renseignant sur cette plage, de nombreux sites et avis recommandent d’avoir de bonnes chaussures, car l’accès n’est pas facile, nous mettons alors nos chaussures de randonnées.
Au départ du sentier, de nombreux panneaux nous avertissent du danger pour s’y rendre et d’être très prudent, car il y a eu plusieurs accidents. Peu après, nous croisons deux locales qui nous disent que le chemin fait très peur et qu’il est dangereux. Nous doutons un peu, mais nous y allons quand même, nous ferons demi-tour si nous ne le sentons pas.
L’accès se fait avec une petite marche de quelques minutes, effectivement à flanc de falaise et nous comprenons pourquoi les sandales sont à éviter, mais de là à dire que le chemin fait peur, c’est peut-être un peu exagéré. Il faut bien sûr faire attention, mais rien de mortel.
Après 15 minutes, nous voilà arrivés et le « risque » vaut le coup. Cette plage est très atypique aussi, on y retrouve encore le sable rouge, mais une barrière naturelle de roches se dresse devant elle, la protégeant des vagues comme une palissade.

Sur le retour, nous partageons notre sentiment de léger malaise en tant que touristes de ce côté de l’île, comme si nous n’étions pas les bienvenus. Il y a beaucoup de panneaux sur le bord des routes où il est écrit que la présence des touristes est interdite, que seuls les locaux sont autorisés à faire ceci ou cela. Parfois, il y a des impacts de balle dans les panneaux, et beaucoup de voitures sont brûlées sur le bas-côté.
Nous comprenons que cela ne doit pas être super agréable d’avoir des centaines de touristes, pas toujours respectueux, chez soi. Mais le tourisme est quand même l’activité économique principale de l’archipel, et nous avons l’impression que très peu d’entre eux vivent d’un emploi non lié à ce secteur.
En tout cas, nous avons vraiment l’impression que ces panneaux sont là pour éloigner les touristes, car nous sommes arrivés à cette baie incroyable sans peine.

Depuis 4 jours, nous n’avons pas accès à la wifi, et même si cela sonne très reposant, déconnexion/reconnexion à la nature ou autre, c’est parfois un peu bloquant car il y a pas mal de lieux à voir qui sont à réserver en avance en ligne. Nous n’avons donc pas pu faire le Wai’anapanapa State Park, car le seul créneau disponible de la journée était 15h, il est 9h30. Comme le prochain arrêt prévu est à 1h de route, nous choisissons de faire l’impasse avec un peu d’amertume, car nous avons peur de louper quelque chose.

Nous reprenons la petite route de côte, moins fatigués qu’à l’aller, mais toujours avec cette p*tain de porte qui grince, bien que nous ayons remis le loquet, il s’est encore dévissé.
À cette heure-ci, il n’y a personne dans notre sens sur la route. En revanche, nous croisons beaucoup de voitures et de bus de tour organisés, nous avons l’impression que beaucoup de gens viennent à la journée sur cette partie de l’île. Notre arrêt suivant est un point de vue qui nous permet d’avoir l’océan d’un côté, et de l’autre une réserve forestière.

Après cela, nous nous arrêtons en bord de mer et pour observer les vagues qui se cassent sur les rochers.
Il y a aussi un petit kiosque qui vend notamment des bananas breads et il faut avouer que nous nous laissons tenter. On ajoute à ça un café et un chocolat chaud et cela nous fait un 2ème petit-déjeuner, pour seulement 3€, car la caissière nous a rendu la somme que nous devions payer.

Rassasiés, nous poursuivons en direction des Twin Falls Maui Waterfall et nous ne savions pas à quoi nous attendre. C’est un terrain privé détenu par une ferme qui ouvre ses portes aux touristes pour se promener et voir deux cascades.
Nous avons pu déjeuner et nous baigner, dans une eau plutôt froide, quasiment seul face à la première cascade, nous ne sommes donc pas déçus. Nous avons ensuite suivi les panneaux qui nous ont fait traverser quelques ruisseaux pour nous emmener vers la seconde cascade.
Avant de repartir, nous avons goûté du jus de canne à sucre de la ferme, pour nous rafraîchir, Clem a adoré et Mav a trouvé que c’était trop sucré.

Il n’était que le milieu d’après-midi, alors nous avons fait un crochet par la plage avant d’aller au camping. Cette plage nous a été recommandée par la propriétaire du 1er camping, car on peut régulièrement y voir une trentaine de tortues d’après elle.
En marchant du parking jusqu’à la plage, Clem se rend compte que les rochers que l’on voit sur la plage bougent, et nous réalisons qu’il s’agit en fait de la carapace de tortues, et comme il y a beaucoup de « rochers » sur cette plage, nous comprenons rapidement pourquoi la plage nous a été recommandée.

On vous laisse nous dire en commentaire combien de tortues en train de se reposer vous comptez !

Après les avoir observées plusieurs minutes, nous allons nous installer sur la plage et nous passons le reste de la journée à regarder l’océan, et à repérer en alternance des têtes de tortues qui respirent, et des têtes de surfeurs qui attendent leur prochaine vague.
Puis, le soleil se couche derrière les montagnes en donnant de belles couleurs au ciel et en laissant bien apparaître ses rayons. Malheureusement le ciel est un peu couvert, ce qui écourte rapidement le spectacle.

L’heure est donc venue d’aller à notre dernier camping sur l’île.
Pour notre plus grand bonheur, nous augmentons d’un cran sur notre échelle du rustique, avec un terrain vague au milieu d’une forêt et un tuyau d’arrosage en guise de douche, accompagné de tous les moustiques du quartier. Pour des raisons évidentes, nous choisissons de nous laver aux lingettes. Ce soir nous sommes sommes seuls, au moins la nuit devrait être calme.
(Spoiler alert : Pour bien terminer notre aventure en van, il a plu toute la nuit, et l’eau c’est infiltré par l’aération sur le toit, ce qui a douché Clem une bonne partie de la nuit.)

Recharger les batteries 🔋

Pour notre dernière journée pleine à Maui, nous devons rendre le van à 11h, donc nous profitons d’avoir le van pour faire des machines de linge. Nous n’avons pas prévu grand-chose d’autre aujourd’hui, car tout ce que nous avions prévu a été fait.
Nous aurions aimé partir aujourd’hui, mais lundi était un jour férié, donc les prix des vols en début de semaine étaient très élevés. Alors nous profitons, pour une fois, de ne vraiment rien faire.

Au planning restaurant et plage, on a un peu hâte. Avant ce beau programme, nous devons rejoindre, de préférence en bus, la ville où se trouve notre auberge du soir.
Le trajet était de 2h pour quelques km, ce qui ne nous enchantaient pas. Le propriétaire du van nous propose de nous déposer pour 20$, ce qui en comparaison avec les 75$ d’Uber nous semble un bon compromis, donc nous acceptons.
Sur le trajet, il nous propose aussi de nous récupérer demain matin pour nous déposer à l’aéroport, au même prix, et nous avouons que nous acceptons aussi, car nous n’avons pas vu beaucoup de bus sur cette île, et nous n’avons pas envie d’être en retard. De plus, quand nous avions essayé de le prendre le premier jour, nous l’avions raté de justesse, et nous devions attendre 1h.

Heureux de pouvoir enfin faire un jour de repos, nous laissons nos affaires à l’auberge, et nous allons nous promener dans le centre de la petite ville.
Après avoir fait quelques boutiques, nous allons manger au fish market, où nous nous régalons des poissons frais du jour.

Après ce bons repas, aller à la plage nous semblait parfait pour la digestion.
Malheureusement, ce n’était pas la plage de nos rêves, car il y avait beaucoup de vent qui transportait du sable ce qui faisait mal.
Au final, nous y sommes quand même restés plusieurs heures car nous avons observé les surfeurs et boogies bordeurs.
Avec la chaleur, Clem a décidé de se rafraîchir, malgré l’agitation de l’océan. Après être passé deux fois dans cette machine à laver naturelle car les vagues étaient bien trop fortes, il est revenu avec quelques égratignures et un bon 500g de sable dans le maillot, ce qui a bien fait rire Mav.

De retour à l’auberge, nous avons payé la nuit, et nous nous souvenons pourquoi nous avons fait le choix d’un van plutôt qu’une semaine en auberge. Plus de 100$ pour deux en dortoir collectif, même si on doit reconnaître que l’auberge est de très grande qualité, ça fait mal. Nous étions cependant hyper contents de pouvoir enfin profiter d’une vraie douche et de vraies toilettes.
Après avoir pris notre meilleure douche, nous nous sommes préparés pour aller au restaurant, chemise, parfum, nous avions l’impression que ça faisait longtemps que nous n’avions pas été propres.
Pour cette soirée « chic », nous sommes allés dans un restaurant de flatbread, un entre-deux entre une pizza et une tarte flambée. Clem a tenté les spécialités de la maison, avec notamment de l’ananas dessus, et il a plutôt apprécié.
En rentrant à l’auberge, nous avons fini notre banana bread de la veille comme dessert, autour d’un feu et à côté du jacuzzi (oui oui, c’était vraiment une auberge de bourge 😂).

Alors que nous faisions notre vaisselle, des français nous entendent parler et nous commençons à discuter. Pendant presque 1h, nous échangeons sur tout ce dont on n’a pas l’habitude en France, le coût de la vie (hors essence), les grosses voitures, le fait qu’ils serrent à droite quand il y a une ambulance, mais également des conseils. C’était vraiment sympa, et il faut avouer que ça nous a fait plaisir de revoir des français et de partager nos ressentis avec eux.
Nous nous souhaitons une bonne nuit et allons nous coucher.

Mahalo Maui, Aloha Kauai

Ce matin, c’était pancakes offerts par l’auberge pour le petit-déjeuner, mais nous devions cependant les faire à partir d’un mix préparé, dans lequel il suffit d’ajouter de l’eau. Comme nous n’avons pas l’habitude de ça, nous nous sommes trompés sur les quantités.
Heureusement, une hollandaise est donc venue à notre rescousse, ce qui nous a permis d’échanger également en français, car elle a vécu en France pas mal de temps plus jeune. Au final, 2 autres personnes nous ont entendus et nous ont parlé, ce qui est assez drôle car jusqu’ici nous n’avions vu presque aucun français.

À peine notre petit-déjeuner pris, nous sommes en route pour l’aéroport, et nous profitons du trajet pour demander à notre chauffeur qui vit ici depuis plus de 20 ans, pourquoi il n’y a pas de ferry pour voyager entre les îles. C’est comme ça que nous avons appris, qu’il y a quelques années, il existait 2 compagnies qui opéraient des liaisons maritimes à Hawaï. Cependant, ils ont été condamnés par la justice pour ne pas avoir respecté des règles environnementales, mais d’après lui, c’est un coup politique, car ce sont des compagnies de cargo et de compagnies aériennes qui ont porté plainte.
Il nous explique, en plus, que beaucoup d’hawaïen prenaient cette option, car la voie maritime leur permettait de déplacer également leur voiture lorsqu’ils rendaient visite à leur famille et amis, ou bien quand ils partaient en vacances.

Une fois déposé à l’aéroport, nous effectuons tout les contrôles très rapidement encore une fois et nous voilà prêts à décoller. Malheureusement, prendre l’avion est devenu une habitude, que nous n’espérons pas garder, car nous ne prenons même plus la peine de vérifier si nos sacs sont bien arrivés en soute grâce aux airtags (système de géolocalisation) que nous avons a mis dedans.
Après un nouveau vol toujours très court, nous voici enfin à Kauai, la dernière île que nous visiterons à Hawaï. La Nouvelle-Zélande approche à grands pas, car nous partons déjà la semaine prochaine ! Mais nous avons encore des choses à voir à Hawaii, alors revenons à l’instant présent.

Notre avion a atterri à 12h, et nous ne pouvons pas récupérer la voiture avant 15h, alors nous décidons d’attendre 1h30 à l’aéroport pour avoir la wifi, puis nous prenons le bus pendant 1h pour rejoindre l’adresse de rendez-vous. Comme le bus passe toutes les heures, nous arrivons en avance, en prévoyant de manger dans un café associatif qui se situait dans un market place que nous avions repéré tout près du lieu de rendez-vous.
Malheureusement il est fermé, mais heureusement il y a un restaurant éthiopien, et on se dit que c’est l’occasion de tester. Au final, nous sommes même plutôt contents de tester de nouvelles saveurs que l’on apprécie, même si elles ne sont pas locales.

Entre temps, Clem reçoit un mail nous informant que la voiture que nous avions réservé n’est plus disponible et a été remplacé par un pick-up.
Nous appréhendons un peu, car cela signifie qu’il n’y a pas de coffre pour mettre nos sacs, et tout devra tenir sur la banquette arrière, à la vue de tous. Au final, nous nous sommes arrangés avec la gérante, en lui donnant des choses dont nous n’aurons pas besoin, ou en rangeant des affaires dans une boite dans la benne.
Ensuite, nous avons eu le droit à presque 1h d’explications sur la voiture, l’île et de très rapides explications sur comment ouvrir et fermer la tente de toit. Mav n’avait pas prévu ce temps dans le planning, nous avons donc choisi de reporter la randonnée que nous devions faire cette après-midi à demain matin, pour aller directement faire des courses et ne pas déplier la tente de nuit le premier soir.
Nous avons un peu le sentiment d’avoir perdu une journée, car depuis hier nous n’avons rien fait et c’est assez frustrant de perdre du temps. Surtout que nous ne restons pas longtemps sur cette île où nous aurions aimé avoir une journée supplémentaire.

Après avoir fait les stocks de nourriture, nous arrivons au camping, et cette fois-ci nous pouvons vraiment l’appeler ainsi. Il ressemble à ce qu’on a l’habitude en France et ça fait plaisir, il y a des toilettes et douches, une cuisine commune, une pergola et des transats, il y a même un terrain de volley.
Nous avions choisi un emplacement face à l’océan et c’est plutôt stylé.
Nous commençons avant toute chose par déplier la tente et c’est étonnamment plutôt facile !

18h approche, et le coucher de soleil ne vas plus tarder, alors on s’empresse de faire à manger. Clem est le chef cuistot pendant que Mav fait le lit. Cependant, il passe le relais pour aller aider une voisine qui a une tente plus compliquée que la nôtre à déplier, et elle est seule avec son enfant.

En allant faire notre vaisselle, nous tombons sur deux golden retrievers, pour le plus grand bonheur de Mav. Clem se retrouve donc seul à nettoyer, pendant que Mav fait des gros câlins aux chien
À 20h, les dents sont brossées et nous montons dans notre nid perché. Nous nous rendons compte que depuis 1 semaine où nous vivons dehors, nous vivons beaucoup plus au rythme du soleil, par soucis de praticité. Ce qui nous donne l’impression d’avoir des journées et soirées plus longues.
Dormir au bord de l’océan, c’est magnifique, mais rapidement, nous nous rendons compte du bruit des vagues et du vent. Alors nous mettons des boules quies et nous nous endormons.

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Commentaire(s) à propos de "Hawaï – Des hauts et des bas 🎢"

  • Catarino Maryvonne le 19/03/2024 20:45

    Toujours aussi merveilleux de vous lire et je vous avoue que j’ai bien ri à la lecture de vos anecdotes 😂🥰merci 😘

  • Catarino Maryvonne le 19/03/2024 20:46

    Au fait, plus de 30 tortues 🐢

  • VICTOR le 24/03/2024 15:09

    Encore de magnifiques paysages et photos. On ne s’en lasse pas.
    Bon courage pour le tri des photos!!🤣🤣
    Pour le nombre de tortues, c’est facile: Vous avez dit qu’il y en avait une trentaine!! Bon, après, sans vouloir vous contrarier car c’est vous qui êtes sur place, je pense que c’est beaucoup plus! 🤣🤣
    Concernant le spoiler alert, sans chercher à anticiper, j’ai bien l’impression que c’est ni la première ni la dernière! 🥲🥲
    Votre pick-up avec tente intégrée à l’air variment bien pour faire du camping tout en profitant de la nature. J’espère qu’il sera assez confortable pour bien profiter de ces derniers jour.

  • VIDAUD Nathalie le 30/03/2024 18:15

    Très agréable début de soirée pour moi en lisant vos récits et en regardant vos photos.
    Nathalie – samedi 30 mars 2024

  • Maryline le 31/03/2024 18:45

    Coucou, il y a plus de 60 tortues. Quel voyage extraordinaire, merci, vous nous faites rêver régulièrement et nous sommes tellement contents de savoir que tout se passe pour le mieux! Bisous