À la rencontre de la faune

Article du 29 mai 2024 au 03 juin 2024

Les oiseaux

Nous avons réservé une visite guidée d’une heure au centre national de la faune Pūkaha, un organisme à but non-lucratif qui soigne et relâche des oiseaux.

Encore une fois, et pour notre plus grand plaisir, nous nous sommes retrouvé tous les deux avec un ranger, qui en bonus est né en France et propose de faire la visite en franglais.
Il nous a expliqué l’histoire et l’évolution de la faune aviaire en Nouvelle-Zélande, en nous présentant quelques espèces éteintes comme le Huia et les immenses Moa.
Puis nous l’avons suivi dans le parc où il nous a montré plusieurs volières, et notamment la nursery des kiwis où ils font éclore des œufs de kiwis et s’occupent des plus jeunes avant de les relâcher dans le but d’augmenter leur population acutellement, et depuis plusieurs années, assez faible. Nous avons dû patienter un peu avant de voir notre premier kiwi, symbole national, car celui-ci est extrêmement rare à voir. En effet, ils sont peu nombreux et c’est un animal nocturne extrêmement peureux. Pour les voir nous étions donc dans une salle plongée dans le noir simulant la nuit, où seul quelques lampes rouge (couleur que son œil ne perçoit pas) éclairait son lieu de vie. Nous espérons toujours en voir à l’état sauvage, mais cela relève du véritable coup de chance.
Le tour s’est poursuivi avec la présentation des anguilles et de la volière où ils gardent des oiseaux blessés qu’ils ont recueillis puis qu’ils soignent. Nous avons eu le droit à un magnifique concert de la part d’un Tūi, un oiseau qui reproduit les sons qu’il entend à la manière d’un perroquet. Et nous avons également pu voir un oiseau alcoolique, le Kekeru, un pigeon local, qui se nourri de baies qui fermentent dans son système digestif ce qui produit de l’éthanol et le rend ivre.
Le tour s’est terminé à côté de l’enclos de Takahe, un oiseau vivant sur le sol qui est menacé avec moins de 500 représentants restants dont le dernier en captivité est celui que nous avons vu.

Après ce tour commenté, nous y sommes retournés pour prendre plus le temps de lire les panneaux d’informations et observer les oiseaux. Nous avons quasi passé 1h à attendre le kiwi que nous avons tout de même réussi à voir à 4 reprises, lorsque l’environnement était des plus silencieux. Avec ces conditions, et parce que c’est un animal qui se déplace assez vite, nous n’avons pas pu prendre de jolies photos de lui, mais nous avons eu le temps de bien l’admirer.

Nous avons au final passé plus de 3h dans ce sanctuaire de la faune indigène, ce qui nous aura permis de voir les oiseaux que l’on entend beaucoup, mais que l’on voit moins, ainsi que les plantes qui forment la forêt.

De drôles d’habitants

Lorsque nous nous sommes endormis, il pleuvait, mais dans la nuit le ciel s’est éclairci et est même ensoleillé au réveil, alors nous en profitons pour se balader dans le parc où nous sommes garés. On s’amuse des cygnes noirs qui font le poirier pour manger, et on admire les montagnes enneigées en fond.

Direction une boulangerie où nous prenons notre petit-déjeuner avec de bons croissants, et même un kouign-amann pour Clem. Nous avons trouvé cette petite adresse, qui en plus est sur notre route, en lisant le commentaire d’un autre campeur sur l’application qui nous permet de savoir où sont les campings gratuits. Nous sommes époustouflés du goût de ces pâtisseries françaises, et comprenons beaucoup mieux le nombre de récompenses culinaires que l’établissement a reçu ces 10 dernières années.

Après s’être bien remplis la panse, nous nous dirigeons encore plus au sud vers l’attraction de la journée, Cape Palliser avec son joli phare et ses otaries.
Sur la route, nous sommes tellement proches de l’île du sud maintenant que nous voyons ses sommets enneigés. Deux chaînes montagneuses sont visibles et nous nous demandons dans laquelle des deux nous allons travailler dans une semaine et demie.

À quelques minutes de l’arrivée, Mav tourne la tête et voit quelque chose bouger sur le bas-côté. Elle n’en croit pas ses yeux, une otarie, au bord de la route, à 1m du van. Elle urge Clem de s’arrêter et nous découvrons des dizaines d’otaries, en train de se reposer au soleil.
Pas toujours facile à voir du premier coup d’œil, car ils se fondent dans le paysage, plus nous regardons et plus nous en voyons se prélasser. Nous avons l’impression de rêver. C’est déjà magique, jusqu’à ce qu’on voit des bébés près de leurs parents, levant la tête a quelques reprises puis retournant se coucher. Nous voyons même un petit traverser la route, et nous nous rendons compte qu’il y en a encore plus qui sont en train de se reposer du côté de la montagne. C’est pour nous l’apothéose de la mignonnerie. Nous restons là, à les observer une trentaine de minutes, impossible pour nous de les quitter des yeux.

Nous trouvons enfin la force de les quitter, car nous devons aller voir le phare, nous repasserons de toute façon devant elles car nous devrons rembroussé chemin. Sur deux kilomètres, nous roulons donc au pas, car l’état de la route ne permet pas d’aller plus vite, mais surtout parce qu’il y a des otaries tout du long. Nous n’en croyons toujours pas nos yeux. Au total, des centaines d’otaries ont élu domicile sur ces côtes. Nous ne sommes pas étonnés d’en voir, car nous savions qu’il y avait une colonie, cependant nous ne nous attendions pas à cette quantité, et surtout à la proximité que nous pouvons avoir avec eux.

Nous montons au phare, particulièrement photogénique avec ses rayures rouges, pour avoir une vue dégagée sur le Cap et nous sommes assez contents de pouvoir visiter le pays en automne. Déjà, les couleurs des arbres sont magnifiques, mais aussi, car il y a presque personne dans les lieux touristiques, ce qui nous permets d’avoir plus le temps de profiter de chaque instant. La météo n’est certes pas tous les jours clémente, mais comme nous avons le temps, cela n’est pas contraignant. On se doute que ça ne sera pas le cas quand nous reprendrons la visite des îles après notre travail en station de ski, alors nous en profitons.

En début d’après-midi, nous mettons plus de temps qu’il en faut pour aller au camping, c’est la faute d’otaries trop bêtes qui font n’importe quoi et qui nous obligent à les observer. Ce n’est pas très grave puisque la journée est déjà finie pour nous (oui, le planning est de plus en plus léger !).
Après avoir trouvé la meilleure position pour que le van soit garé à plat, la vue pas déplaisante de notre jardin du jour nous donne envie d’en profiter en sortant notre salon, qui se résume à une table et des chaises de camping. Nous prenons le goûter avec des pâtisseries que nous avons acheté ce matin, et jouons aux cartes, tout en prenant un bain de soleil face à l’océan.
Après avoir admiré le soleil qui se couche, nous rentrons car dès que le soleil s’en va, les températures baissent drastiquement.

À la découverte du chemin des morts

Nous nous réveillons dans l’un des plus beaux endroits où nous avons dormi et nous prenons notre petit-déjeuner face à l’océan, avec pour invités des otaries que l’on voit nager entre deux bouchées. La ville où nous sommes est extrêmement calme, nous avons même l’impression que c’est une ville fantôme car nous n’avons pas vu d’habitants, et c’est très reposant.

Nous quittons ce paradis pour aller faire une petite randonnée qui nous amène voir des formations géologiques singulières. Nous avons l’habitude maintenant d’apprendre qu’une partie de la voie est fermée à cause d’une catastrophe naturelle qui a eu lieu il y a quelques années. Heureusement, cela ne veut pas dire que cette dernière est inaccessible, et après avoir lu de récents commentaires de marcheurs, nous décidons de tout de même y aller en évitant la partie endommagé. Le passage n’est pas très bien signalé, mais nous suivons le lit de la rivière comme guide. Nous sommes accompagnés de fantail, notre oiseau préféré, connu pour suivre les randonneurs, car il profite de la terre retournée par nos pas pour manger.

Après 1h et une pente de plus en plus raide à la fin, nous nous retrouvons face à des cheminées de roches de plusieurs mètres, très impressionnantes.
Le tournage du troisième opus du Seigneur des Anneaux, « Le retour du roi », s’en est servi comme lieu de tournage. Pour les fans, il a servi de décor dans la scène où Aragorn, Gimli et Legolas s’enfonce dans le chemin des morts (Dimholdt road).
Malheureusement, ce sera le seul point de vue que nous aurons de cette vallée en forme de cuvette, car le point de vue est désormais inaccessible.

Sur la route pour rejoindre notre camping, nous nous arrêtons pour manger au bord du lac Ferry, puis nous faisons un crochet par Martinborough, avec sa place principale figée dans le temps, nous nous sommes imaginés sur le tournage d’un film de Noël.

Dernier arrêt dans une fromagerie, grâce encore une fois au commentaire d’un voyageur qui nous a fait découvrir ce magasin qui a aussi reçu des prix. Clem est reparti avec 3 bouts de fromage, dégusté le soir même.

Anecdote de la semaine

Lorsque nous sommes près des côtes, nous sommes quasi tout le temps dans une zone à haut risque de tsunami, puisque la Nouvelle-Zélande se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une région du monde où l’activité sismique et volcanique est importante car elle se situe entre les plaques tectoniques du pacifique et australienne.
Si il y a un risque, les habitants sont prévenu par une sirène qui retentit et alerte les personnes concernées. Il est donc courant de voir des cartes et de panneaux indiquant les voies d’évacuation en cas de catastrophe.
Nous avons entendu deux alarmes jusqu’ici, qui nous ont interrogés, mais pas vraiment inquiété, puisque nous n’étions pas près des côtes. Après quelques secondes de réflexion, nous nous sommes à chaque fois rendues compte que nous étions près de barrages, et que l’ouverture des vannes devait être la raison des alertes.
Cependant, à Cap Palliser, nous dormions à 3 mètres de l’eau, et lorsque les sirènes ont retentis à 5h du matin, nous sommes un peu paniqués. Assez surpris, nous regardons ce que nos voisins font, et personne n’a l’aire d’être inquiet. Nous ne voyons personne dehors, et aucune lumière est allumée. Nous cherchons sur internet, et il n’y a pas d’alerte du gouvernement. Nous n’avons également pas reçu de notifications d’alerte sur notre portable, alors que nous avons bien reçu le message test du gouvernement il y a quelques jours. Au bout de quelques minutes à entendre cette sirène d’alarme qui ressemble à celle utilisée dans les films sur la première guerre mondiale, nous voyons les pompiers qui arrivent à la caserne qui se trouve de l’autre côté de la route. Rassurés, nous avons passé les minutes suivantes à se renseigner sur comment est géré le risque tsunami ici, et à entendre les différents types de sirènes.

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Commentaire(s) à propos de "À la rencontre de la faune"

  • Victor le 13/06/2024 08:59

    Moi qui pensait que vous en aviez terminé avec les kiwis, apparemment ce n’était pas complètement le cas! 🤣🤣
    Décidément ce trajet vers la station de ski regorge de nombreuses curiosités qui nécessitaient effectivement le temps pour s’y arrêter en en profiter pleinement. Votre témoignagne et les superbes photos ne font que confirmer vos bons choix.
    Concernant les alertes, c’est pas très rassurant. Du coup, je pense que normalement on devrait pouvoir distinguer les alertes Tsunami des autres?

  • Catarino le 13/06/2024 13:50

    Toujours aussi agréable de vous lire. On a l’impression d’être à vos côtés et j’aurais voulu être avec vous pour voir les otaries 🤗🥰