Hawaï – Dernière galère et retour au bercail

Article du 26 février 2024 au 28 février 2024

Bain de boue 🌧️

Au réveil Clem annonce à Mav qu’il a entendu des cochons sauvages durant la nuit. C’est assez drôle, car nous en avons parlé juste avant de se coucher, et en même temps pas trop car ils auraient pu nous faire peur !
Ils ont retourné toute la terre et les poubelles, heureusement que nous avions rangé la nôtre hier pour éviter que les poules ne l’ouvrent.

Le temps est nuageux et nous espérons vraiment qu’il ne pleuvra pas aujourd’hui, car la randonnée que nous faisons est déconseillée sur sol mouillé.
Nous retournonsadonc au Pu’u Kil’a Lookout pour faire le sentier Alakai Swamp trail via Pihea summit.
À à peine 2 km, on se retrouve face à un passage étroit et très boueux que l’on doit escalader, c’était le premier d’un long moment gadouilleux et glissant.

Le chemin nous fait passer par des planches de bois surélevées et on est contents de laisser la terre derrière nous. Heureusement que nous avions tous les deux mis un pantalon et que nous avions des manches longues, car la nature avait repris le dessus sur le chemin et les branches s’accrochaient à nous.
Quelques planches sont cassées, mais rien de très dérangeant en plus, juste après il y a des passages où les planches sont toutes neuves.

À 2 km de la fin, nous traversons un marécage, et là, le chemin se complique. Très régulièrement, les planches de bois sont cassées et nous devons trouver un moyen pour ne pas mettre nos pieds dans l’eau du marécage. On enjambe, on saute, et heureusement que Mav avait pris ses bâtons, car elle n’a pas l’équilibre de Clem, qui en plus portait le sac. À cela, s’ajoute la venue de notre cher ennemi, la pluie, et le temps devient long.
Nous regrettons de ne pas l’avoir fait hier, le temps était parfait, mais aucun de nous n’avait la force.

Nous arrivons au bout du chemin et nous sommes trop contents ! En plus, il y a deux randonneuses et ça nous rassure un peu, nous avions peur d’être seul. La récompense de cette randonnée est normalement d’obtenir un magnifique panorama sur Hā’ena State Park, mais la vallée est sous la brume, c’est un peu dommage.
En parlant avec des locaux quelques heures plus tard, nous avons appris que la vue était bouchée 9 fois sur 10, il faut donc beaucoup de chance pour voir cette fameuse vue panoramique.

Avec le chemin qui n’en est pas vraiment un, nous avons mis un temps fou à faire à peine 6 km et le retour est très long. Nous devons rebrousser chemin et emprunter les même chemins compliqué, mais cette fois-ci encore plus mouillés, nous en avons vraiment marre.

L’arrivée est une demi-victoire, car nous avons les chaussures et le bas du pentalon boueux, il pleut, et nous savons qu’aujourd’hui nous ne pouvons pas échapper à la douche froide qui nous attend. En arrivant à la voiture, on change de chaussures pour éviter de salir au maximum la voiture, car l’agence a l’air d’être très à cheval sur la propreté, et direction le camping.

Comme la pluie continue Clem a installé le réchaud dans le bâtiment des toilettes pour qu’on puisse s’abriter. Les croque-monsieurs réchauffent et ça met du baume au cœur, mais ça ne nous cale pas. Alors on décide de manger les pancakes que l’on avait pas fini hier soir.

Il est 15h30, la randonnée de 5h30 pour faire 12 ridicules km nous a tué, il fait froid, le café ferme dans 1h et nous n’avons pas la motivation de tout ranger pour y rester quelques minutes. Nous repoussons le moment d’aller dans la tente par peur de la voir trempée, et à ce moment, nous regrettons le van de la semaine dernière.

Nous nous demandons pourquoi nous avons fait 3 nuits de camping ici, on regarde même s’il n’y a pas une chambre d’hôtel pas cher. C’est ainsi qu’on se souvient vite pourquoi nous restons aussi longtemps, le logement le moins cher sur l’île est à 200€ la nuit.

Pour s’occuper, on reprend notre activité favorite ici, commenter les vas-et-vient nos voisins, mais le temps passe toujours aussi doucement.
Après 1h Mav a trop froid et va se réfugier dans la voiture.

Clem l’a rejoint et d’un éclair de génie Mav se souvient qu’elle a téléchargé plein de séries et films sur Netflix. Nous avons donc regardé le documentaire Rescue from Whakaari, sur l’éruption d’un volcan en Nouvelle-Zélande, car dans moins d’une semaine, nous y serons enfin.

En guise de repas, Clem a cuisiné sa meilleure omelette au jambon (cela lui rappelle la maison), en plus de nous réchauffer, cela fait plaisir.

Mahalo Kauai

Pour une fois depuis 2 jours, nous avons remis un réveil, car la matinée est chargée. Nous devons rendre la voiture à 11h, faire une randonnée et passer voir un point de vue. Et avant ce beau programme, il faut plier la tente.
Alors le réveil est programmé à 6h, heure à laquelle personne ne veut replier de tente. Au final, ce n’était pas le pliage de la tente le plus pénible, mais de remettre le matelas de la tente de toit, que nous utilisions pour la tente au sol, dans son emplacement d’origine et sans la déplier, ce qui était normalement possible. Visiblement pas pour nous car ça a failli nous faire perdre patience.

Pas le temps de prendre le petit-déjeuner, il est déjà 7h, alors Mav fait des tartines a Clem pendant qu’il conduit pour optimiser le temps.
Le départ de la randonnée se fait dans un quartier luxueux et notre pick-up avec tente de toit, ne colle pas du tout avec le reste des voitures garées.

La balade longe la côte et est hyper agréable. Elle est très fréquentée par les marcheurs, mais aussi par les coureurs. Le chemin longe aussi un terrain de golf, chose que nous n’apprécions pas forcément.
Sur le retour, nous croisons un nouveau protagoniste, un lézard noir qui déploie une collerette rouge au niveau de sa gorge.

Nous finissons la randonnée au pas de course, car nous ne voulons pas être en retard et nous savons qu’il y a beaucoup de travaux sur la route que nous empruntons.
Le point de vue que nous avons prévu n’est pas incroyable, ce qui nous permet d’arriver à l’agence avec quelques minutes d’avance que nous utilisons pour faire nos sacs.

Le bus ne passe pas avant 1h, alors nous nous installons dans la halle couverte en face. On mange une salade de riz préparée la veille quand on se rend compte que le bus est annoncé avec du retard. Heureusement, nous ne sommes pas pressés, notre vol est dans 4h.
Après avoir mangé, on décide quand même d’attendre à l’arrêt, au cas où le bus referait son retard.
Sur le chemin pour y aller, on se dit qu’on peut faire du stop, peut-être que nous irons plus vite que le bus, et au pire ce n’est pas grave.

Au bout d’à peine 5 min, quelqu’un s’arrête et nous propose de nous poser dans la ville un peu plus loin. Cela nous rapproche pas beaucoup, mais c’est l’occasion de discuter avec elle et de nous faire passer le temps.
Nous avons de la chance, nous attendons encore moins longtemps la 2ème fois, et la personne accepte de nous déposer directement à l’aéroport, car c’est sur son chemin. Nous sommes plutôt contents, alors on s’empresse de monter dans la voiture. La dame est très gentille, même si durant nos échanges, nous la trouvons un peu particulière. Elle est très fière d’être américaine et encore plus hawaïenne, elle avait donc un discours de « on est les meilleurs ». Elle a également beaucoup voyagé, ce qui lui donnait cette approche de « j’ai tout vu et tout connu ». Rien de très grave mais cela ne nous permettait pas d’entrer dans des conversations profondes.
Au final nous n’arrivons pas plus tôt que le bus, car elle devait faire des arrêts personnels, mais cela nous a fait plaisir de discuter avec une locale qui a pu nous donner sa vision sur des questions que nous nous posions.

Le passage aux contrôles de sécurité est étonnamment long, en comparaison des autres aéroports, mais comme nous sommes en avance, ça ne nous pose pas de problèmes.
C’est un peu étrange, mais nous avons un peu le sentiment de rentrer « chez nous ». Comme nous retournons à Honolulu, et que nous avons réservé la même auberge où nous sommes restés, nous n’avons pas le stress d’arriver dans une nouvelle île et de ne rien connaître. C’est tout bête, mais le simple fait de savoir où prendre le bus, où est la laverie, etc., nous fait du bien.

Après une bonne douche tant attendue, nous profitons de manger japonais en attendant que les machines de linge se finissent.

Pearl Harbor

Après le petit-déjeuner, en sortant de la cuisine, c’est un arc-en-ciel qui nous attend, et même si cela fait toujours plaisir voir, c’est aussi un signe de pluie, et nous espérons qu’il ne va pas pleuvoir aujourd’hui.
Au programme du jour, c’est Pearl Harbor.

Après une heure de bus, nous arrivons et essayons de comprendre comment faire pour aller voir le USS Arizona Memorial. Il est possible de réserver en ligne, mais seulement 75 places sont disponibles par jour 2 mois à l’avance.
Dès l’arrivée, il faut donc se placer dans une file virtuelle, et attendre de recevoir un SMS nous indiquant de se rendre à la file physique d’accès au mémorial. Pour patienter, nous faisons le tour des différents musées et monuments commémorant le 7 décembre 1941.

Les guides ue nous avons lu conseillent de rester ici la journée, au final nous y sommes resté seulement 3h30, et nous n’avons l’impression d’avoir appris grand-chose, ni réussît à ressentir le choc que cela a dû être.
Comme d’habitude aux États-Unis, les musées se répètent et la seule chose que nous retenons est l’objectif et les détails du déroulement de l’attaque surprise des japonais sur le sol américain, ainsi que la non-préparation de l’armée américaine à une guerre aérienne et les erreurs qui auraient pu l’éviter.

Le temps de rentrer en bus, il était 15h, et nous n’avons rien manger depuis ce matin. Comment vous dire que c’est très compliqué à vivre pour Clem.
En cherchant où manger, nous nous sommes rendus compte que nous n’avons pas beaucoup mangé de burgers aux États-Unis, alors nous décidons d’y remédier.

Le reste de l’après-midi n’est pas très intéressant. Il fait nuageux et nous sommes fatigués. Nous avons aussi envie de profiter du confort retrouvé en étant en auberge pour faire de l’administratif, s’occuper du site et finaliser notre arrivée en Nouvelle-Zélande dans quelques jours.

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Commentaire(s) à propos de "Hawaï – Dernière galère et retour au bercail"

  • Maryvonne le 27/03/2024 21:43

    Vos randonnées à Hawaï ont été hard et la pluie s’est malheureusement souvent incrustée

  • VIDAUD Nathalie le 30/03/2024 21:01

    🥰

  • Victor le 31/03/2024 16:57

    Un bon bain de boue! Il fallait bien ça pour que vos aventures soient complètes! Juste dommage que cela n’ait pas aboutit sur un beau paysage.
    Ensuite, cela a du vous faire du bien de vous retrouver en terrain connu.
    On a l’impression que vous n’arrêtez pas, j’espère que vous arrivez à vous reposer et à vous requinquer un peu de temps en temps