Encore des volcans et notre premier fjord đïž
Article du 23 novembre 2024 au 29 novembre 2024
Le mont Tarawera, un volcan sacré
Ce matin, nous partons pour une randonnée au mont Tarawera. Ce volcan actif appartient à une tribu maorie, car un des sommets est un sanctuaire spirituel, nous avons donc dû réserver un tour avec un guide appartenant à cette tribu.
AprĂšs une heure de navette, dont 30 minutes sur un chemin de terre trĂšs sinueux, nous avons dĂ©couvert un paysage volcanique spectaculaire. Notre premier arrĂȘt est au bord dâune faille et notre guide nous explique que nous allons descendre dedans. Nous pensons dâabord Ă une blague, car les pentes sont vertigineuses, mais en nous lâexpliquant Ă plusieurs reprises nous comprenons que ce sera rĂ©ellement notre chemin.
Nous poursuivons en direction dâun sommet, et au fur et Ă mesure, nous avons plus dâexplications sur les histoires spirituelles liĂ©es au volcan pour les tribus locales, tout en profitant dâune vue panoramique Ă 360°. Nous apprenons que sur l’un des trois sommets, la tribu vient y dĂ©poser le corps des dĂ©funts et ont installĂ©s un mĂ©morial sur la montagne d’en face, celle oĂč nous nous trouvons, pour s’y recueillir. Nous sommes donc tous invitĂ©s Ă dĂ©poser une pierre en pensant Ă un proche disparu sur ce mĂ©morial.
Nous poursuivons avec la descente qui se fait dĂ©sormais dans des scories (rĂ©sidus solides de lave refroidie). Il est temps pour notre guide de nous enseigner la technique pour dĂ©valer la pente sans tomber qui consiste simplement Ă enfoncer le talon dans le sol en premier. Nous nous entraĂźnons sur des petites portions avant d’arriver au bord de la faille pour descendre Ă lâintĂ©rieur du cratĂšre. En prenant plus ou moins son temps, chacun a rĂ©ussi Ă arriver en bas sereinement. Cette pente qui avait l’aire effrayante il y a une heure a Ă©tĂ© domptĂ© avec finalement beaucoup de plaisir.
Du fond nous pouvons admirer de plus prÚs la fissure béante de plusieurs centaines de mÚtres, ce qui est plutÎt impressionnant.




Nous avons beaucoup aimĂ© ce tour car nous Ă©tions un petit groupe, ce qui nous a permis de bien discuter avec la guide et d’avoir des conversations profondes sur nos diffĂ©rentes cultures.
Une journée au Mordor
Nous vous Ă©pargnons la journĂ©e de transition pour aller de Rotorua jusqu’au sud du lac de Taupo, sur lequel nous avions fait du kayak il y a quelques mois. Nous sommes de retour dans les environs, car nous avons une grosse journĂ©e de prĂ©vue le lendemain.
Au programme, 20 km de marche et plus de 800 mÚtres de dénivelé pour faire la plus belle randonnée à la journée de Nouvelle-Zélande, le Tongariro Alpine Crossing et ses paysages volcaniques.
Nous dĂ©butons Ă 8h avec beaucoup d’autres randonneurs et nous sommes plutĂŽt Ă©tonnĂ©s du monde. Nous espĂ©rons qu’au fil des kilomĂštres tout ce trafic s’Ă©talera.
Sur les premiers kilomĂštres, le dĂ©nivelĂ© n’est pas important jusqu’Ă ce que nous arrivions au Devil staircase (escalier du diable). Nous grimpons pendant de longues minutes les marches qui sont tout de mĂȘme assez bien amĂ©nagĂ©es. Au sommet, nous sommes rĂ©compensĂ©s par la vue sur le Mt Ngauruhoe colorĂ© de rouge sur sa face Est.
Nous poursuivons en traversant dans une plaine volcanique, qui est un ancien cratĂšre, et nous imaginons bien un lieu de tournage pour Star Wars. Juste derriĂšre une crĂȘte, ce sont dâancien champ de lave qui sâĂ©tendent devant nous et nous imaginons des scĂšnes du Seigneur des Anneaux se dĂ©roulant au Mordor. Contrairement Ă Star Wars, les pentes et les paysages du Tongariro ont effectivement servi dans la trilogie du Seigneur des Anneaux.



Nous poursuivons avec une montĂ©e plutĂŽt raide sur un sol assez glissant. La difficultĂ© de la section prĂ©cĂ©dente est rapidement oubliĂ©e Ă la vue du cratĂšre rouge sombre qui nous impressionne. Sa couleur et la taille de sa faille nous font Ă nouveau rĂ©aliser la force de la nature. Nous poursuivons sur lâarĂȘte et ce cratĂšre et nous voyons en contre-bas, les lacs Ă©meraude qui nous attendent.
Pour s’en approcher nous devons descendre dans des scories, comme ce que nous avons descendu Ă Tarawera. Les talons en avant pour sĂ©curiser son pied en le laissant s’enfoncer dans le sable, nous sommes plutĂŽt contents dâavoir la technique, car certains semblent avoir plus de mal que nous.
L’eau des lacs est cristalline, mais les fumerolles prĂ©sentes font remonter des odeurs de soufre qui ne donnent pas envie de sâattarder. Nous dĂ©cidons donc de continuer un peu plus loin pour dĂ©jeuner devant le lac bleu.





Ce midi, câest une salade de pĂątes et aussi simple que cela puisse paraĂźtre nous lâapprĂ©cions.
Nous sommes à mi-parcours et nous sommes agréablement surpris de se sentir aussi bien, aucune grosse douleur ou fatigue alors que les plus grosses difficultés sont derriÚre nous.
La fin du parcours est quasiment que de la descente et les genoux commencent Ă tirer pour Mav. Cette section nâest pas vraiment spectaculaire, il sâagit simplement de rejoindre la voiture et lors des derniers kilomĂštres la fatigue commence aussi Ă arriver.
AprÚs 6h30 de marche nous arrivons à la fin et nous sommes hyper contents et fiers de nous, car nous ne sommes pas complÚtement épuisés. De plus, nous avons eu beaucoup de chance avec la météo qui a été ensoleillée, ce qui nous a permis de profiter à 100% de la journée.
Nous filons Ă la douche bien mĂ©ritĂ©e et comme il nâest que 14h30, la piscine est dĂ©serte et les douches propres, Clem en profite pour se dĂ©tendre dans une piscine oĂč lâeau est Ă 32° en attendant le savon utilisĂ© par Mav.
Picton et les Marlborough Sounds
Une journĂ©e de transition plus tard, nous sommes de retour sur lâĂźle du Sud. C’est dĂ©jĂ la 3Ăšme et avant derniĂšre fois que nous avons traversĂ© le dĂ©troit de Cook, mais câest la premiĂšre fois que nous arrivons Ă Picton en journĂ©e. Nous y sommes accueillis par un grand ciel bleu qui nous permet dâapprĂ©cier des tourtes dans un parc face au port pour la pause dĂ©jeuner.
La balade digestive se déroule au Tirohanga Track, qui nous amÚne à un point de vue surplombant la ville de Picton et nous donne un aperçu des Marlborough Sounds.

Nous finissons la journĂ©e dans un camping NZMCA, le premier que l’on fait. Ce n’est pas un camping a proprement parlĂ©, juste un terrain sur lequel nous pouvons dormir pour la somme de 5$/personne. Nous nous sentons tout petits, car ici les vĂ©hicules sont des caravanes, des camping-cars ou encore des bus amĂ©nagĂ©s dâune dizaine de mĂštres.
Nous nous rĂ©veillons tĂŽt aujourd’hui, car une nouvelle randonnĂ©e de 14 km nous attend.
Nous avons rĂ©servĂ© un bateau taxi qui nous amĂšne sur la randonnĂ©e Queens Charlotte au cĆur des Marlborough Sounds. Nous nâavons malheuresement pas le choix puisque la route nâest accessible quâaux rĂ©sidents suite Ă des inondations.
AprĂšs avoir dĂ©posĂ© des travailleurs Ă diffĂ©rents points et avoir livrĂ© des vivres Ă un lodge bien au-dessus de nos moyens, nous dĂ©barquons dans la baie de Ship Cove. Sur la plage, est Ă©rigĂ© un monument en lâhonneur du capitaine James Cook qui sâest arrĂȘtĂ© ici Ă plusieurs reprises afin de rĂ©parer ses navires, faire des provisions et du commerce avec les tribus maoris. Câest aussi lâoccasion de rencontrer notre premier Weka, un oiseau ressemblant Ă une poule avec un plumage de kiwi. Il nâest pas effrayĂ© du tout et est mĂȘme trĂšs curieux.
Nous entamons ensuite la randonnĂ©e qui nous prendra 4h30 durant lesquelles nous nâavons pas vraiment Ă©tĂ© subjuguĂ©s mĂȘme si les sentiers Ă©taient trĂšs agrĂ©ables et offraient des points de vue du fjord. Clem a largement apprĂ©ciĂ© le coca frais en attendant notre bateau pour le retour.



French Pass
Nous avons passĂ© la nuit Ă Blenheim et prenons le temps le lendemain pour visiter un parc et une Ă©glise. Rien qui ne vaut le dĂ©tour, mĂȘme si nous nous sommes pas senti Ă notre place dans l’Ă©glise. Nous avions visiblement l’aire de touristes puisque plusieurs paroissiens sont venu Ă notre encontre lors de notre visite post messe. Aucunement mĂ©chants, ils donnaient plus l’impression de vouloir nous parler de leur ville et de leur visite de France il y a quelques annĂ©es.
En route vers French Pass, notre prochaine Ă©tape, nous avons Ă©tĂ© surpris par un impressionnant contrĂŽle de police. Rien de grave, un simple test pour lâalcoolĂ©mie, mais qui Ă©tait une premiĂšre pour nous. Le dispositif est plus impresionnant qu’en France puisque qu’il mobilise une dizaine de voitures de police et une colonne dâune vingtaine de policiers Ă©quipĂ©s dâĂ©thylotests, tout en maintenant un traffic fluide. Nous avons Ă©tĂ© Ă©tonnĂ©s de la pertinance de ce contrĂŽle car nous sommes un vendredi Ă 14h30. Mav a alors demandĂ© Ă lâofficier qui nous a contrĂŽlĂ© si ils avaient tout de mĂȘme des tests positifs qui nous a assurĂ© que oui !

Ce contrĂŽle a failli nous faire manquer notre prochain stop au pont Pelorus. Le pont n’a pas d’intĂ©rĂȘt particulier, mais la riviĂšre qui l’enjambe a Ă©tĂ© utilisĂ©e pour tourner la scĂšne d’Ă©vasion dans les tonneaux dans le Hobbit.
Nous prĂ©fĂ©rons terminer notre journĂ©e assez tĂŽt car le temps n’est pas ensoleillĂ© et demain est plus prometteur.
Le lendemain, nous visitons toujours les Marlborough Sounds, mais cette fois-ci par nos propres moyens, nous allons Ă French Pass.
Sur 17 kilomĂštres de route en terre, nous avons le droit Ă des panoramas exceptionnel sous le soleil. C’Ă©tait tellement beau que nous nous sommes arrĂȘtĂ©s sur le bas-cĂŽtĂ© pour admirer la vue. On a regardĂ© quelques minutes le vent qui faisait danser les buissons, tout en Ă©coutant le son des vagues. Nous prĂ©fĂ©rons bien plus cette partie de la rĂ©gion plutĂŽt que la randonnĂ©e Queen Charlotte.
Nous nous arrĂȘtons pour observer French Pass, un passage maritime avec des courants si puissants que les poissons meurent en tentant la traversĂ©. La traversĂ©e est rĂ©alisable en bateau, si le capitaine connaĂźt bien le passage, et que les conditions ne soient pas trop catastrophique. En effet, le premier explorateur europĂ©en Ă avoir navigĂ© ces eaux – un français, d’oĂč le nom « Passage Français » – a heurtĂ© son navire deux fois contre les rĂ©cifs.
Puis nous nous rendons au village de pĂȘcheurs du mĂȘme nom pour y dormir.
Cette nuit nous avons eu de la chance car le ciel Ă©tait dĂ©gagĂ© et il n’y avait aucune pollution lumineuse. Nous en avons profitĂ© pour sortir observer les Ă©toiles. En levant la tĂȘte nous avons Ă©tĂ© subjugĂ©s. Le ciel Ă©tait rempli d’Ă©toiles scintillantes. Elles Ă©taient tellement brillantes qu’on aurait pĂ» croire Ă des diamants parsemĂ©s dans le noir. C’Ă©tait impressionnant et trĂšs beau.



Anecdote
Nous avions installĂ©, tant bien que mal, une moustiquaire sur une des fenĂȘtres de Gandalf. Mais nous devions retirer le cadre maintenu par des bandes magnĂ©tiques lorsque nous prenions la route pour Ă©viter qu’il ne tombe, ce qui nous agaçait.
L’installation n’aura de toute façon tenue que 3 petits jours, car nous avons dĂ» dĂ©placer momentanĂ©ment la moustiquaire Ă l’extĂ©rieur du van pour accĂ©der au placard lors d’un arrĂȘt ravitaillement en eau, puis nous avons oubliĂ© de la rĂ©cupĂ©rer. Nous nous en sommes rendu compte aprĂšs un trajet d’une heure, nous n’avons Ă©videmment pas refait la route pour un kit Ă 25$.
Commentaire(s) Ă propos de "Encore des volcans et notre premier fjord đïž"
JâespĂšre que les T Shirt Coldplay sont Ă votre taille! En tout cas content pour vous que vous ayez pu en avoir câest lâessentiel
Comment se comportent vos réserves de nuttela ?
Les rĂ©serves de Nutella devraient suffire jusqu’Ă la fin du voyage si nous ne sommes pas trop gourmands đ
C’est toujours aussi palpitant de vous lire, vos rĂ©cits sont prenants et vos randonnĂ©es incroyables. Sans parler des photos sui font rĂȘver : ce lac dans le cratĂšre est surprenant đ„°đ„°