Des soirées inoubliables
Article du 16 novembre 2024 au 22 novembre 2024
Joyeux noël !
Unique activité de la journée, le concert de Coldplay qui est le cadeau de Noël de Mav.
Nous souhaitons sentir bon pour l’occasion alors en fin de matinée nous filons à notre camping pour prendre une douche. Nous découvrons que l’emplacement est au milieu d’une ferme et prenons un peu de temps avec les chèvres, moutons et génisses.


Comme nous avons des billets en fosse, nous décidons de nous rendre au stade en milieu d’après-midi pour être un peu en avance, sans attendre trop longtemps. En arrivant seulement 1h avant l’ouverture des portes, nous sommes surpris de voir qu’il n’y a que quelques dizaines de personnes devant nous dans la queue, mais cela nous réjoui et nos espoirs d’avoir une place privilégiée apparaissent.
Lorsque les barrières ouvrent, tout le monde se précipite pour avoir les meilleures places. Nous arrivons à être très bien placé, proche de l’avancé, mais aussi avec une vue sur la scène principale.
S’en suit trois heures d’attente qui passent plutôt bien, car le soleil n’est pas très fort et de l’eau est distribuée. Les premières parties que nous ne connaissons pas permettent également d’occuper le temps.
Mav arrive même à avoir une place contre la barrière, mais après plusieurs heures, sa voisine prend toute la place en la poussant ce qui nous agace.
Nous sommes agréablement étonnés de voir des maoris, habillés en tenues de cérémonie, prenant place sur la scène. Nous avons eu le droit à un haka émouvant qui a fait trembler tout le stade. Nous sommes touchés que le groupe de musique a intégré au mieux la culture du pays dans leur concert et cette attention est d’autant plus important au vu de la situation des natifs dans le pays.
Enfin, peu après 8h le show démarre et nous en avons pris plein les yeux pendant un peu plus de 2h. Le spectacle n’était pas que musical, mais aussi visuel avec les bracelets lumineux connectés qui ont été remis à chaque participant. Nous avons passé un moment exceptionnel en chantant à gorge déployée sur « Viva la vida », « Paradise », « Yellow » entre autres.
C’était un moment suspendu dans le temps, qui restera pour toujours gravé dans nos mémoires.



Une fois le spectacle terminé, nous avons eu quelques couacs pour retourner à notre camping.
Les rues étaient complètement bouchées, ce qui a mis en retard notre premier bus. Nous avons donc raté notre second bus, le suivant étant dans 30 minutes, et le dernier. Nous prenons donc notre mal en patience, et lorsque le bus arrive nous sommes surpris de le voir passer devant nous, sans même ralentir.
Nous essayons de le rattraper à l’arrêt suivant, mais en vain. Heureusement que juste derrière, la conductrice d’une autre ligne a vu la scène et nous dit de monter avec elle pour nous rapprocher d’un autre arrêt.
Une fois à son terminus, on se rend compte qu’il n’y a plus de bus. Elle nous demande où nous allons et elle accepte gentiment de nous déposer. Après avoir garé son bus au dépôt, nous montons dans sa voiture et nous amène au camping, ce qui sauve complètement notre soirée.
Le coup de blues
Après une longue nuit, nous profitons du beau temps et du cadre pour se faire un bon petit-déjeuner. Il n’y a rien de prévu au programme. Nous nous occupons des tâches hebdomadaires que sont faire les courses, faire le plein d’essence et les lessives.
Nous en avons également profité pour faire un bout de route pour se rapprocher de la randonnée du lendemain.
Cependant, la journée a été entachée lorsque nous avons appris qu’un t-shirt exclusif créé pour les concerts de Coldplay en Nouvelle-Zélande avec des symboles maoris était disponible à la vente hier soir. Malheureusement, nous avons préféré être bien placés pour le concert plutôt que d’aller stand de merch en se disant que nous pourrions acheter leurs articles sur leur site internet si nous le voulions vraiment. En faisant cela, nous ne savions pas que ce t-shirt n’était pas diponible en ligne. Nous sommes tristes d’avoir manqué l’opportunité d’avoir ce souvenir original et l’ambiance au sein de la troupe n’est pas des meilleures.
Pinnacles track 🌅
Ce soir nous dormons dans une hut et la marche pour y accéder ne prend pas la journée, alors nous décidons de ne commencer à marcher qu’en début d’après-midi.
Durant la matinée, Mav en profite pour faire une session étirements, puis nous préparons notre repas du soir, car même si le refuge est équipé d’une cuisine, il faut transporter tous les ustensiles nécessaire à la cuisson.
Après le déjeuner, nous nous rendons au point de départ et entamons notre ascension. Nous empruntons de nombreuses marches et quelques ponts suspendus, majoritairement dans une fôret très dense avec peu d’oiseaux, ce qui est assez rare ici.
Coup du hasard, ou pas, nous tombons à nouveau sur les canadiens, cette fois-ci sans leur fils qui a commencé à travailler. Nous trouvons toujours ces rencontres improbables, même si c’est maintenant la troisième fois que nous les croisons depuis notre première rencontre. Même si le pays n’est pas grand et qu’en tant que touristes, nous faisons globalement tous les mêmes attractions, les chances de se recroiser restent quand même faibles. En partant, la dame nous dit qu’ils devraient nous donner leur adresse au Canada et en plaisantant nous répondons qu’ils nous la donnerons la prochaine fois que l’on se croise.
Après 6.8km et un peu plus de 500 mètres de dénivelés, que nous ferons en un peu plus de deux heures, nous découvrons le plus grand refuge de Nouvelle-Zélande qui peux accueillir jusqu’à 78 personnes, bien loin de ce qu’on a connu dans la péninsule de Banks. Ce lundi soir, le refuge est plein avec un groupe d’ados en sortie scolaire et d’autres groupes de jeunes qui ne semblent pas avoir école.



Après s’être reposés pendants deux heures, nous rechaussons nos sabots, car nous n’avons pas totalement fini la randonnée. En effet, nous ne dormons pas en hut par pur plaisir, mais le coucher et lever de soleil sont très réputés sur le sommet voisin. Il se trouve à 1.3km avec un sympathique 180m de dénivelé positif, où l’on a une vue imprenable sur la région.
Il y a beaucoup de marches d’escalier et quelques échelles à escalader, avant de nous trouver une place sur les parois rocheuses pour admirer le spectacle que nous offre le soleil. D’ici, nous voyons aussi Whangamata, la ville où habite Klaus et nous lui envoyons une photo. Nouvelle coïncidence, nous apprenons que notre ami Nyman passe deux nuits chez lui et nous réalisons encore une fois à quel point ce pays est petit.
Nous faisons la descente vers le refuge à la frontale et nous réglons le réveil avant l’aube.




5h du matin, les réveils sonnent aux quatre coins de la chambre. Partager une chambre à 40 n’est pas toujours évident, mais nous avons relativement bien dormi pour ces conditions. Nous ne traînons pas dans nos couchages, car nous voulons être assez bien placé.
En sortant, nous remarquons que contrairement à hier, le ciel est nuageux et nous espérons que le réveil aux aurores ne sera pas en vain et que nous pourrons quand même bien voir le soleil.
Le sommet est également le seul point disposant d’une couverture réseau alors, pour patienter, nous en profitons pour organiser notre après-midi pour retrouver Nyman. Puis, nous assistons au spectacle offert par la nature avec les nuages qui ont laissé leur place au soleil.



De retour au refuge, il n’est que 6h30, Mav prend le petit-déjeuner et Clem essaie de retrouver le sommeil.
Finalement, nous commencerons la descente vers 7h30.
Étonnamment, le terrain est très glissant, certainement à cause de l’humidité matinale, ce qui ne le rend pas très agréable et les marches à répétitions commencent à faire mal aux genoux de Mav.
Nous avons proposé à Nyman de se retrouver à Hot Water beach dans l’après-midi, car nous voulions retenter l’expérience qui n’avait pas été un franc succès la première fois. Les conditions sont toujours les mêmes, une fenêtre de 2h avant et après la marée basse qui est prévue à 16h30.
Lorsque nous arrivons il n’est que 12h, alors nous prenons notre temps pour manger. Mav fera même une « petite sieste », d’après ses dires, de 1h30 tout de même.
Nous avions donné rendez-vous à Nyman pour 15h, et lorsqu’il arrive nous enfilons nos maillots et nous nous dirigeons vers la plage. De loin, nous pouvons voir une foule de plus d’une centaine de personnes qui nous surprend car la dernière fois il y avait vraiment moins de monde.
Une fois sur place, nous cherchons le bon emplacement, chaud mais pas trop, et nous commençons à creuser dans le sable à la main, notre piscine naturelle. Malheureusement, après plusieurs échecs, soit l’eau n’était pas assez chaude ou bien les vagues sont venus briser notre digue et remplir notre bassin d’eau de mer froide, nous en trouvons un déjà construit et plutôt chaud qui venait d’être abandonné. Nous y restons pendant une bonne heure en discutant avec notre ami.

En partant, Nyman nous demande ce que nous faisons ensuite, et nous n’avons pas vraiment de plan alors il nous propose de venir chez Klaus pour le dîner après lui avoir demandé. Nous acceptons sans réfléchir et négocions même une douche. Malheureusement, nous ne trouvons pas de place pour passer la nuit dans la ville, alors, un peu gênés, nous demandons s’il est possible de passer la nuit dans leur allée, ce qu’ils acceptent et nous sauve un peu la mise.
Ainsi, nous revoyons Klaus et une de ses filles et nous rencontrons sa femme et leur chienne Lily.
Le temps de cette soirée, nous retrouvons la chaleur humaine d’une maison et du partage.
Cela nous a fait plaisir de les revoir et de partager un moment ensemble.
Ce n’est qu’un au revoir
Nous passons la matinée à aider Nyman avec les procédures pour obtenir un visa de tourisme en France. Nous redécouvrons les joies de l’administration française. Après presque deux heures à traduire des informations en français, anglais et mandarin, nous arrivons à la conclusion que pour l’instant il lui est impossible de faire une demande plus de 6 mois à l’avance.
Nous prenons un brunch dans le café où Klaus cuisine et nous apprécions les bons plats. Puis nous faisons nos au revoir à Klaus, qui est le nez dans ses poêles et casseroles, puis à Nyman qui se dirige vers Auckland pour rejoindre ses parents venus de Chine. Avant de partir, nous traversons la rue pour passer le bonjour à un autre collègue qui travaille dans un restaurant.
Le reste de la journée est plutôt tranquille, après avoir rejoint notre emplacement pour la nuit, nous restons dans le van et prenons le goûter avant de déguster du gibier que Nyman a chassé et nous a très gentiment donné.
Visite chez Bilbo
Nous nous réveillons sous la pluie, et après le petit-déjeuner nous hésitons à aller faire une randonnée pour voir une cascade, car nous n’avons pas envie de marcher sous les averses.
Nous décidons tout de même d’y aller, et une fois garé une grosse averse s’abat sur nous. Nous patientons que cette dernière passe puis nous nous élançons. Nous traversons une forêt qui a l’air enchantée.
Après seulement une trentaine de minutes, nous arrivons au point de vue qui nous permet d’admirer la cascade Waiere depuis son pied. Nous qui ne sommes d’habitude pas très impressionnés par les cascades, nous sommes subjugués. Sa hauteur la rend impressionnante et le vent la modèle en fonction de son sens.
Après l’avoir observé quelques minutes, nous décidons de ne pas monter au sommet et nous reprenons le chemin en direction de la voiture.



Nous pique-niquons sur le parking, mais à peine installé, un nouveau déluge nous oblige à se réfugier à l’intérieur. Nous avons été chanceux avec le timing de notre marche. Nous nous faisons un sandwich à la terrine, acheté dans une épicerie qui vendait des produits français, avec du pain de qualité acceptable et cela nous rappelle la maison.
Ensuite, nous nous dirigeons vers Hobbiton, un des lieux de tournage du Seigneur des Anneaux, car nous y dînons ce soir, c’est le cadeau d’anniversaire de Clem.
Nous arrivons largement en avance, alors nous en profitons pour changer nos tenues de sport avec des tenues plus appropriées. Le temps ne s’est malheureusement pas découvert, alors nous espérons au moins qu’il ne s’empire pas et nous rêvons que le soleil pointe son nez en début de soirée.
Nous faisons le tour de la boutique, mais rien ne nous séduit vraiment, puis nous prenons des boissons chaudes que nous dégustons en extérieur au soleil qui a décidé de nous faire plaisir. Tout ce temps, nous a permis d’observer la foule et nous avons été surpris par le nombre de visiteurs, environ 50 personnes toutes les 10 minutes. Nous nous attendions à des fans vraiment assidus, même voir très « geek » mais ils sont peu nombreux où alors plutôt discret, en revanche beaucoup de touristes asiatiques, qui d’apparence sont très fortunés, sont là.
Au fur et à mesure que notre départ approche, certaines personnes sont déguisées, deux personnes en elfes et deux autres qui ont poussé le cosplay plutôt loin en amenant des chaussons qui ressemblent aux pieds de hobbits.
Nous montons à bord du bus que nous amène au lieu de tournage. Nous découvrons la Comté et nous tombons sous le charme. Avec une météo clémente, cela nous permet d’apprécier l’endroit du mieux possible. Nous arrivons près des premiers trous de hobbits et nous sommes impressionnés par le réalisme. Nous avons l’impression de découvrir ce village pendant que ses habitants sont en voyage. Les chemins sont arborés de fleurs et d’arbres qui rendent l’endroit encore plus beau. Les guides sont passionnés, de vrai fans et ils ont tous une histoire liée au tournage des films.







Ainsi, nous apprenons que la route qui permet d’accéder au lieu de tournage a été construite par l’armée néo-zélandaise alors que la production n’avait pas le budget pour la financer et que le gouvernement avait refusé de donner de nouvelles subventions. En contrepartie, les militaires ont obtenu des rôles pour jouer l’armée des orcs, les créatures maléfiques de l’univers. Les guides nous informent que les pots de miel présent devant la maison de l’apiculteur sont véritablement rempli de miel depuis plus de 10 ans sans jamais les changer. Ils nous explique aussi la perspective forcée, permettant de donner l’impression que les hobbits sont réellement des personnes de petites tailles alors que les acteurs ont en réalité les mensurations d’un humain tout à fait standard. Nous pourrions énumérer encore beaucoup d’autres anecdotes, mais après deux heures à déambuler sur les chemins et à visiter l’intérieur d’une maison, nous rejoignons la taverne du dragon vert pour se régaler autour d’un banquet.





Nous n’avions pas d’attente sur le repas, mais nous trouvons la nourriture plutôt bonne et nous mangeons « un peu » trop.
Après le banquet, nous rejoignons le bus équipé de lanternes en traversant le village de nuit avec des dernières histoires.



Nous avons adoré l’expérience, Clem a pu apprécier les décors de ses films préférés, et Mav qui est moins assidue sur le sujet a finalement passé un excellent moment qu’elle ne regrette pas ! Le faire pour le banquet du soir, nous a permis de prendre le temps et d’avoir une visite plus intimiste avec nos guides que nous avons vraiment adorés.
Escale à Rotorua
Au lendemain de cette soirée fantastique, nous devons simplement rejoindre Rotorua, ville que nous avons déjà visité il y a quelques mois. Nous n’y retournons non pas parce que l’odeur d’œuf pourri, à cause du soufre, présente dans toute la ville nous manque, mais parce que demain nous partons en expédition de bonne heure.
La bonne surprise est que l’odeur ne semble pas aussi forte que la dernière fois, peut-être en raison des températures plus élevées ou d’une activité géothermale moins faible, mais cela ne nous déplaît pas, bien au contraire.
Nous profitons d’être dans une ville de taille moyenne pour acheter une moustiquaire qui nous prend l’après-midi à installer. Loin d’être une installation de grande qualité, cela nous permettra de pouvoir ouvrir les fenêtres sans avoir tous les insectes dans le van.
Anecdote
Comme dis plus tôt, avoir raté le t-shirt exclusif de Coldplay nous a vraiment attristé, alors Clem s’est acharné à regarder le site officiel ou en chercher à la revente. Ebay, Facebook Marketplace, etc., tout a été passé au crible. Mais personne ne semble vouloir s’en séparer.
Pendant que nous patientons avant de découvrir Hobbiton, il lance une bouteille à la mer sur un groupe français demandant si quelqu’un en aurait un de disponible. Et comme par miracle, quelqu’un répond rapidement qu’il est disponible sur le site officiel. Ni une ni deux, nous nous empressons de passer commande, avec des doutes sur la taille à prendre, mais tant pis nous avons mis la main dessus. Cette nouvelle, a redonné le sourire à tout le monde avant de démarrer la visite !
Commentaire(s) à propos de "Des soirées inoubliables"
Mollo sur le Nutella.
Super Coldplay