Bilan de mi-saison

Article du 01 juillet 2024 au 10 août 2024

C’est pas le kiffe

Après deux mois et plusieurs coups de gueule (notamment de Mav) auprès de notre hiérarchie, nous sommes toujours dans un état d’esprit mitigé. Certains jours sont plus agréables que d’autres, même si la plupart du temps nous nous demandons ce qu’on fou là.
La communication est le plus grand problème car elle est faible et unilatérale. C’est assez difficile à vivre puisque nous avons l’impression qu’il y a plein de petites actions assez simples qui pourraient faciliter le travail, mais dont nos supérieurs n’ont pas envie de s’occuper. C’est assez frustrant, notamment pour Mav, de faire un travail dont la satisfaction et la récompense n’arrive que postérieurement.
Plusieurs personnes ont déjà démissionné et beaucoup ne finiront pas la saison. On ne peut que comprendre nos collègues, car nous partageons leurs sentiments. Ce qui nous fait tenir, ce sont les avantages, c’est-à-dire l’accès à la station et les leçons gratuites, mais aussi notre logement. Au fil du temps nous nous sommes rendus compte de la chance que nous avons d’être accueilli chez Jane. En plus d’être adorable, sa maison est chaleureuse. Et même si elle est tête en l’air, ce qui nous fait rire, nous avons l’impression d’être chez une tante éloignée. Nous partageons des moments avec elle et sa famille, ce qui nous réchauffe le cœur.

Le printemps enneigé

Nous rentrons maintenant dans la « meilleure période » qui correspond à un début de printemps.
Nous avons eu une tempête de neige qui a duré 2 jours et qui a permis à la montagne d’enfin se vêtir d’un manteau blanc.

Nous avons, de plus, été extrêmement chanceux d’être en jour off le premier jour de réouverture.
Nous avons donc pu profiter d’une neige fraîche sous un ciel bleu et un soleil magnifique. Nous avons re-découvert la station de ski et skié sur de la poudreuse parfaite.

Cette tempête a aussi permis d’ouvrir le hors-piste, terrain préféré des kiwis. Nous qui en avions jamais vraiment fait, nous nous sommes lancé, et laissez-nous vous dire qu’on s’en souviendra! Au premier virage, le ski de Mav se déchausse et se perd dans la neige. Au bout d’une trentaine de minutes de recherche et un mélange de colère, stress et peur, Mav retrouve son ski qui s’était enfoncé dans 20 cm de neige.

Plusieurs minutes plus tard, Mav retente l’expérience du hors-piste à un autre endroit, contre son gré et avec appréhension. Finalement, tout s’est bien passé cette fois-ci et nous avons doucement, mais sûrement, appréciés de glisser sur une neige aussi moelleuse qu’un coussin.
Comme vous pouvez le comprendre, maintenant que Clem est devenu un skieur confirmé, nous pouvons skier ensemble sans que ne Mav l’attende et c’est un pur bonheur.
Nous finissons notre journée avec les muscles de nos jambes en feu, et il ne nous manque plus qu’une raclette pour que la journée soit parfaite.

Conclusion

Les températures qui remontent, le soleil qui se lève plus tôt et se couche plus tard, les conditions de ski optimales, tout cela sont des détails anecdotiques mais qui nous apportent de la joie au quotidien et participent à prolonger un peu plus notre séjour à Methven. On essaie aussi de se dire que c’est l’occasion d’apprendre à ne pas trop s’impliquer dans le travail, car notre passage n’est que temporaire.
On est également très contents car finalement on met pas mal de côté ce qui nous permet d’espérer de ne plus travailler jusqu’à notre départ de Nouvelle-Zélande.

Petit à petit on se lie d’amitié avec quelques collègues taïwanais, chinois, et malais avec qui on s’est pris d’affection. Plutôt discret au travail, et loin des soirées fréquentée par les occidentaux, on n’hésites pas à aller les aider dès que possible.
Nyman nous a notamment invité chez lui pour diner où nous avons été chaleureusement accueillis par un buffet délicieux. Au menu omelette épicé, poulet au citron, ragoût de bœuf, et poulet aux oignons et champignons, accompagné d’épinards et de riz et d’une bouteille de blanc. Nous étions invité avec une singapourienne et un indien, l’occasion parfaite pour en apprendre plus sur eux et leur mode de vie au travers d’anecdotes culturelles.

Après plusieurs semaines d’absence, voici donc où nous en sommes. Vous comprenez, nous l’espérons, mieux la raison de notre absence. Comme vous vous en doutez, nous étions moins friands de raconter ces obstacles, qui font partie du voyage comme de la vie, mais qui ne sont pas plaisant pour autant.

Morale de l’histoire : relativiser et se focaliser sur le positif, même si c’est plus facile à dire qu’à faire.

Anecdote(s)

Des compagnons au poil

Les chats de la maison où nous logeons sont très collants (pour notre plus grand bonheur).

Bonus

Durant nos escapades à Christchurch, on en profite pour se faire plaisir comme dans ce restaurant espagnol, ou bien en assistant au spectacle de Celest Barber (une comédienne australienne) le temps d’un soir.