Fuji san
Article du 22 mars 2025 au 25 mars 2025
Dernier jour à Osaka
Hier soir, nous avons vérifier notre itinéraire de la journée et nous avons constaté qu’un pass de transport à la journée serait une bonne idée. Nous commençons donc par retiré ce pass, mais au guichet la personne nous indique que nous ne pouvons pas emprunter le train express que nous avions prévu avec. Malheureusement, nous l’avons déjà retiré et ne pouvons pas nous faire rembourser. Nous sommes saoulés et ne commençons pas de la meilleur des manière, mais c’est aussi les aléas du voyage. Nous relativisons, car jusqu’à maintenant, nous n’avons pas eu de gros soucis et si c’est le seul que nous avons il n’est vraiment pas grave.
Après cette petite déconvenue, le journée commence vraiment par la visite du château d’Osaka qui se situe au cœur de la ville.
Nous arrivons un peu après 9h et la foule est déjà bien présente alors que le lieu n’avait ouvert que depuis une vingtaine de minutes.
Nous faisons 15 bonnes minutes de queue pour acheter nos billets, puis nous voyons une deuxième queue juste avant l’entrée du bâtiment. Nous sommes un peu surpris, mais nous comprenons rapidement qu’il s’agit de la queue pour prendre l’ascenseur. Nous décidons de prendre les escaliers après qu’un agent nous ai dit « Exercise, good for the body ». Au final, nous sommes rapidement tout en haut et nous sommes un peu choqués du nombre de personne qui préfère faire la queue alors que l’option la plus rapide n’est pas celle-ci.
Nous admirons rapidement la vue sur la ville puis nous redescendons. Contrairement, au château d’Himeji, l’intérieur du bâtiment est un musée. Cependant, il y a beaucoup de monde et peu d’explications sont traduites. Nous essayons tout de même de lire un peu notamment l’histoire de Toyotomi Hideyoshi, un éminent samouraï, qui intéressait Clem.

Nous sortons et nous poursuivons notre journée au sanctuaire Osaka Tenmangu. Les bâtiments en soit n’étaient pas particulièrement impressionnants, mais nous avons eu la chance de venir un samedi où se tenait un festival ninja. Nous nous y attendions pas, mais cet événement a rendu la visite bien plus intéressante.
Après, nous sommes allé au temple Shitenno-ji, encore plus bondé que le précédent. Au début, nous sommes un peu perturbé, car nous tombons dans un marché au puce et des spectacles de singes ce qui nous fait presque oublié que l’on est dans un espace religieux. Nous nous sommes aussi fait la réflexion que les temples et sanctuaires sont beaucoup plus vivants le week-end, rendant la visite bien différente. Cependant, ce temple est plus connu pour ses bassins peuplés de tortues imperturbables et sa pagode à 5 niveaux.
Dans l’après-midi, nous devons nous rendre à Wakayama qui est à environ 2h30 de trajet en train. Comme nous avons un peu de temps avant de partir, nous faisons un saut à Shin Sekai. Ce quartier animé et coloré, comprend des restaurants et des boutiques. Nous déjeunons rapidement dans un restaurant de yakitori puis nous allons prendre notre train.



La ville côtière de Wakayama n’est pas un lieu incontournable au Japon, mais nous y allons pour un objectif bien précis, participer à un atelier de peinture sur laque.
En arrivant, nous ne savons pas si nous devons utiliser notre pass acheté plus tôt et que nous avons utilisé pour rentrer, car on nous a dit qu’il ne permettait pas d’aller aussi loin. Toutefois, lorsque nous arrivons, personne n’est présent au guichet, donc nous avons bien envie de tenter de sortir avec, mais avec la crainte qu’il soit avaler. Une japonaise nous voit hésiter et décide de nous aider en appelant un contrôleur. Sur le coup, nous sommes un peu dégoûté, car nous pensons qu’il va dire non et nous allons devoir attendre un agent pour régler la situation, retardant notre planning. Finalement, bonne nouvelle, il nous dit que nous pouvons passer et nous sommes étonnés de voir que pour une fois, sortir légèrement des clous de nous a pas porté préjudice et n’a pas nécessité des tas de vérifications.
Nous marchons ensuite pendant une vingtaines de minutes pour nous rendre à destination. Dans cette ville, nous sommes bien loin de la masse de touristes. Nous entrons dans le bâtiment puis nous allons à l’étage où une salle un peu froide avec seulement des néons blancs pour nous éclairer nous accueille.
Pour l’activité, nous choisissons tous les deux des bentos, ce sont des boîtes que nous pourrons utiliser pour amener notre repas au travail. Lors des explications, nous sommes un peu déçu d’apprendre que nous travaillerons avec de la colle de riz et non de la vrai laque, mais cela explique aussi le prix.
Les motifs sont pré-dessinés et notre travail consiste à appliqué de la colle à l’intérieur, puis à saupoudrer délicatement de poudres métalliques colorées avant de balayer l’excès de poudre avec un gros pinceau. Il fallait pas mal de concentration car ce n’est pas aussi simple que cela en a l’aire. Avec des explications en japonais, donc à moitié claire pour nous, nous n’avions pas bien compris et nous ne sommes pas très satisfaits du résultat. Mais nous savons aussi que ce sera un bon souvenir.


Nous retournons à la gare à pied puis faisons le trajet dans le sens retour vers Osaka. Une fois arrivée, nous nous dépêchons de faire nos sacs pour pouvoir les amener à l’agence de transport qui déposera nos sacs à Tokyo, avant qu’elle ne ferme.
Nous n’avons pas fini de nous presser, car nous nous dépêchons ensuite d’aller dans un restaurant de pancakes pour tester les pancakes soufflés, diffèrent des pancakes américains que l’on connait. Ils sont très hauts et ont une texture moelleuse et aérée. Malheureusement, le café est déjà fermé, alors nous nous dépêchons d’aller voir une adresse similaire qui ferme sous nos yeux. Nous avons l’impression d’avoir la poisse et nous nous rabattons sans envie sur une chaîne de restauration, proposant ces pancakes japonais. Ceux-ci n’ont pas l’aire bon, nous décidons donc d’en partager un, pour au moins tester. Un peu déçu, nous finirons finalement au restaurant de ramen au coin de la rue de notre auberge pour finir la journée sur une bonne note. C’était sans compter sur le fait que Clem a oublié les papiers pour collecter nos sacs au restaurant de pancakes. Il a alors sprinter dans les rues pour retourner au restaurant. Heureusement, ce n’était pas si loin et l’employé a réussit à retrouver les documents dans la poubelle.
Mt Fuji
Nous quittons Osaka pour notre dernière étape au Japon et c’est l’une de celle que nous attendons le plus, le Mont Fuji. Nous avons eu la chance de l’apercevoir, il y a deux semaines lorsque nous étions à Disneyland, mais cette fois-ci nous allons à son pied pour le voir de plus près.
Nous commençons le trajet par notre dernier Shinkansen. Nous n’avons malheureusement pas pu réserver de siège à côté de la fenêtre pour pouvoir espérer l’observer.
A un moment, Clem entend le bruit du déclencheur d’un appareil photo, ce qui est un peu inhabituelle dans un train. Puis en regardant par la fenêtre nous avons vu le plus haut sommet du Japon se dressé majestueusement. Nous nous sommes donc levé pour aller regarder par la fenêtre en deux voitures. Le ciel est totalement bleu et la vue parfaitement dégagé nous n’en revenons pas.
Après le train, nous avions réserver un bus et cette fois nous avons pu choisir des place du bon côté pour observer ce volcan iconique totalement enneigé.

Lorsque nous arrivons à Kawaguchiko, nous allons directement vers le Lawson à 2 minutes à pieds qui est un spot photo connu où l’on peux prendre l’emblématique supérette avec le Mont Fuji en toile de fond. Nous avons pris la photo, mais ne trouvons pas cela incroyable, étant donné qu’il y a beaucoup de monde devant le magasin.
Ensuite, nous montons dans un train pour aller à la pagode Chureito, qui fait face au Mont Fuji et offre une vue imprenable sur ce dernier. Pour s’y rendre, il faut monter sur une petite colline. La vue est d’une beauté incroyable et nous nous sentons très chanceux d’avoir un magnifique soleil. Nous ne faisons que prendre des photos pour se souvenir de la beauté de ce lieu.



Lorsque nous redescendons, il est déjà 14h et nous avons faim. Cependant, notre mal chance concernant les restaurants se poursuit et trouvons au bout de 3 essais une cuisine encore ouverte. Mais celui-ci n’a plus de riz, ce qui est tout de même étonnant au Japon. Nous avons vraiment faim alors nous faisons abstraction, et malgré une qualité décente, c’est notre plus mauvais repas du pays.
En milieu d’après-midi, nous retournons à Kawaguchiko, où nous logeons. Initialement, nous avions prévu de faire le tour des lacs à vélo le lendemain, mais la météo est annoncée nuageuse, ce qui gâche la vue. Nous décidons de faire un plus petit tour de vélo aujourd’hui pour profiter de cette belle journée. C’était sans compter sur le fait qu’il n’y a plus de vélo disponible à la location dans le premier magasin où nous allons. Nous pensons que c’est partout pareil, et nous ne voulons pas perdre du temps, alors nous regardons plutôt comment se rendre à un parc au bord du lac. L’option la moins chère est un bus qui s’arrête pile à notre destination. Il est annoncé très bientôt à l’arrêt et le prochain est dans plusieurs dizaines de minutes alors nous courrons malgré nos sacs sur le dos pour ne pas le rater. Une fois à l’arrêt, le bus à en fait près de 10 minutes de retard, nous avons donc chaud pour rien.
Après un trajet mouvementé et bien serré, nous arrivons et la vue du mont avec le lac juste devant est exceptionnelle de beauté, nous comprenons pourquoi le Mont Fuji attire autant de gens. Par hasard, nous discutons avec une française en train de faire un croquis de la scène et nous sommes un peu gênés lorsqu’une personne asiatique commence à faire des selfies avec nous sans nous demander notre accord. Nous n’essayons pas de comprendre pourquoi elle fait cela, car elle n’a pas l’aire de parler anglais et cela la rend aussi très heureuse.


Nous aimerions profiter un peu plus de la vue, mais ce soir nous dormons en ryokan, une auberge japonaise traditionnelle et le diner est servi à 18h. L’accueil est impeccable, puis nous découvrons notre chambre, le sol est en tatami, les cloisons sont coulissantes et nous avons d’une table basse au milieu de la pièce. Ce soir, nous dormirons sur un futon, un matelas sur le sol, qui sera installé durant le dîner. Généralement, ce type d’hébergement est également pourvus de onsen dont l’eau provient de sources thermales. Mais nous avions le choix d’avoir un bain privé dans la chambre au même tarif alors nous avons opté pour cette option. En plus, nous profitons de la vue sur le lac et même sur le mont en penchant un peu la tête, avec un ciel qui commence à se teinter avec les couleurs de fin de journée.
Pour descendre dîner, nous enfilons des yukata, un kimono léger à manches courtes ressemblant à un peignoir.
Nous avons choisit la formule avec les repas inclus, avec dîner et petit-déjeuner traditionnel. En arrivant dans la salle de restauration, nous découvrons plusieurs petits plats déjà servis sur la table. Nous savions que les repas allait être compliqué pour Mav, car nous avions lu que les repas étaient composés de beaucoup de poisson et fruit de mer et d’autres ingrédients peu commun pour nous. Nous avons commencé avec du tofu à la noix accompagné d’oeuf de saumon et de wasabi. Un met particulier de part sa texture et son goût qui nous a presque fait vomir. Bref, ce n’était pas un moment de plaisir pour Mav et Clem pensait également qu’il apprécierai plus d’aliments. Il a quand même redécouvert le crabe qu’il a beaucoup aimé.



Après cela, nous avions réservé un massage dans notre chambre. Lorsque nous sommes remontés, deux dames assez âgées, dont une aveugle, nous attendaient devant notre porte. Nous n’étions plus très sûr de vouloir encore de ce massage, mais nous n’avions pas vraiment le choix. Dès lors qu’elles ont posé les mains sur nous, nous avons ressenti une poigne hors du commun et avions l’impression de nous faire maltraité par moment. A la fin, nous ne nous sentions pas vraiment détendu puisque cela faisait presque mal, mais nous avons tout de même ressenti les bienfaits sur nos muscles.
Nous nous sommes ensuite glissés dans nos futons à même le sol pour passer la nuit. Pour être honnête, nous ne pensions pas passer une meilleur nuit qu’ailleurs car l’idée de dormir par terre est rarement signe de bon sommeil. Mais au réveil, nous avons presque eu du mal à quitter ces nids douillets.
Comme prévu le temps était couvert lors de notre réveil alors nous avons décidé de prendre le temps ce matin. Le petit-déjeuner était également compris et, sans surprise, la composition ressemble beaucoup à celle du diner ce qui est loin de nos habitudes à cette heure de la journée.
En fin de matinée, nous quittons notre hébergement pour nous rendre à la gare routière et essayer de prendre un bus plus tôt. Un peu étonnée, nous y arrivons sans difficulté et nous retournons sur Tokyo.
De retour dans la capitale japonaise, nous avons déposé nos sacs et nous voulions tester de véritables pancakes soufflés. Nous nous rendons à l’un des rares restaurant qui propose cela à sa carte, mais nous avons très vite déchanté. Alors qu’il n’y avait pas beaucoup de queue nous apprenons que le restaurant est plein pour la journée. Nous demandons alors si nous pouvons réserver pour le lendemain et cela n’est pas possible, il faut revenir pour le jour même. En discutant avec une personne ayant réservé, elle nous explique qu’elle est venue à 7h du matin pour avoir un créneau à 13h. Nous avons halluciné et tout cela est simplement dû aux réseaux sociaux et nous trouvons que cela est un peu trop fou pour nous.
Nous avions faim alors nous nous sommes tournés vers un restaurant qui avait pour spécialité du porc pané, le katsu, un plat que nous aimons beaucoup. Lorsque nous l’avons goûté, nous n’avons pas regretter de ne pas avoir pu manger ces pancakes. C’est l’un des meilleurs restaurants que nous avons fait au Japon.
Pour le reste de l’après-midi, nous avons essayé de nous reposer un peu, car ce soir nous avons réservé des billets pour aller au musée immersif TeamLab Planet, qui est similaire à TeamLab Borderless que nous avions fait lors de notre première semaine à Tokyo. Les thématiques des différentes salles sont tout de même un peu différente et jouent avec des sujets plus naturels.
Globalement, nous avons été un peu déçu par ce musée, car nous avons retrouvé quelques salles identiques au premier et nous n’avons pas tellement compris l’engouement autour des salles réputées populaire. Nous en avons adoré tout de même adoré certaines qui sont un peu plus interactives.


Pour notre dernier jour, nous ne faisons rien d’autre que quitter notre chambre le plus tard possible et aller à l’aéroport. Notre vol est en fin d’après-midi et alors nous avons dépensé les derniers yens qu’il nous restait dans un dernier bol de ramen et des biscuits au chocolat en forme de champignons dont nous sommes obsédés.
Sayonara
Nous avons beaucoup aimé le Japon. Ce n’était pas parmi nos destinations de prédilections, mais désormais nous comprenons pourquoi tant de gens adore ce pays ou en rêve. Maintenant, que nous avons vu les incontournables, nous avons nous même envie d’explorer des régions plus reculées.
En effet, nous ne sommes pas habitués à toute l’agitation des villes japonaises, surtout après 1 an en Nouvelle-Zélande où même Auckland n’est finalement pas très frénétique. Alors atterrir dans la plus grande mégalopole du monde ou encore visiter des sites bondés a été un changement brutal pour nous et nous ne nous sommes toujours pas habitués.
Même si nous aimerions découvrir les zones nippones plus calmes et que nous avons trouvé les japonais d’une gentillesse inégalée, parfois trop extrême, nous avons aussi beaucoup été frustrés de ne pas pouvoir facilement communiquer avec eux et d’avoir souvent été irrités par des procédures administratives longues.
Nous sommes très heureux d’avoir pu visiter ce pays qui a une culture et un mode de fonctionnement unique dans le monde. Avec ses forces et ses faiblesses, il ne nous a pas laissé indifférent et a su nous toucher en bien des sens.