D’un volcan à la vie marine

Article du 08 novembre 2024 au 03 novembre 2024

Entre nuages, pluie et arc-en-ciel

Après une semaine de pluie, les prévisions météo annoncent des éclaircies pour aujourd’hui et nous sommes plutôt contents car nous partons demain, le temps nous est donc plus que compté maintenant. Nous espérons vraiment pouvoir voir le mont Taranaki, sinon notre pari, d’avoir attendu une dizaine de jours, aura été inutile.

Nous décidons de nous lever au petit matin pour essayer de voir les lumières du lever de soleil sur le volcan.
Malheureusement, même si la pluie s’en est allé, les nuages sont encore là. Comme si notre volonté suffisait, nous nous rendons sur Kent road, un point de vue très renommé, pour prendre de jolies photos.
Avoir la foi n’aura pas suffit, ce sont des nuages qui nous accueillent. Pour se consoler, nous avons quand même le plaisir de rencontrer des veaux curieux, ou gourmands, alors que nous étions arrêtés pour acheter une boîte d’œufs dans une honesty stand.

C’est toujours aussi déterminé, ou crédule, que nous nous rendons au départ de la randonnée qui nous promet un point de vue à couper le souffle.
En route, quelques gouttes de pluie nous accompagnent, ce qui nous plombe le moral. Nous sommes tout de même assez vite consolés par un arc-en-ciel.

Sur le parking nous prenons le petit-déjeuner, et se mettre littéralement en marche n’est pas facile car il fait froid et se remettre sous la couette est tentant.

Nous passons quasiment deux heures à travers la forêt tropicale à monter des escaliers. L’ascension n’est pas très agréable, car nous la vue est toujours la même, des marches et la forêt. Nous avons donc l’impression de ne pas avancer. Les marches sont également très demandantes pour les jambes (le repas d’hier soir, indien pour Clem et burger pour Mav n’a sûrement pas dû aider).
Après 6.5 km et 700m de dénivelé, nous arrivons à destination et face au volcan caché par les nuages. Rien de surprenant, mais cela reste déceptif. Au sommet, un vent fort est aussi de la partie ce qui n’aide pas à remonter le moral des troupes.
Nous ne sommes pas seuls à avoir tenté notre chance, ce qui nous rassure. Une dizaine d’autres personnes attendent désespérément que la vue se dégage.
Au bout de 30 min nous commençons à avoir trop froid et nous décidons de prendre le chemin du retour qui a un goût amer.

Pour le déjeuner, nous nous rendons sur le bord de mer, là où se tient un marché dominical, conseillé par un local à Clem il y a quelques jours.
Nous nous faisons plaisir en achetant un dessert (mousse au chocolat pour Mav et donuts pour Clem) qui clôturera notre repas. Nous nous laissons également tenter par un stand méditerranéen qui propose des tapenades, des pains pita et de la feta, cela fera un excellent déjeuner un prochain jour.

Nous poursuivons la journée par un tour dans la ville qui ne réussira pas à nous charmer. Nous sommes cependant restés curieux devant un match de cricket, sport que l’on connaissait de nom, mais que l’on avait jamais vu joué.
Nous retournons au camping et en route nous voyons que le mont s’est découvert. Nous profiterons de la soirée pour aller prendre quelques photos sur un pont iconique avec la montagne en toile de fond.
Nous ne tardons pas, car après avoir regardé la météo, nous retenterons notre chance à l’aube.

Lever matinal récompensé

Dernier jour dans la région de Taranaki et la météo est au rendez-vous. Enfin !
Même si le réveil n’était toujours pas agréable, cette fois-ci, nous avons été récompensés par une vue imprenable sur le mont Taranaki, avec supplément petit nuages roses colorés par la lumière matinale.
Nous refaisons exactement les mêmes stops que le jour précédent, mais cette fois en profitant du magnifique paysage auquel nous faisons face. Nous ajoutons même un point de vue au bord du lac Mangamahoe.

Puis rebelote pour la randonnée, avec encore moins d’envie qu’hier, car nous savons ce qui nous attend. Nous espérons cependant que cette fois-ci sera payante. Nous nous dépêchons donc de grimper pour que les nuages n’aient pas le temps de jouer les trouble-fête.

Après les mêmes kilomètres de marche, les mêmes centaines d’escalier et des douleurs dans les jambes pour Mav, nous arrivons devant une vue incroyable.
Encore une fois difficile à décrire tellement nous avons été subjugués (et à quel point il a fallu être patient). Pas de nuages, pas de vent, nous sommes seuls. Le calme parfait. Il faut dire que nous avons commencé à 7h et que beaucoup dormaient encore à cette heure-là. Mais cette solitude rajoute l’impression d’être au bout du monde et d’avoir découvert un des plus beaux endroits du monde.Ce n’est évidemment pas le cas, car au retour nous croisons de nombreux marcheurs, aussi excité que nous de voir cette montagne de plus près. Mais nous nous sentons apaisés au simple bonheur de pouvoir observer ce si beau tableau.
Après avoir pris de nombreuses photos qui nous permettront de se souvenir de ce moment, il est temps de continuer la journée.

Nous continuons notre route en direction du Nord en passant par Whangamōmona, une république autoproclamée. Frustrés par les conseils locaux sur des questions frontalières, les habitants de ce village ont déclaré la « République de Whangamōmona » en 1989 et ont organisé leurs propres élections présidentielles.
Pour y accéder, nous avons emprunté la Route nationale 43 qui nous offre de beaux paysages verdoyants et vallonnées. Nous nous sommes arrêtés à un point de vue où nous aurions pu voir le Mont Taranaki s’il n’était pas déjà caché par ses meilleurs copains les nuages qui ont eu le temps d’longeons Cette route longe une voie de train certainement abandonné, enfin, c’est ce que l’on espère, car nous y avons vu vaches et chèvres brouter.
Un peu plus loin, nous avons pu observer le Mont Ruapehu dont nous avons été impressionnés par la taille, et à juste titre, il est le plus haut de l’île du nord.

Dernier arrêt à The Three Sisters, deux (anciennement trois) formations rocheuses de 25 mètres, & Elephant Rock, une autre formation spectaculaire qui ressemble à un éléphant.
Nous y étions à marrée basse ce qui nous a permis de marcher, ou plutôt glisser, le long de la rivière et pour voir ces sculptures naturelles.
C’était également l’occasion ďun dernier aurevoir au mont Taranaki que l’on pouvait apercevoir au loin.

S’en est suivi une éprouvante session de nettoyage de pieds (pas moins de 2 lingettes par pieds) pour éviter au maximum le sable dans le van.
Dans la nuit, nous avons vu un couple de lapins peu farouches juste devant le van.

Retour à Auckland pour une soirée spéciale

Aujourd’hui nous partons pour Auckland car ce soir nous allons voir le comédien sud-africain Trevor Noah.
Cela nous fait une sensation bizarre de revenir dans la ville où notre aventure a commencé. Nous avons l’impression d’être venu assez récemment, et pourtant cela fait déjà 7 mois. Revoir les endroits où notre périple a débuté nous donne le sentiment particulier que c’est la fin.
Nous retrouvons des routes encombrées et nous comprenons pourquoi les néo-zélandais trouvent que la ville est trop peuplée. En mars, à notre arrivée, nous n’avions pas du tout cette impression, venant de New-York. Alors que maintenant, nous nous sentons oppressés par cette densité.

Nous ne faisons rien du reste de la journée, nos corps sont encore bien fatigués des kilomètres de randonnées parcourus en moins de 24h, alors on en profite pour se reposer.

Avant de nous rendre à la représentation nous nous régalons dans un restaurant japonais.
Puis, nous passons un excellent moment au spectacle d’humour, qui aura su jouer de l’actualité avec l’élection présidentielle américaine qui se déroulait au même moment.

Nature et rencontres insolites dans le Northland

Nous entamons notre périple dans le northland, région la plus au Nord de la Nouvelle-Zélande.
Sur le chemin, nous nous arrêtons dans un café atypique, le Café Eutopia, où Clem prend un café. Puis nous rejoignions Piroa Falls, une cascade qui était sur la route.
Nous faisons également un stop dans ce que l’on pensait être une fromagerie, mais qui s’avère plutôt être une épicerie locale. Nous repartons avec du fromage, un sachet de préparation pour pancake et l’idée de s’arrêter à nouveau lors de notre prochain passage dans quelques jours.

Depuis que nous avons quitté la région de Taranaki, les températures montent et le soleil devient de plus en plus fort. Nous qui n’avons pas mis de short depuis Hawaï, nous profitons de la pause méridienne pour les ressortir.

Nous finissons la journée par une balade autour de Smugglers Bay. Nous nous promenons au travers des vaches en longeant les falaises, surplombant des plages de sable blanc. L’eau n’est pas profonde et Clem se demande s’il n’y a pas des raies qui vivent ici, car cela pourrait attirer leurs prédateurs, des orques. Avec cette idée en tête, il ne fait que scruter l’océan. En arrivant à un point de vue, il voit des nageoires dorsales dépasser de la surface. Ce n’est pas des orques, mais un banc de dauphin (bottlenose dolphin) sûrement en train de se reposer après une partie de chasse. Cette rencontre rend la randonnée tout de suite plus intéressante !

Pour la nuit, nous garons Gandalf sur un très joli emplacement, au pied des montagnes.
Nous rencontrons deux allemands de l’âge de nos parents. En discutant avec l’un d’eux en français, qui a vécu 2 ans à Paris, nous apprenons qu’ils étudient le fonctionnement de leur nouveau camping-car pour la nuit. Le dernier emplacement de camping est pris par un couple de français avec lesquels nous discutons. Ils nous disent que le coin est réputé pour voir des kiwis (l’oiseau).

Vient l’heure du repas et nous nous préparons de délicieux burgers maisons.

Après cela, Clem n’est pas fatigué et décide d’aller tenter voir les kiwis. En chemin, il croise le couple qui revient un peu déçu, car ils les ont entendus, mais pas vus. Après une heure de recherche également à les entendre et à ne pas les voir, Clem se décide à aller se coucher.
Mais sur le chemin retour à quelques mètres sur sa gauche, un buisson et les herbes remuent. Pensant d’abord à un lapin, il décide quand même de vérifier et de s’approcher un peu. Alors apparaît très brièvement un plumage marron et noir symbolique du kiwi. Malheureusement, la rencontre en restera à un arrière-train d’oiseau car l’animal est très craintif et a fui dans des buissons plus lointains.
L’idée n’étant pas de le chasser non plus, l’observation nocturne aura été à moitié concluante, car il n’aura pas vu le bec caractéristique de l’oiseau national.

Whangārei et ses environs

Le programme du jour est léger alors nous profitons du début de la journée tranquillement avec un bon petit-déjeuner et en discutant avec nos voisins. Nous nous échangeons bons plans et conseils dans le coin. Ils vont faire la randonnée que nous avons faite hier, et nous nous allons nous balader à Whangārei et ses alentours. Nous nous retrouverons certainement ce soir si nous dormons sur le même camping, ou au pire sûrement demain, car lors de la discussion nocturne avec Clem, ils se sont rendus compte que nous avions réservé une plongée le même jour au même endroit.

Nous avions prévu de visiter des grottes pour espérer voir des vers luisants, cependant celles-ci sont fermés depuis plus d’un an. Nous souhaitons nous rabattre sur le mémorial et le point de vue du Mont Parihaka, mais l’accès était fermé pour des travaux sur la route.
Nous décidons donc de nous garer en ville durant une bonne heure, pour visiter notamment la marina très charmante et authentique et Cameron Street dans le centre. Nous nous faisons le tour de petites boutiques et nous profitons d’un arrêt dans une boulangerie pour acheter une baguette. Malheureusement, ils n’en ont pas, mais nous repartons tout de même avec un pain boule pour accompagner le fromage acheté il y a quelques jours.

Nous prenons notre déjeuner au A. H. Reed Memorial Kauri Park avant de s’y promener et de rejoindre la cascade de Whangārei à pied en guise de balade digestive. Nous avons pu voir nos premiers Kauri, des arbres imposants endémiques de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande.

Notre programme étant fini, nous terminons l’après-midi à notre spot de camping, il se trouve être l’un des plus beaux et agréable que nous ayons fait. En bord de plage, nous contemplons les mouettes faire leur toilette et tūi pourchasser un moineau.

Journée marine aux Poor Knights

Aujourd’hui, nous troquons nos chaussures pour des palmes car nous avons prévu d’aller au large observer la vie marine de l’île Poor Knights. Mav va plonger et Clem fera du snorkeling.


Lors de notre arrivé au centre de plongée, nous sommes agréablement surpris par leurs locaux. Plutôt habitués à des vieilles cabanes sur le port, nous sommes accueillis dans une salle propre et lumineuse, nos équipements étaient soigneusement placé dans des sacs qui seront chargés sur le bateau. Nous faisons la rencontrons d’une française, Mathilde, qui nous apprend que c’est le plus grand centre de plongée du pays et qu’elle est aujourd’hui en journée test pour potentiellement y travailler durant la saison d’été.

Durant l’heure de trajet pour se rendre aux Poor Knights Islands, le lieu de plongée, nous sympathisons avec d’autres français et des canadiens.
Lorsque nous arrivons au premier site de plongé, nous pouvons déjà observer des poissons depuis le bateau et nous sommes excités à l’idée de se mettre à l’eau. Avant cela, nous avons plus d’explication sur l’archipel et son nom qui lui a été donné par l’explorateur James Cook dont la forme lui aurait fait penser au loin à un pauvre chevalier dormant sur le sol avec son bouclier sur le torse. Un dernier briefing de sécurité puis nous pouvons nous équiper pour se jeter dans l’eau à 16°.

Malheureusement la 50ème plongée de Mav ne s’est pas très bien passée. En-dehors de l’eau assez fraîche, son masque était plein de buée et son appareil photo a pris l’eau, elle a vu mieux. Elle a tout de même pu observer quelques poissons, murènes et 2 raies.
Pour Clem, cela a été moins convaincant, quelques poissons et le ballet des algues dansantes au rythme du courant. Toutefois, le moment a été apaisant.

Pendant la pause-déjeuner, nous sommes allés dans la grotte Riko Riko, la plus grande grotte marine du monde.
Nous arrivons au second endroit de plongée et notre capitaine en profite pour nous raconter que deux tribus maoris vivaient autrefois sur les îles. Désormais, les eaux et le sol de cette île sont sacrés et ont été faits réserves naturelles.
Nous avons cette fois un peu moins envie de retourner à l’eau car la digestion est en cours.

La deuxième plongée a été bien plus agréable pour Mav. Elle n’a pas revu de raies, mais le site se trouvait près d’une arche où un grand banc de poissons mangeait, des nudibranches étaient en train de pondre, ce sont des mollusques sans coquilles qui ressemblent à des limaces de mer de couleur éclatante. Elle est aussi allée dans une bulle d’air qui se trouve à 7 mètres en dessous du niveau de la mer. Les murènes étaient toujours de la partie.

Pour Clem, la sortie n’a pas été très différente de la matinée avec les mêmes poissons et la profondeur était bien plus importantes également ce qui ne facilite pas les choses. Il aura tout de même pu voir lui aussi le banc de poissons et un nouveau poisson aux couleurs rouges vives.

Nous avons terminé par un petit tour de l’île pour observer ses reliefs et traverser sous une arche marine.

De retour sur la terre ferme, Mav va enregistrer sa plongée puis nous discutons plus longuement sur le parking avec Mathilde qui voulait voir Gandalf car elle et son compagnon sont entrain d’aménagés un van.

Nous terminons notre journée à nouveau sur un camping en bord de plage, un peu déçus de notre journée qui nous aura coûté 600$ et qui ne nous a pas permis d’en avoir pris plein les yeux. La casse de l’appareil photo n’a pas arrangé les choses.

Anecdote

Lors de notre première tentative pour voir le mont Taranaki, nous avons pu observer des toilettes volantes. Cela nous a amusés, car c’était certainement la dernière fois, mais cela nous a aussi impressionnés. En effet, ce n’est pas tous les jours que l’on peut observer des opérations de travaux en montagne.

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Commentaire(s) à propos de "D’un volcan à la vie marine"

  • Victor le 24/11/2024 18:05

    Alors là, y va falloir m’expliquer: Vous remontez le temps? 🤣🤣
    Que de patience avec cette fichue météo! Mais cela valait le coup et vous nous régalez encore avec de magnifiques photos.
    Et après ça encore de nouveaux paysages et de nouvelles aventures!
    En tout cas, grâce à votre blog, j’apprends que Maëva a déjà 50 plongées dans les jambes! Dommage que cette 50ème plongée n’ait pas été plus lucrative. En revanche, j’espère que l’appareil photo a survécu à la noyade! 🤞
    On ne s’attendait pas à voir des toilettes survoler le secteur du mont Taranaki! 🤣🤣