Bonne annĂ©e ! đŸŸ

Article du 28 décembre 2024 au 03 janvier 2025

Les Catlins, presque le bout du monde

Nous nous trouvons Ă  l’extrĂ©mitĂ© sud du pays et, comme prĂ©vu, la rĂ©gion est trĂšs calme, pour notre plus grand plaisir. De plus, nous avons eu la chance de bĂ©nĂ©ficier d’une mĂ©tĂ©o globalement clĂ©mente, qui nous a permis d’apprĂ©cier les paysages, malgrĂ© quelques averses.

Durant une journĂ©e, nous avons longĂ© la cĂŽte, profitant des panoramas magnifiques du littoral. Nous avons effectuĂ© plusieurs arrĂȘts pour admirer des cascades et visiter The Lost Gypsy Gallery, un cafĂ© atypique construit Ă  partir de matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration, regorgeant de petits automates. Nous avons Ă©galement passĂ© un agrĂ©able moment au lac Wilkie pour observer les arbres de NoĂ«l en fleur.

En milieu d’aprĂšs-midi, nous nous rendons Ă  Curio Bay, notre dernier espoir d’observer des manchots Ă  Ɠil jaune. AprĂšs avoir passĂ© plus d’une heure Ă  chercher le meilleur emplacement, oĂč nous ne risquions ni de les dĂ©ranger ni de les effrayer, tout en conservant une vue dĂ©gagĂ©e pour ne rien manquer. Nous dĂ©cidons finalement de nous asseoir sur une barriĂšre en bord de falaise, espĂ©rant qu’ils ne passent pas au pied de celle-ci.

Nous patientons prĂšs d’une heure, notre espoir diminuant au fil du temps. Heureusement, il renaĂźt lorsque nous apercevons une forme, trop petite pour ĂȘtre une otarie, se dĂ©placer dans l’eau. Peu aprĂšs, nous voyons un manchot sortir de l’eau, et notre excitation est Ă  son comble, bien que nous restions silencieux. Pendant prĂšs de 20 minutes, nous observons cet oiseau adorable, il commence par se sĂ©cher, puis progresse tranquillement vers son nid.

Cette fois, nous sommes idĂ©alement placĂ©s, Ă  une distance parfaite pour prendre des photos, ce qui nous laissera un souvenir inoubliable de Hƍiho, son nom maori, sautillant pour franchir les obstacles sur son chemin.

Lorsque ce dernier disparaĂźt de notre champ de vision, quelques gouttes de pluie se mettent Ă  tomber. Nous y voyons un signe et nous nous sentons profondĂ©ment chanceux d’avoir pu observer une derniĂšre fois ce manchot, le plus rare au monde.

Nous nous dirigeons ensuite vers un dernier point, Slope Point, l’endroit le plus au sud du territoire principal de la Nouvelle-ZĂ©lande. Bien qu’il n’y ait rien de particulier Ă  cet endroit, nous rĂ©alisons qu’il y a moins de deux mois, nous Ă©tions Ă  son opposĂ©, le Cape Reinga, tout au nord. Nous dĂ©couvrons Ă©galement que nous sommes dĂ©sormais plus proches du pĂŽle Sud que de l’Ă©quateur.

A la recherche du kiwi sur Stewart Island

Nous avons longuement hĂ©sitĂ© Ă  aller sur Stewart Island. C’est une Ăźle situĂ©e tout au sud de la Nouvelle-ZĂ©lande, notamment connue pour abriter pas moins de 20 000 kiwis, l’oiseau emblĂ©matique du pays. C’est notre meilleure chance de l’observer gratuitement dans son habitat naturel. Cette derniĂšre partie est Ă  moitiĂ© vraie, car pour se rendre sur l’Ăźle, il faut dĂ©bourser 250 $ pour le ferry aller-retour et rĂ©server un logement Ă  minimum 50 $, l’animal Ă©tant nocturne. Cependant, il est courant d’apercevoir des kiwis en pleine journĂ©e sur cette Ăźle. Plusieurs fois, nous avons entendu dire qu’il Ă©tait extrĂȘmement facile d’observer cet animal ici, nous n’avons donc pas voulu prendre un guide, car cela n’aurait pas vraiment Ă©tĂ© « gratuit ».

Nous arrivons en milieu de journĂ©e, et, en attendant la tombĂ©e de la nuit, nous dĂ©cidons de nous promener sur les sentiers de l’Ăźle. Avec un peu de chance, nous pourrions croiser un kiwi. Malheureusement, aprĂšs plusieurs heures de marche, nous n’aurons vu que quelques albatros et les paysages.

Le soleil se couche Ă  22 h, car nous sommes plus au sud que jamais, ce qui allonge encore plus les journĂ©es en Ă©tĂ©. Nous nous reposons un peu avant de dĂźner, puis sortons environ une heure avant que la nuit ne tombe. Nous nous rendons au bord de l’ancien terrain de rugby, un lieu rĂ©putĂ© oĂč il suffirait d’attendre pour en apercevoir facilement. Nous patientons, mais rien ne se passe.

ArmĂ©s de notre lampe frontale Ă  lumiĂšre rouge pour les effrayer le moins possible, nous dĂ©cidons d’arpenter les sentiers Ă  proximitĂ©. Malheureusement, nos diffĂ©rentes tentatives s’avĂšrent infructueuses. MalgrĂ© quelques craquements de branches, nous n’avons mĂȘme pas eu l’ombre d’un espoir. De retour Ă  l’auberge, nous tentons une derniĂšre fois notre chance en explorant les rues du village, puis un chemin menant Ă  une plage, aprĂšs avoir entendu des cris dans cette direction. Mais, aprĂšs 3 h de marche, nous finissons par abandonner, fatiguĂ©s et déçus.

Nous reconnaissons avoir eu beaucoup de chance Ă  plusieurs reprises durant notre voyage, mais pas cette fois. La nature a dĂ©cidĂ© que ce ne serait pas pour nous cette nuit, c’est le jeu.

2025 commence bien !

Le lendemain, de retour sur la grande Ăźle du Sud, nous faisons le plein de vivres pour passer le rĂ©veillon du Nouvel An dans l’arriĂšre-pays. Nous en profitons Ă©galement pour rĂ©cupĂ©rer notre cadeau de NoĂ«l Ă  nous-mĂȘmes, une nouvelle camĂ©ra pour remplacer l’appareil photo Ă©tanche de Mav.

Le menu du dernier repas de 2024 est un apéro dßnatoire aux inspirations françaises, avec ce que nous avons pu trouver en épicerie. Nous testons aussi notre nouveau jouet et nous nous délectons de ces saveurs qui nous rappellent la maison.
Cette annĂ©e, nous ne veillons pas jusqu’Ă  minuit car nous avons prĂ©vu quelque chose d’exceptionnel pour le premier jour de 2025. Le rĂ©veil est donc rĂ©glĂ© pour sonner Ă  5 h 45.

Lorsque l’alarme retentit, nous ne perdons pas de temps et prenons immĂ©diatement la route. Pour dĂ©buter 2025, nous avons rĂ©servĂ© une excursion Ă  Doubtful Sound, l’un des plus impressionnants fjords de Nouvelle-ZĂ©lande. Moins touristique que le cĂ©lĂšbre Milford Sound, il offre l’avantage d’ĂȘtre plus calme et, par consĂ©quent, de permettre une expĂ©rience plus proche de la nature.

À 8 h 30, nous embarquons sur un premier bateau pour traverser le lac Manapouri en une heure. Nous montons ensuite Ă  bord d’un bus pour parcourir la Wilmot Pass Road pendant une heure supplĂ©mentaire. Cette route, entiĂšrement en terre, est la plus chĂšre du pays, 4 000 $ le mĂštre, d’aprĂšs notre chauffeur. Depuis notre rĂ©veil, le ciel est couvert d’Ă©pais nuages, ce qui nous fait craindre que notre journĂ©e soit gĂąchĂ©e. Mais Ă  mi-chemin, nous franchissons un col, et devant nous s’ouvre une vue sur Doubtful Sound, baignĂ© par un ciel bleu sans le moindre nuage. Nous sommes stupĂ©faits par la barriĂšre naturelle formĂ©e par les montagnes et c’est une trĂšs belle surprise.

Nous faisons un arrĂȘt Ă  un point de vue pour admirer la vallĂ©e baignĂ©e de soleil. À ce moment-lĂ , nous apercevons furtivement notre premier Kea. Ce perroquet des montagnes, connu pour son intelligence et son caractĂšre espiĂšgle, peut parfois s’attaquer aux chaussures qui traĂźnent ou aux caoutchoucs des voitures. Malheureusement, il s’est perchĂ© dans un arbre et n’a pas permis de l’observer davantage.

Nous remontons dans le bus et arrivons au port pour embarquer sur un second bateau. Celui-ci nous conduit au cƓur du fjord pendant trois heures. ImmĂ©diatement, les vues sont Ă  couper le souffle. Être au pied de montagnes vertigineuses plongeant dans l’eau est tout simplement spectaculaire. Au loin, nous distinguons la route que nous venions d’emprunter et les nuages au-delĂ  des sommets, tandis que nous profitons d’un ciel totalement dĂ©gagĂ©.

Rapidement, nous recevons la visite de dauphins Ă  long nez. Ce n’est pas la premiĂšre fois que nous en voyons, mais nous apprĂ©cions toujours de les voir s’amuser Ă  suivre le courant créé par le bateau. Bien que les paysages restent similaires tout au long des trois heures, nous ne nous en lassons pas, l’immensitĂ© des lieux et la beautĂ© des montagnes suffisent Ă  maintenir notre admiration intacte.

Le fjord dĂ©bouche sur la mer de Tasman. Le capitaine nous fait vivre quelques sensations fortes en prenant des vagues Ă  grande vitesse, rappelant une attraction de parc, avant de revenir sur les eaux calmes au milieu des terres. Nous faisons Ă©galement un arrĂȘt pour observer une colonie d’otaries. Bien que nous soyons habituĂ©s Ă  les voir, nous les trouvons toujours aussi adorables, qu’elles soient en train de dormir au soleil sur les rochers ou de s’exercer dans l’eau.

Enfin, nous nous arrĂȘtons dans un bras d’eau oĂč le commandant coupe les moteurs pour nous laisser profiter du calme absolu du lieu. Seuls les chants des oiseaux viennent percer ce silence, et ce moment est tout simplement exceptionnel.

Nous effectuons ensuite le trajet en sens inverse avec le bus, puis le premier bateau pour revenir Ă  notre point de dĂ©part. Ce retour est l’occasion de nous reposer, car nous avons passĂ© tout le temps Ă  l’avant du bateau, exposĂ©s au vent, ce qui nous a fatiguĂ©s et donnĂ© mal Ă  la tĂȘte. Nous savourons Ă©galement notre nouveau sandwich prĂ©fĂ©rĂ©, le « sandwich miam » qui se compose de pain ciabatta, de pesto vert, de mayonnaise Kewpie, de tomates et concombres en rondelles et de carottes rĂąpĂ©es.

De retour au van en milieu d’aprĂšs-midi, nous sommes Ă©puisĂ©s par cette longue journĂ©e qui a dĂ©butĂ© trĂšs tĂŽt. Nous passons donc le reste de ce 1er janvier dans un camping Ă  proximitĂ© Ă  profiter du beau temps.

De retour au charbon

Nous avons bien dĂ©marrĂ© 2025, et cette nouvelle annĂ©e marque le dĂ©but du compte Ă  rebours de notre dĂ©part puisqu’il nous reste maintenant deux mois Ă  vivre en Nouvelle-ZĂ©lande.

Les amis de Mav, qui se sont mariĂ©s Ă  HawaĂŻ l’annĂ©e derniĂšre, prĂ©voient de venir fin janvier. Ils n’ont que peu de jours sur place et souhaitent visiter les attractions les plus touristiques du pays. Comme nous n’avons pas encore explorĂ© certains de ces lieux, nous dĂ©cidons de profiter de leur venue pour les dĂ©couvrir avec eux.
Nous avons donc une quinzaine de jours Ă  occuper avant leur arrivĂ©e. Pour Ă©viter de rester inactifs, nous dĂ©cidons de regarder s’il y a du travail dans la rĂ©gion. Par chance, la saison des cerises commence dans quelques jours, et nous avons vu une annonce pour un poste en station d’empaquetage de fruits. AprĂšs avoir visionnĂ© des vidĂ©os montrant le fonctionnement d’une usine de tri de cerises, ce travail nous paraĂźt relativement peu pĂ©nible. Nous pensons qu’il nous permettra d’occuper ces deux semaines tout en gagnant un peu d’argent.

Nous obtenons un rendez-vous dans deux jours. Comme nous avons que quelques heures de route devant nous, nous décidons de faire quelques détours pour visiter des lieux de tournage du Seigneur des Anneaux.
Comme d’habitude, les lieux de tournage sont reconnaissables, mais ne sont pas identiques Ă  ce que l’on voit dans les films. Il faut donc un peu d’imagination pour les replacer dans leur contexte cinĂ©matographique. Pour autant, les paysages restent exceptionnels et nous ne regrettons pas ce dĂ©tour.

En revanche, en arrivant au camping, nous avons la surprise de dĂ©couvrir que l’intĂ©rieur de Gandalf est recouvert d’une Ă©paisse couche de poussiĂšre. En effet, nous avons empruntĂ© des routes en terre pendant plusieurs heures, et la poussiĂšre s’est infiltrĂ©e partout Ă  l’intĂ©rieur. Nous avons donc dĂ» TOUT secouer et rincer, pour notre plus grand bonheur…

Anecdote

Nous avons mentionnĂ© plus haut le cadeau que nous nous sommes offert pour NoĂ«l, destinĂ© Ă  remplacer l’appareil photo Ă©tanche de Mav. Mais nous avons omis de parler de la malchance qui nous poursuit avec nos commandes sur internet.

En effet, nous avions commandĂ© la camĂ©ra ainsi qu’un cache d’objectif sur le site d’une enseigne spĂ©cialisĂ©e dans l’électronique, en demandant une livraison en magasin, faute d’adresse fixe. L’accessoire Ă©tait indiquĂ© avec un dĂ©lai de livraison inconnu, car fourni par un prestataire externe. Nous Ă©tions donc prĂ©parĂ©s Ă  ce qu’il arrive aprĂšs la camĂ©ra. Cependant, lorsque nous avons reçu un e-mail indiquant que l’un de nos articles Ă©tait disponible, nous avons naĂŻvement pensĂ© qu’il s’agissait de la camĂ©ra.
Nous nous sommes retrouvĂ©s un peu bĂȘtes en dĂ©couvrant, une fois sur place, que seul le cache d’objectif nous attendait. Heureusement, deux jours plus tard, nous avons enfin pu retirer la camĂ©ra et commencer Ă  l’utiliser.

Quant Ă  notre commande de merch Coldplay passĂ©e le 21 novembre, c’est une autre histoire. Plus d’un mois plus tard, nous n’avons toujours aucune nouvelle. AprĂšs quelques recherches, il semblerait que la sociĂ©tĂ© en charge ne soit pas des plus fiables. Des dizaines de tĂ©moignages font Ă©tat de dĂ©lais de livraison de plusieurs mois, voire d’envois jamais effectuĂ©s. Cela nous laisse peu d’espoir de recevoir un jour notre commande…

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Commentaire(s) Ă  propos de "Bonne annĂ©e ! đŸŸ"

  • Françoise RIBLET le 26/01/2025 16:06

    Bonne année à vous deux.
    Merci encore de nous partager tous ces magnifiques paysages et les anecdotes de votre séjour néo-zélandais